L’agenda politique

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75e session de l’Assemblée générale de l’ONU : ouverture du débat général @ Siège des Nations Unies
Sep 22 – Sep 27 Jour entier

L’Assemblée générale des Nations Unies a entamé mardi 15 septembre les travaux de sa 75ème session annuelle. Son nouveau Président, le diplomate turc, Volkan Bozkir, a souligné l’importance de la tenue d’une session extraordinaire sur la Covid-19, la première du genre. “Au cours de cette 75ème session, nous organiserons deux sessions extraordinaires de l’Assemblée générale, l’une sur la Covid-19, et la seconde contre la corruption“ a t-il déclaré.

Le débat général

La pièce maîtresse de cette 75ème session est le débat général, qui s’ouvre mardi 22 septembre. Il est placé cette année sous le thème : “L’avenir que nous souhaitons, l’ONU dont nous avons besoin : réaffirmer notre engagement collectif en faveur du multilatéralisme – combattre la COVID-19 par une action multilatérale efficace“.

Tenu au début de chaque nouvelle session de l’Assemblée générale, ce débat général offre aux dirigeants du monde l’occasion de monter à la tribune, pour faire une déclaration sur les problèmes mondiaux. Son format a toutefois été adapté cette année, en raison de la pandémie de Covid-19.

Lors de cette 75ème session, le débat annuel sera virtuel. Les dirigeants ont été en effet été invités à envoyer des vidéos préenregistrées de leurs discours, qui seront diffusés en direct. Ces dernières devraient être présentés par un représentant de chaque Etat membre basé à New York, qui sera physiquement présent dans la salle de l’Assemblée générale. Tout dirigeant mondial a cependant le droit de se présenter en personne pour prononcer son discours, une possibilité qu’au moins un président candidat à sa réélection cette année, serait en train d’envisager.

Les séances de ce débat général se tiendront du 22 au 26 septembre, ainsi que le 29 septembre, de 9 heures à 21 heures (15h00 à 3h00 du matin, heure de Paris). Elle peuvent être suivies en direct sur la web télé des Nations Unies.

Les intervenants

La liste des intervenants s’étire sur une semaine entière, du 22 au 29 septembre. Elle est inaugurée mardi matin par le président brésilien Jair Bolsonaro. Après lui, s’exprimeront successivement Donald Trump, Recep Tayyip Erdogan, Xi Jinping, Vladimir Poutine, Rodrigo Duterte, Hassan Rohani et en fin de journée, le président français, Emmanuel Macron.

La Covid-19 au coeur des débats

Nul doute que la pandémie de Covid-19 sera au coeur des déclarations des chefs d’état et de gouvernement invités à participer au débat général. Dans son discours mardi, le secrétaire général de l’Onu a mis en évidence comme objectifs cette année le combat global contre cette pandémie.

Plus de huit mois après la découverte du nouveau coronavirus, le constat d’António Guterres sur la situation du coronavirus est amer. “L’épidémie est incontrôlable“, a t-il déclaré lors de sa première conférence de presse donnée dans le cadre de la 75e session de l’Assemblée générale. “Face à une crise sans précédent avec la barre d’un million de morts qui sera franchie dans les prochains jours, la session de l’Assemblée générale de cette année ne ressemblera donc à aucune autre“, a reconnu M. Guterres.

Le secrétaire général de l’ONU espère voir ainsi “un très fort engagement“ dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, sur des mesures contre le réchauffement climatiques et de reconstruction économique de manière durable et équitable.

 

 

 

Sep
27
dim
Elections sénatoriales @ Sénat
Sep 27 Jour entier

Le dimanche 27 septembre, la moitié des membres du Sénat, dominé par l’opposition de droite, sera renouvelée. 172 sièges sont à pourvoir, dont 112 occupés par des hommes et 60 par des femmes. L’enregistrement officiel des candidatures a pris fin le 11 septembre.

Une élection particulière

L’ensemble du corps électoral du pays n’est pas concerné par l’élection qui se tient ce dimanche. Seuls les “grands électeurs“, au nombre d’environ 87.000, sont concernés par ce suffrage universel indirect qui se tient sur un seul jour. Les sénateurs sont ainsi élus par les députés et sénateurs de la circonscription, les conseillers régionaux et départementaux et surtout les délégués des conseils municipaux, qui représentent 95 % du collège électoral.

