L’agenda politique

Juin
22
lun
Examen au Sénat du projet de loi sur la sortie de l’état d’urgence sanitaire @ Palais du Luxembourg
Juin 22 Jour entier

A peine adopté par les députés, mercredi 17 juin, le projet de loi organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire après le 10 juillet, mais avec de possibles restrictions, arrive au Sénat. Le texte sera examiné lundi matin en commission par les sénateurs, puis en fin d’après-midi et le soir dans l’hémicycle.

Entré en vigueur le 24 mars face à l’épidémie de Covid-19, l’état d’urgence sanitaire, qui permet de restreindre certaines libertés publiques, avait été prolongé en mai jusqu’au 10 juillet. Le gouvernement entend y mettre fin, à l’exception de la Guyane et Mayotte où il sera prolongé  « jusqu’au 30 octobre inclus, en raison de la circulation toujours active du virus dans ces territoires.

Le texte a été adopté à l’Assemblée en première lecture, avec le soutien des élus de la majorité présidentielle (LaREM, MoDem) et du groupe Agir, les oppositions de droite comme de gauche le jugeant « liberticide« . Le Sénat dominé par l’opposition de droite, a déjà critiqué son « ambiguïté ». Le président de la commission des Lois, Philippe Bas (LR) a prévenu qu’il n’allait pas proposer au Sénat d’adopter tel quel un texte qui est profondément ambiguJe dis attention, ou bien on sort de l’état d’urgence, et alors on en sort vraiment, ou bien on y reste, mais alors il faut le dire, a-t-il déclaré jeudi sur Public Sénat.

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Sommet virtuel entre l’UE et la Chine
Juin 22 Jour entier

Alors que le Parlement européen a condamné, vendredi dernier, la loi sur la sécurité pour Hong Kong adoptée par la Chine, Européens et Chinois organisent lundi 22 juin un sommet en visioconférence pour tenter d’aplanir leurs nombreuses divergences et préparer une réunion extraordinaire de leurs dirigeants, dont le point d’orgue sera la signature d’un accord sur la protection des investissements. Les représentants de l’Union Europenne, Charles Michel, le président du Conseil et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, vont s’entretenir à 10h00 (08H00 GMT) avec le Premier ministre Li Keqiang. Le président Xi Jinping devrait prendre part à l’entretien, selon les responsables chinois. Washington voit ce sommet d’un très mauvais oeil.

« Le Parti communiste chinois veut vous obliger à choisir » entre les Etats-Unis et la Chine, a mis en garde le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.“La Chine attache une grande importance à cette rencontre et est disposée à collaborer avec l’UE pour obtenir des résultats positifs”, a assuré de son côté le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

Le président du Conseil européen en visioconférence depuis Bruxelles le 22 juin 2020 pour le sommet UE-Chine

 

Juin
24
mer
Coronavirus : la commission d’enquête entend le Pr. Didier Raoult @ Assemblée nationale
Juin 24 Jour entier

La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’impact, la gestion et les conséquences du covid 19, poursuit ses auditions entamées le 16 juin. Après avoir notamment entendu, le directeur général de la Santé, Jérome Salomon, et Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, les députés procèderont au cours de la semaine,  à l’audition :

  • Mardi 23 juin, à 17h00, de William Dab, ancien directeur général de la Santé (2003-2005) ;
  • Mercredi 24 juin, à 15h00, de Didier Houssin, ancien directeur général de la Santé (2005-2011)  ;
  • Jeudi 25 juin, à 10h30, de Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.

Le très controversé professeur Raoult, directeur de l’institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU), sera quant à lui entendu, mercredi 24 juin, à 17h00. « Le professeur Didier Raoult est un très bon scientifique. Il m’apparaissait totalement légitime qu’il fasse partie du comité scientifique » Pour des raisons diverses qui sont les siennes il a souhaité le quitter. Vous lui poserez la question », a indiqué lors de son audition, le président de l’instance, Jean-François Delfraissy.

MISE A JOUR 25.06.2020

« Tests, conseil scientifique, conflits d’intérêt, rapport avec l’exécutif… Les temps forts de l’audition, mercredi, du professeur Didier Raoult »

Etude du Lancet : « N’importe qui de mon niveau considère que c’est un faux »

Au fil de la crise sanitaire, l’infectiologue marseillais, qui a mis au point un traitement controversé contre le Covid-19, est devenu une icône. Plus qu’un médecin, il est vu par une partie des Français, comme l’arme antisystème par excellence. Le symbole d’une colère qui a gagné le pays pendant les deux mois de confinement dus à la pandémie de Covid-19.