Le nombre de ces délégués dépend de la taille de la commune : de 1 délégué pour les conseils municipaux de 7 à 11 membres à 15 délégués pour ceux de 27 à 29 membres. Dans les communes de plus de 9.000 habitants, tous les conseillers municipaux sont délégués de droit. Dans les communes de plus de 30.000 habitants, des délégués supplémentaires sont désignés. Les sénateurs représentant les Français de l’étranger sont, eux, élus par un collège spécifique.

Le renouvellement des sénateurs de la série 2

Le Sénat est renouvelable par moitié tous les trois ans. Elus pour six années, les sénateurs sont répartis en deux séries. Ce dimanche 27 septembre, 172 sénatrices et sénateurs de la série 2 seront ainsi élus ou réélus.

La série 2 concernée par ce renouvellement comporte 63 circonscriptions :

  • 58 départements métropolitains (départements dont le numéro est compris entre 01 (Ain) et 36 (Indre) et entre 67 (Bas-Rhin) et 90 (Territoire de Belfort) ;
  • un département d’outre-mer : la Guyane ;
  • 4 collectivités d’outre-mer : les îles Wallis et Futuna, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et la Polynésie française

Six des douze sénateurs représentant les Français à l’étranger, présents dans la série 2, feront ultérieurement l’objet d’une élection complémentaire, en raison du report des élections consulaires lié à l’épidémie de covid-19.

1453 candidats en lice

Un total de 1.453 candidats est en lice cette année (voir la liste). Avec une moyenne d’âge d’un peu plus de 55 ans, le candidat le plus jeune est Rémi Berthoux, en dernière position sur une liste RN dans le Rhône : il aura 24 ans le jour des sénatoriales, âge minimum requis pour ce type d’élections. Le plus âgé est Pierre Laffitte (95 ans et 8 mois), en avant dernière position dans les Alpes-Maritimes. Les femmes représentent 43,8 % du total des candidats. Sur les 200 listes au scrutin proportionnel, 55 (soit 27,5 %) ont une femme comme tête de liste. Pour le scrutin majoritaire, 65 titulaires sont des femmes (27,3 %).

Deux modes de scrutin

Il existe deux modes de scrutin pour les élections sénatoriales :

le scrutin majoritaire à deux tours, qui s’applique dans les circonscriptions élisant un ou deux sénateurs. Trente quatre circonscriptions sont concernées en 2020 par ce mode de scrutin, soit 59 sièges. Depuis 2014, le candidat et son suppléant doivent être de sexe différent. Pour être élu au premier tour, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix égal au quart des électeurs inscrits. À défaut, un second tour est organisé, où la majorité relative suffit. En cas d’égalité des suffrages, le plus âgé des candidats est élu. Pour le scrutin majoritaire, 65 titulaires sont des femmes (27,3 %).

Le premier tour se tient entre 8h30 et 11 heures, le second entre 15h30 et 17h30

le scrutin à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel, qui s’applique dans les circonscriptions élisant 3 sénateurs ou plus. Pour les élections de 2020, ce mode de scrutin concerne 29 circonscriptions, soit 113 sièges. Chaque liste doit être composée alternativement d’un candidat de chaque sexe. Sur les 200 listes au scrutin proportionnel, 55 (soit 27,5 %) ont une femme comme tête de liste.

Lors du renouvellement de la série 2 ce dimanche 27 septembre, 1.211 sénateurs seront élus au scrutin proportionnel et 238 au scrutin majoritaire.

Les “points chauds“

Paris n’est cette année pas concerné par le renouvellement de ses sénateurs. Pour autant, le scrutin sera scruté à la loupe dans d’autres départements, dans lesquels de grandes villes ont basculé lors des municipales. C’est le cas notamment dans les Bouches-du-Rhône, le Rhône ou encore dans le département de la Gironde, où Marseille, Lyon et Bordeaux ont viré au vert.

L’attention se portera également sur le sort de plusieurs personnalités candidates à un nouveau mandat : les présidents du groupe LR Bruno Retailleau en Vendée ou celui du groupe LaREM François Patriat, en difficulté en Côte d’Or. Deux ministres sont par ailleurs en lice : Sébastien Lecornu (Outre-mer), tête de liste divers centre dans l’Eure, et Jean-Baptiste Lemoyne (Tourisme), sous l’étiquette la République en Marche (LaREM), dans l’Yonne.

Les enjeux

Les résultats des dernières municipales laissent présager une stabilité des grands équilibres au Sénat :

Avec 75 sièges sur 143 renouvelables, Les Républicains, groupe majoritaire avec les centriste (24 renouvelables sur 51), devrait assurer sa prééminence, fort de son implantation territoriale.

A gauche, le Parti socialiste espère rester le deuxième groupe en nombre, avec 35 sièges renouvelables sur 71.

les écologistes, forts de leur bon score aux municipales, peuvent eux espérer pouvoir reformer un groupe (minimum de 10 élus requis).

Quant à la République en Marche  (10 sièges renouvelables sur 23), qui avait raté a raté le Grand chelem dans la foulée des élections législatives lors du précédent renouvellement sénatorial de 2017, la situation s’annonce compliquée.  tous lui prédisent la déroute, au vu des mauvais résultats enregistrés par LaREM lors des municipales. Le parti présidentiel pourrait toutefois grappiller quelques sièges auprès des macron-compatibles, au sein des autres groupes : centriste, RDSE à majorité radicale, Indépendants, voire chez Les Républicains ou les socialistes.

 

 

Sep
28
lun
Présentation du budget 2021 @ Ministère de l'Economie
Sep 28 Jour entier

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, présente ce lundi 28 septembre, le projet de loi de finances (PLF) pour 2021. Alors que la pandémie de Covid-19 repart fortement en France, ce budget va tracer les grandes lignes du futur de l’économie française. Ce budget 2021 est en hausse de 43 milliards d’euros.

Ce même jour M. Bruno Le Maire et M. Olivier Dussopt, ministre délégué auprès du ministre de l’économie chargé des comptes publics, sont auditionnés à 15 h00 par l’Assemblée nationale, sur le projet de loi de finances pour 2021.

MISE A JOUR 28.09.2020- 13H30

Le projet de Budget pour 2021 a été présenté ce mardi midi en conseil des ministres: un budget hors norme en hausse de 43 milliards d’euros. La France prévoit ainsi de lever 260 milliards d’euros de dette à moyen et long terme sur les marchés en 2021, sous l’effet du plan de relance, a annoncé lundi l’Agence France Trésor.

 

Le budget 2021 va-t-il  subir le même sort que son homologue de 2020, qui a déjà fait l’objet de trois projets rectificatifs, pour tenir compte des effets de la crise sanitaire ? Pour le moment, le gouvernement estime que le nouveau contexte ne remet pas en cause les contours du PLF présenté ce lundi, basés sur une récession estimée à -10 % cette année avant un rebond de 8 % l’an prochain.

Dans l’opposition, c’est un son de cloche bien différent que l’on peut entendre. Le président de la commission des Finances de l’Assemblée,  Éric Woerth, qualifie ainsi ce projet de budget 2021 de “budget fantôme “, pointant des “dépenses supplémentaires de fonctionnement sans lien avec la crise, sans contreparties et sans financement“. Dans un entretien au JDD , le député des Républicains réclame un meilleur cadrage des dépenses de relance face au risque d’une dette transformée en “bombe à retardement“.

Les quatre chiffres clés du PLF 2021

Ce budget fait la part belle au plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, et ce dans un contexte de crise économique record  ayant relégué à l’arrière-plan la réduction des déficits.

0,8% de rebond

C’est le rebond de croissance prévu par le gouvernement pour 2021, après une chute historique de 10% du produit intérieur brut (PIB) attendue cette année.

6,7% de déficit public

Après un déficit record de 10,2% du PIB cette année en raison des efforts déployés pour lutter contre la crise sanitaire et économique, le gouvernement envisage pour 2021 un fort repli du déficit public en proportion du PIB, en partie mécanique avec la reprise économique attendue l’an prochain. Ce déficit restera toutefois élevé à 6,7%,

100 milliards de relance

C’est le montant du plan de relance initiée par le gouvernement pour une durée de deux ans. Il sera intégré dans une mission spécifique du PLF  pour 2021. Sur ces 100 milliards d’euros, environ 10 milliards doivent être dépensés d’ici la fin 2020 , et un tiers, soit environ 30 milliards, devraient l’être effectivement en 2021, selon Bercy.

Ce plan se décompose en trois volets: 30 milliards dédiés à la transition écologique, 35 milliards consacrés à la réindustrialisation du pays et à l’amélioration de la compétitivité des entreprises, et 35 milliards pour la cohésion sociale et territoriale, notamment la sauvegarde de l’emploi.


10 milliards de “bol d’air“

C’est la baisse prévue du montant des impôts de production payés par les entreprises. Selon le gouvernement, elle bénéficiera à 42% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), à 32% aux PME et à 26% aux grandes entreprises.