Le directeur de l’IHU Méditerranée Infection sera notamment interrogé sur trois éléments clés de la lutte contre la pandémie de coronavirus: la politique de tests, les traitements et l’efficacité de la prise en charge de ses équipes marseillaises. « Il aurait été complètement anormal de ne pas auditionner le professeur Raoult qui a fait partie du paysage de cette crise sanitaire” a défendu ce lundi matin, au au micro d’Europe 1 Brigitte Bourguignon, députée LREM et présidente de la commission.

Juin
25
jeu
Audition de représentants de la Convention citoyenne pour le climat @ Assemblée nationale
Juin 25 Jour entier

Jeudi 25 juin, à 15h00, les commissions des affaires économiques et du développement durable de l’Assemblée auditionnent des représentants de la Convention citoyenne pour le climat. Après neuf mois de travaux et sept sessions plénières au Conseil économique, social et environnemental (Cese), les 150 membres composant cette instance, ont rendu leurs propositions au gouvernement dimanche, à l’issue d’un vote interne.

L’audition de leurs représentants interviendra quelques jours avant la réception à l’Elysée des français composant cette instance. Comme il s’y était engagé, Emmanuel Macron recevra les 150 auteurs du rapport, le 29 juin prochain, « afin d’apporter une première réponse à leurs propositions ». En janvier dernier, il leur avait promis que ce processus engagé à l’issue de la crise des « gilets jaunes » et du grand débat, se traduirait par « des décisions fortes ». À l’époque, le chef de l’État s’était engagé à « rendre compte personnellement » compte aux participants de la convention, « de ce (qu’il) ferait de ces mesures ».

Municipales à Paris : 2ème débat de l’entre-deux tours @ Studios BFM TV Paris
Juin 25 Jour entier

BFMTV et BFM Paris diffusent le jeudi 25 juin à 21h00 un débat entre les trois candidates à la mairie de Paris qualifiées pour le second tour des municipales : Agnès Buzyn (LREM), Rachida Dati (LR) et la maire sortante Anne Hidalgo (PS). Le débat sera diffusé en direct à partir de 21 heures et présenté par Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe (BFMTV), accompagnées par Fanny Wegscheider de BFM Paris et David Doukhan du quotidien Le Parisien. La soirée sera également retransmise sur les sites et applications de BFMTV ainsi que sur plusieurs réseaux sociaux et plateformes de vidéo.

Prévu initialement le mercredi 24 juin, ce débat a été annulé dans un premier temps en raison de la décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buyzin, qui ont fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas y participer, alors qu’une partie de la rédaction de la chaîne info est en grève. Plus tard dans la journée, suite à la suspension du mouvement de grève, BFM TV a indiqué que le débat d’entre-deux-tours entre les 3 candidates au fauteuil de maire de Paris, se tiendrait jeudi 25 juin à 21h.

Ce sera le quatrième débat pour les trois candidates. Deux premiers débats télévisés avaient été organisés entre les principales têtes de listes à Paris avant le premier tour : l’un s’était déroulé le 4 mars sur LCI, et le deuxième avait été organisé le 10 mars par franceinfo, France 3 Paris Ile-de-France et France Bleu Paris. La semaine passée, les trois prétendantes au fauteuil de maire de Paris s’étaient retrouvées pour un premier débat de l’entre-deux tours diffusé en direct sur la chaîne et radio franceinfo, sur France 3 Paris Ile-de-France ainsi que sur la radio France Bleu Paris.

Le déroulé

Les trois candidates au fauteuil de maire de Paris seront interrogées par Ruth Ellkrief et Apolline de Malherbe autour des thèmes suivants :

  • Quel Paris après la crise ?
  • Quel Paris des transports ?
  • Quel Paris propre et sûr ?
  • Quels Parisiens à Paris ?
  • Quelle maire pour Paris ?

Fanny Wegscheider (BFM PARIS) interviendra pour donner la parole à des Parisiens qui poseront leur question aux candidates et pour faire remonter les thématiques commentées en direct sur les réseaux sociaux. David Doukhan (Le Parisien) proposera un débrief à l’issue du débat et reviendra sur les déclarations marquantes des candidates.