 

Visite du Président de la République en Lettonie et en Lituanie @ Lettonie Lituanie
Sep 28 – Sep 30 Jour entier

Emmanuel Macron effectue du lundi 28 septembre au mercredi 30 septembre un déplacement en Lituanie et en Lettonie. Il s’agira du premier déplacement officiel d’un Président français, dans un cadre bilatéral, depuis les visites officielles du Président Jacques Chirac en 2001.

Dix-neuf ans plus tard, Emmanuel Macron va se rendre dans une toute autre Lituanie lundi 28 et mardi 29 septembre dans la matinée. Un pays désormais membre de l’Union européenne et de l’OTAN, où des militaires français stationnent dans le cadre du bataillon multinational et qui s’engage pour la démocratie dans les pays voisins. Le président français poursuivra sa visite dans les pays baltes par la Lettonie où il arrivera dans la journée de mardi et repartira mercredi en fin de matinée.

Le programme de la visite

À Vilnius puis à Riga, le président de la République s’entretiendra avec ses homologues lituanien Gitanas Nauseda et letton Egils Levits, ainsi qu’avec le Premier ministre letton Arturs Krisjanis Karins. Il rendra également visite au contingent de 300 soldats français stationnés sur la base lituanienne de Rukla, dans le cadre de la présence renforcée de l’Otan dans la région. Emmanuel Macron terminera sa visite par une table ronde à Riga (Lettonie) avec des experts de la désinformation.

Les sujets sur la table

Outre la volonté officielle de renouer avec des pays privées de visites présidentielles françaises depuis dix-neuf, c’est avant tout le caractère géopolitique de cette double visite qui doit être retenu. Le déplacement du président français en Lituanie et Lettonie intervient en effet dans un contexte régional et géopolitique qui donne un tout autre intérêt à ce déplacement.

Outre les relations bilatérales, les discussions d’Emmanuel Macron avec les dirigeants baltes devraient porter sur la crise au Bélarus voisin, après la réélection le 9 août du président Alexandre Loukachenko, accusé par l’opposition d’avoir truqué l’élection et soutenu par Vladimir Poutine. Un dossier sur lequel Paris joue déjà à un jeu d’équilibriste vis-à-vis de Moscou et qui implique directement la Lituanie, puisque l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa est réfugiée à Vilnius. Une rencontre avec cette dernière est programmée ce mardi a confirmé l’Elysée.

Svetlana Tikhanovskaïa a de son côté déclaré jeudi au journal Le Figaro qu’elle “attend beaucoup“ d’Emmanuel Macron et espère qu’il “s’engage pour nous aider à sortir de l’impasse“.

Le programme letton du chef de l’État sera également marqué par des clins d’œil à la contestation de l’influence russe. Emmanuel Macron participera ainsi à une table ronde à la Bibliothèque nationale de Riga avec des experts “sur les sujets de désinformation“, a précisé l’Élysée. La discussion devrait enfin aussi porter sur le rôle de l’Otan pour garantir la sécurité de la région, les “américains étant considérés comme le facteur clé de la sécurité des États Baltes“, explique le professeur de l’Université de Vilnius Ramunas Vilpisauskas.

Ce voyage s’effectue dans un contexte de tensions avec le grand voisin russe, provoquées par l’affaire de l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, a aussi souligné l’Élysée. Les États baltes souhaitent tous deux un appui de la France face à la Russie. “La Lituanie attend une réponse ferme du président Emmanuel Macron sur la Russie et la situation au Bélarus“.

 

 

 

 

Sep
29
mar
Présidentielle américaine : premier débat Biden-Trump @ Case Western Reserve University de Cleveland
Sep 29 Jour entier

Le premier des trois débats entre Donald Trump, président républicain sortant, et Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle américaine, aura lieu le mardi 29 septembre à l’université Case Western Reserve de Cleveland, dans l’Ohio. Un état qui traditionnellement  joue un rôle important dans les résultats des élections. Bien que les candidats y soient aujourd’hui au “coude à coude“, l’ancien vice-président y mène la course selon un dernier sondage du 26 septembre.

Trois débats présidentiels entre Trump et Biden et un débat vice-présidentiel entre le vice-président Mike Pence et la sénatrice Kamala Harris se tiendront au cours des quatre prochaines semaines.

Le débat débutera à 21 heures (3h00 du matin en France). D’une durée de 90 minutes, il sera divisé en segments de 15 minutes, Chris Wallace, animateur de la chaîne préférée de M. Trump, Fox News, tiendra le rôle de modérateur. Pour cause de Covid, il sera seul à intervenir, contrairement aux précédentes élections.

Quels sujets seront couverts ?

Le débat se concentrera sur six thèmes sélectionnés par Chris Wallace : la pandémie de Covid-19, les dossiers de Trump et Biden, la Cour suprême,  la race et la violence dans les villes, l’intégrité électorale et l’économie. Selon CNBC , la Commission sur les débats présidentiels, ces sujets sont toutefois susceptibles d’évoluer en raison des récents développements de l’actualité,

A quoi s’attendre ?

Ce premier débat promet d’être animé et pourrait transformer la direction de la campagne. Donald Trump “plombé“ par sa gestion de la pandémie de Covid-19 doit à cette occasion absolument changer la dynamique relative à l’impact de la crise sanitaire. Pour le président en titre, un bon résultat au terme de la soirée du 29 septembre serait de réussir à minimiser l’impact de l’épidémie sur les intentions de vote et d’élargir la discussion publique. Du côté de Biden, un bilan positif serait de renforcer la tendance en sa faveur dans les sondages et ainsi créer l’élan nécessaire pour remporter l’élection.

Comment regarder le premier débat ?

Il sera retransmis en direct sur tous les principaux réseaux et chaînes d’information par câble, notamment ABC, Crumpe, Fox, NBC, CNN, Fox News ou encore, MSNBC et C-SPAN. Plus simplement en Europe, il sera accessible en direct sur YouTube dès 3 heure du matin (heure française).

 

Oct
1
jeu
Conseil européen extraordinaire @ Parlement européen
Oct 1 – Oct 2 Jour entier

Prévu initialement les 24 et 25 septembre, le tant attendu sommet européen se tiendra les 1er et 2 octobre après un cas de Covid-19 dans l’entourage du président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé mardi 22 septembre son porte-parole Barend Leyts.

Relations extérieures

Un débat stratégique sur la Turquie

Ce Conseil européen extraordinaire sera consacré au premier chef au dossier turc et aux tensions en Méditerranée orientale. La Turquie et la Grèce, toutes deux membres de l’Otan, se déchirent à propos de gisements d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, dans une zone qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. La situation est devenue particulièrement critique dans la région après un mois d’escalade, déclenchée le 10 août par le déploiement d’un navire de recherche sismique turc dans des eaux revendiquées par Athènes. Lors de la vidéoconférence des dirigeants de l’UE le 19 août dernier, certains États membres ont fait part de leurs préoccupations quant à ces tensions grandissantes, soulignant qu’il était urgent de les désamorcer.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté dimanche 6 septembre l’Union européenne à rester “impartiale“ dans la crise opposant son pays à la Grèce. Le 12 septembre, faisait référence aux sévères critiques émises par son homologue français, Emmanuel Macron, M. Erdogan a averti ce dernier de “ne pas chercher querelle à la Turquie“, alors que la tension monte entre les deux pays continuait de monter. De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné lors d’un entretien téléphonique avec le leader turc, l’importance d’une désescalade entre les deux pays et appelé la Turquie à cesser les activités pouvant alimenter les tensions avec la Grèce.

Le ministre des affaires étrangères français, Jean Yves le Drian, a indiqué pour sa part ce même jour, que “le  Conseil européen prévu fin septembre sera consacré au premier chef au dossier turc et aux tensions en Méditerranée orientale, avec notamment l’étude de sanctions à l’égard d’Ankara“. Le patron du quai d’Orsay a toutefois refusé de préciser la nature de ces éventuelles sanctions. “Il y a toute une série de mesures qui peuvent être prises. On n’est pas démuni du tout et il (le président turc Recep Tayyip Erdogan, ndlr) le sait très bien“, a-t-il martelé.

Dans l’intervalle, Ankara et Athènes se sont dits prêtes le 23 septembre dernier à entamer des “pourparlers exploratoires“ pour résoudre leur différend sur le gaz en Méditerranée orientale, lors  d’une visioconférence entre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, la chancelière allemande, Angela Merkel et le président du Conseil européen, Charles Michel.

Relations avec la Chine

À la suite du sommet UE-Chine du 22 juin 2020 et de la réunion du 14 septembre 2020 avec le président Xi, qui se sont tous deux tenus par vidéoconférence, le Conseil européen débattra des relations entre l’Union Européenne et Pékin.

L’Union européenne a exhorté lundi 14 septembre la Chine à ouvrir davantage son marché aux entreprises du continent si elle veut parvenir à un accord bilatéral sur les investissements avant fin 2020. Lors de la visioconférence lundi avec le président chinois Xi Jinping, les chefs de l’UE ont également demandé l’envoi d’“observateurs indépendants“  dans la province du Xinjiang, où Pékin est accusé d’orchestrer l’internement à grande échelle des Ouïghours.