 

Juin
26
ven
Réunion en visioconférence entre Macron et Poutine
Juin 26 Jour entier

Le président Emmanuel Macron et son homologue russe, Vladimir Poutine, s’entretiendront vendredi 26 juin dans l’après-midi, par visioconférence, pour faire le point sur le « dialogue stratégique » engagé entre la France et la Russie. Les deux dirigeants échangeront également sur les crises en cours a annoncé mercredi l’Élysée. Au menu de ce coup de fil prévu pour durer deux heures : le conflit en Libye, l’Iran et la fin prochaine de l’embargo sur les armes, l’Ukraine, le Kosovo et le climat. « Un rendez-vous important« , dixit l’Elysée.Les présidents français et russe « ont souhaité ce temps d’échange approfondi pour faire le point sur les équilibres stratégiques à l’épreuve de la pandémie » et « aborder les principales crises à l’ordre du jour du Conseil de sécurité« , a précisé la présidence.

Juin
28
dim
1er tour de l’élection présidentielle polonaise @ Pologne
Juin 28 Jour entier

Reportée pour cause de crise sanitaire, l’élection présidentielle en Pologne, initialement prévue le 10 mai, a lieu ce dimanche 28 juin. Au pouvoir depuis 2015, Andrzej Duda, 48 ans, le candidat sortant du parti national-conservateur (PiS), tentera de décrocher un second mandat.

Entre un militant écologiste et un eurosceptique ardent, en passant par un pionnier des droits des homosexuels ou le maire de Varsovie, les 11 candidats à l’élection présidentielle polonaise de ce dimanche 28 juin forment un groupe très disparate

Duda fait face à un rival principal, le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski, 48 ans également. Celui que l’on désigne comme « le candidat de l’espoir polonais », est appuyé par le plus grand parti d’opposition, la Plateforme civique (Platforma Obywatelska, PO). Cette dernière n’est rien de moins que la « bête noire » de l’establishment, comme le qualifiait récemment Ouest-FranceIl est doté d’un parcours sans-faute. Titulaire d’un doctorat en sciences politiques, l’homme est pourtant « loin de faire l’unanimité », car il incarne aussi pour certains « l’élite déconnectée des préoccupations du peuple. »

Selon les derniers sondages, Duda devrait remporter facilement le premier tour dimanche, mais n’aurait que 50% des chances au second tour le 12 juillet, probablement face à Rafal Trzaskowski.

Une élection sous le regard de l’UE et de Washington

Le président sortant s’est rendu cette semaine à Washington où il a pu entendre des mots d’encouragement de Donald Trump. Le président américain considère Andrzej Duda, avec l’orientation droitière de son parti Droit et Justice (PiS), comme un allié européen important. A la différence de l’UE. Depuis la prise du pouvoir en 2015, Duda et le PiS ont attisé des tensions avec l’Union Européenne qui, a de maintes reprises, a mis au pilori les réformes du gouvernement populiste polonais, affirmant qu’elles érodent la démocratie, trois décennies à peine après la chute du communisme. En faisant campagne sous le mot d’ordre « On en a assez », le principal rival du président sortant, Rafal Trzaskowski, s’est engagé à réparer les liens avec Bruxelles.

Duda espère que les éloges et le soutien de Trump, consolideront l’adhésion des classes moyennes, dans un pays farouchement pro-américain. Or au vu de l’écart qui s’amenuise dans les sondages, certains des partisans du président au pouvoir craignent que sa rhétorique agressive et polarisante envers les minorités ne se retourne aujourd’hui contre lui.

Une rhétorique anti-gay

Andrzej Duda a promis aux Polonais de défendre toute une série d’avantages sociaux lancés par le parti au pouvoir, dont une allocation pour enfants et des retraites revalorisées. Un argument clé des populistes qui lui doivent leur deuxième mandat remporté lors des législatives d’octobre. Dans le même temps, le président a appuyé les attaques du PiS contre les droits des personnes LGBT et les valeurs occidentales, dans lesquelles ses détracteurs voient une diversion contre les soupçons de corruption visant de hauts responsables du parti dans la gestion de la crise du Covid-19. Les attaques anti-gay de chef de l’État ont déclenché des protestations en Pologne et à l’étranger.

Deuxième tour des municipales 2020 @ France
Juin 28 Jour entier

Initialement prévu le 22 mars 2020, le deuxième tour des municipales a été reporté par décret au dimanche 28 juin 2020, en raison de la crise sanitaire. Quelque 5000 communes françaises et 16,5 millions d’électeurs (39% du corps électoral), sont concernés par ce second tour pour lequel 157 632 candidats sont en lice. Des triangulaires auront lieu dans 786 communes et des quadrangulaires dans 155 communes.