La situation au Haut-Karabagh, dossier connexe puisque Ankara y est également impliqué, fera aussi l’objet de discussions tout comme celle en Biélorussie. Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont appelé à un arrêt “complet“ des combats dans la zone et se sont dits prêts à intensifier les efforts diplomatiques pour contribuer à la résolution du conflit, a annoncé le Kremlin.Le président français a clairement pris position dans le conflit qui oppose l’Azerbaïdjan aux séparatistes arméniens du Haut-Karabagh, jugeant “inconsidérées et dangereuses “ les dernières déclarations politiques du président turc qui s’est dit déterminé à aider les Azerbaïdjanais à “reprendre les terres “occupées par les Arméniens.

Au menu également, la question de l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, avec là encore la possibilité de sanctions contre Moscou. Enfin, le Brexit sera évoqué alors que les négociations avec le Royaume-Uni patinent.

Marché unique, politique industrielle et transition numérique

En juillet, le Conseil européen est convenu d’un plan de relance sans précédent pour lutter contre les effets de la COVID-19 sur les économies des États membres de l’UE. Les deux piliers de cette relance que sont la transition verte et la transformation numérique. Les 27 dirigeants de l’UE  examineront lors de ce conseil, les moyens d’approfondir et de renforcer le marché unique, d’élaborer une politique industrielle plus ambitieuse et de faire avancer la transformation numérique.

Coronavirus : Jean Castex consulte les maires des grandes métropoles @ Matignon
Oct 1 Jour entier

Les maires de Paris, Lyon, Lille, Grenoble et Toulouse ont rendez-vous ce jeudi avec Jean Castex pour discuter d’“éventuelles adaptations“ des mesures de restriction imposées aux grandes métropoles en raison de l’épidémie de Covid-19, si les indicateurs venaient à évoluer défavorablement. Les élus seront accompagnés pour ces réunions des directeurs généraux des Agences régionales de santé et des préfets de départements. Cette journée de consultations se conclura à 18 heures par le point situation, désormais hebdomadaire, du ministre de la Santé Olivier Véran, qui pourrait annoncer un nouveau tour de vis.

L’agenda des consultations

La maire de Paris, Anne Hidalgo, sera la première à être reçue à 8H15 à Matignon. Suivront le maire de Lyon, Grégory Doucet, et le président de la métropole lyonnaise, Bruno Bernard, attendus rue de Varenne autour de 9h30. Ce sera ensuite à la maire de Lille,  Martine Aubry et à Damien Castelain, président de la métropole européenne de Lille de rencontrer le Premier ministre, à 10h30. Le maire de Grenoble, Éric Piolle, et le président de la métropole Christophe Ferrari doivent, eux, échanger par visio-conférence à 11h45 avec Jean Castex, comme le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, à 14 heures.

De son côté, la maire de Marseille Michèle Rubirola, en convalescence après une opération, s’est entretenue mercredi après-midi avec le Premier ministre par téléphone. Ce dernier lui a indiqué “avoir entendu les demandes d’aides financières de la ville et être prêt à venir rapidement à Marseille“, a communiqué l’’entourage de Me Rubirola.

L’objectif poursuivi

Le gouvernement souhaite ouvrir “la concertation avec les élus, pour évaluer les mesures contraignantes“ qui ont déjà été mises en place dans ces villes “et discuter d’éventuelles adaptations, des mesures de renforcement si les indicateurs venaient à évoluer défavorablement“, ont indiqué en off les services du Premier ministre. Toujours selon l’entourage du Premier ministre, ces consultations ne préfigurent pas nécessairement “une bascule de seuil“, accompagnée de nouvelles restrictions annoncées jeudi dans la soirée.

L’exécutif cherche notamment à répondre au procès instruit la semaine passée par les élus marseillais, vent debout contre la décision de fermer bars et restaurants dans la métropole Aix-Marseille. Ils avaient alors dénoncé les décisions unilatérales du gouvernement et crié au “manque de concertation“.

Le Premier ministre pourrait cette fois, faire le pari de laisser provisoirement la main aux élus locaux, en décidant librement les restrictions adaptées à leur territoire. “Si cela ne fonctionne pas, l’État prendra le relais pour le tour de vis“, précise un conseiller du Premier ministre. “Il faut tenir compte des différences entre les villes et entre les points de vue de ces élus ». « Adoptez de nouvelles mesures. Choisissez-les. On fera le point dans quelques jours sur leur efficacité. Si cela ne fonctionne pas, l’État prendra le relais pour le tour de vis“. Tel pourrait être en substance le message envoyé ce jeudi aux élus par Jean Castex.

Coronavirus : point hebdomadaire du ministre de la Santé @ Ministère de la Santé et des Solidarités
Oct 1 Jour entier

Olivier Véran tient, ce jeudi 1er octobre, à partir de 18 h00, son point d’étape hebdomadaire sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France. Fera-t-il des annonces ? « Objectivement, la situation sanitaire n’est pas bonne », commente l’entourage du Premier ministre. À la veille de cette nouvelle intervention du ministre de la Santé, les indicateurs de l’épidémie de covid-19 continuaient de se dégrader, en particulier dans la capitale.

Des mauvais chiffres

Déjà placée en zone d’alerte renforcée, Paris a atteint les critères théoriques pour basculer en zone d’alerte maximale . Le taux d’incidence y dépassait ainsi mardi la barre des 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants (259,6) sur sept jours, et celui pour les 60-69 ans dépassait les 100 nouveaux cas positifs pour 100 000 (132,9), selon des chiffres diffusés par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France. Autre cap franchi : le taux d’occupation des lits en réanimation pour les patients atteints de Covid-19 atteignait mardi 32,1 % en Île-de-France, au-dessus du seuil critique de 30 %.

Pas de “bascule“ ce jeudi

Alors que le Premier ministre s’entretient ce jeudi à Matignon et par visioconférence avec les maires de Paris, Lille, Lyon, Grenoble et Toulouse, déjà placées en zone alerte renforcée, le ministre de la Santé ne devrait pas annoncer pas de nouveau passage en zone d’alerte maximal, croit savoir la presse française. Ces entretiens ne préfigurent pas en effet forcément d’une “ bascule de seuil“ pour les principales métropoles, accompagnée de nouvelles restrictions dans le point d’Olivier Véran. A Matignon, on semble mettre l’accent sur la concertation pour éviter une polémique comme celle provoquée à Marseille la semaine dernière. “D’après ce que je crois savoir, mais les choses sont très évolutives, il ne devrait pas y avoir immédiatement de nouvelles mesures de restrictions, mais probablement à terme“, a déclaré, ce jeudi matin, Frédéric Péchenard, vice-président LR du Conseil régional d’Île-de-France, sur LCI.

Même propos, de la part de la radio RTL qui assure aussi qu’aucune nouvelle ville ne passera en alerte maximale pour le moment et de BFM TV qui avance la même tendance, en citant une source gouvernementale. Selon la chaine d’infos, l’exécutif estimerait qu’il est encore trop tôt pour prendre ce genre de décision à une échelle plus grande, une semaine seulement après la fermeture annoncée des bars et restaurants à Aix-Marseille et en Guadeloupe. Il préférerait attendre le bilan de ces régions déjà basculées en zone d’alerte maximale afin d’évaluer l’impact de ces nouvelles restrictions sur l’épidémie.

Emmanuel Macron ne ferme toutefois aucune porte. “Jeudi, le ministre de la Santé et les membres du gouvernement compétents auront à s’exprimer et annoncer les décisions prises et les ajustements“, a-t-il déclaré en marge d’une visite en Lettonie mercredi. “Le gouvernement doit pouvoir prendre des mesures additionnelles nécessaires en fonction de l’évolution de l’épidémie et chaque mesure prise a un temps de vie de 15 jours parce que c’est le temps qui permet de voir son efficacité“, a ajouté le chef de l’état.

« Laisser la main aux élus »

Le Premier ministre qui consulte ce jeudi les élus des grandes métropoles  a semble t-il cette fois, fait le pari de leur laisser provisoirement la main, en décidant librement les restrictions adaptées à leur territoire. “Si cela ne fonctionne pas, l’État prendra le relais pour le tour de vis“, précise un conseiller du Premier ministre.

Un message d’alerte devrait être lancée aux français par Olivier Véran lors de sa prise de parole en fin de journée. Le ministre de la Santé devrait devrait une nouvelle fois insister sur le côté pédagogique de son action et prodiguer quelques conseils de bonne conduite en privé. “ Un message d’alerte sera adressé“, indique à BFM TV, une source gouvernementale.