Peuvent voter lors de ce scrutin :

  • les personnes inscrites sur les listes électorales parisiennes pour le 1er tour
  • les électeurs ayant acquis la nationalité française ou l’âge de la majorité jusqu’à la veille du scrutin.

Dans les deux cas, l’inscription sur les listes électorales est automatique. Il n’y a donc aucune démarche à effectuer.

Quelles mesures pour lutter contre l’abstention ?

Les élections municipales enregistrent depuis 1983 une baisse régulière de la participation. Mais le premier tour des municipales de 2020 a été marqué par un taux d’abstention historique (55,3%), dû en grande partie au contexte épidémique. Afin de favoriser la participation, le Gouvernement a envisagé plusieurs options pour le second tour :

  • le vote par correspondance : instauré en France dès 1945, il a donné lieu à de multiples fraudes (bourrages d’urnes, oublis de bulletins, faux certificats médicaux…). Une  loi de 1975 l’a donc supprimé et remplacé par le vote par procuration. Le gouvernement a jugé impossible la mise en place du vote postal pour le scrutin du 28 juin, vu son coût et le délai imparti. Mais il s’est dit prêt à y réfléchir pour l’avenir ;
  • le vote par internet : à ce jour, la loi ne prévoit pas sa généralisation et les électeurs n’ont pas d’identité numérique sécurisée. Il ne sera donc pas utilisé le 28 juin ;
  • le vote par procuration. C’est la solution qui a été privilégié par l’exécutif. Le projet de loi visant à « sécuriser l’organisation du second tour des municipales » adopté définitivement par le Parlement le 17 juin, en assouplit toutefois considérablement le régime.

Pour favoriser la participation, le ministère de l’Intérieur a rappelé que les procurations établies pour le 1er tour, le 22 mars, restent valables pour le 28 juin. Le mandataire doit être inscrit dans la même commune que le mandant, sauf s’il a reçu procuration d’un proche (un ascendant, en particulier). Exceptionnellement, Les mandataires peuvent être également porteurs de deux procurations établies en France, au lieu d’une.

Les personnes qui ne peuvent pas se déplacer pour faire établir une procuration peuvent également demander à leur commissariat ou gendarmerie que celle-ci soit recueillie à leur domicile. Un décret du 17 juin 2020 paru au JO du 18 juin, précise aussi que les demandes de procurations peuvent être recueillies, et ce « de manière pérenne », dans des lieux accueillant du public et définis par les préfets.

Une procuration peut être établie jusqu’à la veille du scrutin. Il est toutefois recommandé d’effectuer la démarche au plus tard quelques jours avant le scrutin pour tenir compte des délais d’acheminement et de traitement de la procuration.

Quel déroulement du scrutin ?

« Toutes les mesures nécessaires seront prises pour assurer la sécurité sanitaire de tous« , avait assuré Christophe Castaner, évoquant, comme au premier tour, « les gestes barrières ou la distanciation physique« . Pour plus de sécurité, « chaque électeur » devra porter « un masque de protection, utiliser son propre stylo pour l’émargement et manipuler lui-même ses pièces d’identité« , avait-il ajouté, précisant que des masques seraient fournis gratuitement aux électeurs n’en disposant pas.

Dans un communiqué diffusé mercredi 17 juin, le ministère de l’Intérieur a précisé les modalités d’organisation des bureaux de vote. Ces préconisations prennent en compte les recommandations du rapport du Conseil scientifique publié le 19 mai 2020.

L’aménagement des bureaux de vote

Les bureaux de vote seront aménagés de façon à limiter les risques de contaminations. Afin de limiter au maximum les contacts et à assurer une distance d’au moins un mètre entre chaque électeur, et entre les électeurs et le personnel concourant aux opérations de vote. Un marquage au sol permettant le respect des distances physiques, d’au moins 1 mètre sera présent tout au long du parcours des électeurs. Des parois permettant de limiter les projections seront également installées devant les agents de bureau de vote, les assesseurs et le président de bureau de vote. Le nombre d’électeurs pouvant accéder simultanément au bureau de vote sera également limité et priorité sera donnée pour voter aux personnes vulnérables.

Le port du masque obligatoire

Le port du masque sera obligatoire pour tout électeur se présentant au bureau de vote (masques « grand public »), ainsi que pour toute personne en charge des opérations électorales et de leur contrôle, qui sera équipés en outre de visières. Il pourra toutefois être demandé aux électeurs de retirer momentanément leur masque aux fins de contrôle de leur identité.