Oct
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Emmanuel Macron précise sa stratégie contre le séparatisme @ Les Mureaux
Oct 2 Jour entier

Lors d’un déplacement aux Mureaux (Yvelines), Emmanuel Macron définira vendredi 2 octobre sa stratégie contre les “séparatismes“,  avant la présentation d’un projet de loi à l’automne sur ce dossier qui fait partie des priorités de la fin du quinquennat. Souvent annoncé, toujours reporté, le texte vise principalement à lutter contre l’islam politique et l’islam radical.

Le lundi 7 septembre, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a déclaré sur France Inter que ce projet de loi, qui vise désormais “les séparatismes“,  cible plus large que l’islamisme, marquerait une “nouvelle étape“.

Le 4 septembre au Panthéon, le chef de l’Etat avait annoncé vouloir lutter contre toute “aventure séparatiste“, remettant ainsi en chantier un dossier lancé en février qui avait été interrompu par la crise sanitaire. Il avait alors annoncé, dans un quartier populaire de Mulhouse, un plan contre le “séparatisme islamiste“, comprenant la fin des imams étrangers détachés et un contrôle du financement des mosquées.

Selon l’Élysée, les grandes orientations qu’Emmanuel Macron s’apprête à définir constitueront “l’aboutissement d’un travail (entamé) il y a deux ans “. Ce “travail de réflexion“, qui a été ‘mené en chambre “ et “piloté par le président“, s’est appuyé sur “plusieurs réunions, avec de nombreux ministres“.

Encore à l’écriture, la loi devra être stabilisée, pour arriver début décembre en Conseil des ministres, puis en janvier à l’Assemblée nationale. Le débat au Parlement est prévu pour le premier semestre 2021. Le texte devrait comporter des mesures sur la prévention des atteintes à la laïcité dans les services publics, sur la protection des enfants et sur la régulation du culte musulman.

 

 

 

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Covid-19 : annonce de nouvelles mesures de restriction pour Paris et la petite couronne
Oct 5 Jour entier


Nouveau tour de vis dans la capitale : face à la progression de l’épidémie du Covid-19, Matignon a annoncé dimanche soir que de nouvelles mesures restrictives s’appliqueraient à partir de mardi à Paris et sa petite couronne, pour une durée de quinze jours. Le Premier ministre Jean Castex s’est entretenu dimanche soir avec la maire de Paris Anne Hidalgo, pour le lui confirmer.

Touchés par la reprise épidémique, Paris et les départements de la petite couronne basculent en zone d’alerte maximale. Avec à la clé, de nouvelles mesures de restriction. Ces mesures doivent être précisées ce lundi par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le préfet Didier Lallement,  lors d’une conférence de presse à 11h30.

La fermeture totale des bars et cafés semble déjà acquise. S’appuyant sur l’avis du Haut conseil de la santé publique, Matignon a annoncé en revanche qu’un “protocole sanitaire renforcé permettra de maintenir les restaurants ouverts.“ Par ailleurs, dans les zones d’alerte maximale et les zones d’alerte renforcées, tous les établissements d’enseignement supérieur devront diviser par deux leurs effectifs en présentiel et les entreprises sont invitées à “privilégier, plus que jamais, le télétravail“. 

Le franchissement des seuils d’alerte

L’annonce n’est pas une surprise. Lors de son point hebdomadaire de situation, jeudi 1er octobre,  Le ministre de la Santé avait montré que les indicateurs de la capitale avaient viré à l’écarlate. “Si l’aggravation observée depuis quelques heures devait se confirmer au cours des prochains jours, nous n’aurions pas d’autre choix que de placer Paris et la petite couronne en alerte maximale et ce dès lundi “ avait déclaré Olivier Véran.

Le ministre avait accordé un sursis aux cafetiers parisiens, en disant vouloir attendre les ultimes remontées de chiffres avant de placer Paris et sa petite couronne en  alerte maximale, où se trouvent déjà Aix-Marseille et la Guadeloupe.

Les dernières données de l’Agence régionale de santé (ARS) communiqués vendredi ne laissaient toutefois guère d’espoir. Les trois critères qui déterminent la bascule en zone d’alerte maximale ont été franchis depuis longtemps dans la capitale.

Le taux d’incidence (nouveaux cas de Covid-19 sur sept jours) dépassait toujours vendredi la barre des 250 pour 100 000 habitants à Paris, se situant à 264 contre 261 jeudi. Le taux d’occupation des lits en réanimation pour les patients atteints de Covid-19 s’élevait lui à 34,8% en Ile de France, au-dessus du seuil d’alerte maximale de 30%. Quant aux troisième seuil, celui du taux d’incidence chez les plus de 65 ans, il dépassait également le seuil critique des 100.