Chaque bureau de vote devra également obligatoirement être équipé d’un accès à un point d’eau avec du savon, ou de gel hydroalcoolique. L’approvisionnement des communes et bureaux de vote en gel, masques et visières de protection sera pris en charge intégralement par l’Etat. Il sera possible d’assister au dépouillement à condition de porter un masque chirurgical et de respecter les gestes barrières, et ce, dans la limite des capacités d’accueil du lieu de dépouillement.

Juin
29
lun
Brexit : retour physique à la table des négociations @ Bruxelles
Juin 29 – Juil 3 Jour entier

Après une série de discussions menée en visioconférence, pour cause de coronavirus, négociateurs britanniques et européens se retrouvent à Bruxelles à partir de ce lundi et jusqu’au 3 juillet, pour un nouveau round de négociations.  Des rencontres en face-à-face dans lesquelles le Premier ministre britannique a prévu de s’impliquer personnellement. Mais les Européens ne semblent pas très optimistes quant à des résultats tangibles. Le «  nouvel élan » promis par Boris Johnson à Ursula von der Leyen dans les négociations post-Brexit menées par le Royaume-Uni et l’UE lors de la visioconférence au sommet du 15 juin a été accueilli avec scepticisme à Bruxelles.

Pour l’heure, les quatre premiers rounds de discussion sur les relations post-Brexit se sont clos sur un constat d’échec. « Cette semaine, nous n’avons fait aucun progrès significatif (…) Nous ne pouvons pas continuer ainsi pour toujours » avait ainsi constaté Michel Barnier, le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, en conférence de presse, vendredi 5 juin.

Dans l’intervalle, le Royaume-Uni « a confirmé formellement » vendredi 12 juin à l’Union européenne ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre pendant laquelle les deux parties doivent s’accorder sur leur relation post-Brexit. « J’ai formellement confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition, et le moment pour demander une extension est désormais passé« , a déclaré le ministre Michael Gove sur Twitter après une réunion en ligne avec le vice-président de la Commission européenne chargé des relations institutionnelles Maros Sefcovic.

Alors que Londres a fermé la porte à toute prolongation des discussions, de peur sans doute de relancer le débat sur le Brexit outre-Manche, le mois à venir s’annonce donc décisif pour savoir s’il y a vraiment un changement de ton et de tactique côté britannique. Dans un rapport adopté à une large majorité jeudi 18 juin, le Parlement européen a d’ailleurs appelé les parties à intensifier les pourparlers en juillet , regrettant qu’aucun progrès réel n’ait été réalisé dans les discussions après quatre cycles de négociations et relevant que les divergences restent importantes.

Une théorie circule néanmoins à Bruxelles : pour les européens, Boris Johnson n’aurait aucune intention d’accepter un accord qui rognerait une once de la souveraineté britannique. Et dans cette perspective, les dégâts économiques du coronavirus pourraient servir à dissimuler les dégâts économiques d’un éventuel Brexit sans accord. Ce qui permettrait au locataire du « 10 Downing street », d’endosser sans risque le costume de celui qui a sauvé le Royaume-Uni de la tutelle européenne.

Emmanuel Macron en Allemagne pour s’entretenir avec Merkel @ Meseberg
Juin 29 Jour entier

Après une longue parenthèse diplomatique, pour cause de crise sanitaire, Emmanuel Macron est attendu lundi 29 juin en Allemagne. Le couple franco-allemand fera un un point d’étape sur le projet de plan de relance de l’UE, avant le Conseil européen extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement prévu à Bruxelles les 17 et 18 juillet. Il s’agit de leur première rencontre depuis le début de la crise du coronavirus.

Emmanuel Macron sera reçu par la chancelière allemande dans le château de Meseberg, une résidence officielle du gouvernement allemand située à environ 70 km de Berlin, pour « un entretien, suivi d’une conférence de presse et d’un dîner de travail« , selon la présidence. « À la veille de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne », pour le second semestre 2020, « cette rencontre traduit leur volonté commune d’une étroite coordination entre la France et l’Allemagne, dans le prolongement de l’initiative du 18 mai », a précisé Berlin.

La conférence de presse

Conférence de presse du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel.

EN DIRECT | Depuis Meseberg, suivez la conférence de presse conjointe du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel.

Publiée par Élysée – Présidence de la République française sur Lundi 29 juin 2020