En raison d’une accélération de la pandémie de Covid-19, le sommet européen prévu les 25 et 26 mars à Bruxelles aura finalement lieu par vidéoconférence, a indiqué ce week-end, le porte-parole, Barend Leyts. Selon des diplomates européens, certains dirigeants parmi les vingt-sept ont appelé la semaine dernière Charles Michel, à annuler la tenue physique du sommet, alors que le président du Conseil européen espérait pouvoir éviter un nouveau recours à la vidéoconférence en renforçant les mesures sanitaires.
Les dirigeants européens ne se sont rencontrés face à face que rarement depuis le début de la pandémie, notamment lors d’un sommet-marathon de quatre jours en juillet pour acter un plan de relance économique pour l’Union Européenne, de 750 milliards d’euros.
Le sommet européen de fin de semaine se déroulera en visioconférence en raison de la "flambée des cas de Covid dans les états membres" a indiqué sur Twitter le porte-parole du président du Conseil 🇪🇺 @eucopresident, @BarendLeyts pic.twitter.com/ufyb6hss9i
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 21, 2021
Au programme de ce sommet, notamment, la dégradation de la situation sanitaire dans l’UE, la désorganisation de la réponse des Etats-membres face à la pandémie ainsi que les relations UE-Turquie et donc les questions migratoires.
Le “feuilleton“ AstraZeneca
L’Elysée a indiqué à la presse que la révision du mécanisme d’autorisation des exportations, face aux manquements contractuels supposés de l’entreprise AstraZeneca, devrait être sur la table de ce sommet, ainsi que les questions de solidarité à l’échelle internationale et le certificat vert numérique présenté par la Commission la semaine dernière.
Le feuilleton AstraZeneca pourrait ainsi se dénouer lors de cette réunion, où les vingt-sept vont devoir trancher sur les suites à donner à leurs menaces de bloquer les exportations de vaccins vers le Royaume-Uni. Latente depuis ce week-end, la menace est désormais claire. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a décidé de proposer mercredi de durcir les restrictions à l’exportation de vaccins de l’UE afin de donner à Bruxelles plus de pouvoir pour bloquer les expéditions, en particulier vers le Royaume-Uni et d’autres pays producteurs de vaccins qui n’autorisent pas les expéditions internationales de doses, ont déclaré des responsables et des diplomates.
#Vaccin La présidente de la Commission @vonderleyen va proposer ce mercredi de durcir les restrictions à l'exportation de vaccins de l'UE afin de donner à #Bruxelles + de pouvoir pr bloquer les expéditions, en particulier vers le Royaume-Uni https://t.co/BQFSPMzJkG pic.twitter.com/P1ax7qan8s
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 24, 2021
Le ton était monté dimanche, en réaction à l’ultimatum de l’union européenne. Le secrétaire d’Etat britannique à la Défense, Ben Wallace avait alors indiqué que bloquer les exportations serait “contre-productif”, demandant aux européens de se comporter comme des “adultes“.
Les 27 doivent trancher jeudi lors d'un Conseil européen, sur les suites à donner à leurs menaces de bloquer les exportations de vaccins vers le Royaume-Uni . Dimanche, le secrétaire d’Etat 🇬🇧 à la Défense a déclaré que ce serait “contre-productif”… https://t.co/lOZRKotZ5i pic.twitter.com/UHBYZYcYfR
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 22, 2021
A quelques jours du sommet européen, Boris Johnson se disait toutefois prêt selon le “Times , à ouvrir des négociations avec l’UE pour partager les stocks de d’une usine d’AstraZeneca, à Leiden, aux Pays-Bas. Le Premier ministre serait également prêt à travailler avec Bruxelles à renforcer la production de cette usine.
A 2 jours du sommet européen 🇪🇺 qui doit décider s'il faut bloquer les exportations de #vaccins anti-Covid vers le Royaume-Uni 🇬🇧, @BorisJohnson lâche du lest mardi proposant de partager les stocks d'une usine #AstraZeneca aux Pays-Bas https://t.co/efT7CP67iV pic.twitter.com/KWpAimfQ89
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 23, 2021
Joe Biden, invité du Conseil
Joe Biden sera l’invité surprise du Conseil européen ce soir, pour tourner la page Trump, et mobiliser un front occidental face à la Chine, en pleine tension avec Pékin.Une vidéo-conférence entre le nouveau président des Etats-Unis et les 27 chefs d’Etats et gouvernants européens se tiendra ce soir à 20h45, dans le cadre du Conseil de l’UE.
Joe Biden au Sommet européen : entre unité et autonomie.https://t.co/Se4og3f3Xd (#géopolitique par @pierrehaski) pic.twitter.com/ffim3CutpC
— France Inter (@franceinter) March 25, 2021
Cette toute première conversation du mandat de Joe Biden aura pour thème “les relations transatlantiques.“ La Maison Blanche a publié un communiqué cadrant les sujets qui seront abordés : “à l’invitation du président du Conseil européen, Charles Michel, le président Biden participera à une session de la réunion au sommet prévue des dirigeants de l’UE. Il s’entretiendra avec les dirigeants de l’Union européenne de son désir de revitaliser les relations entre les États-Unis et l’UE, de travailler ensemble pour lutter contre la pandémie et faire face au changement climatique, et d’approfondir la plus grande relation du monde en matière de commerce et d’investissement. Il discutera également des intérêts communs en matière de politique étrangère, notamment la Chine et la Russie.“
L’un des thèmes discutés sera vraisemblablement la taxe sur les multinationales, en cours de négociation à l’OCDE et sur laquelle l’UE a prévu de prendre des mesures si les négociations internationales devaient échouer. Problème, le projet de l’UE est de taxer uniquement les multinationales du numérique, dont la plupart son américaines.
La question migratoire
Au programme également de ce sommet, les relations UE-Turquie. Les pays en première ligne, Chypre, l’Espagne, la Grèce, l’Italie et Malte se sont réunis vendredi soir et samedi à Athènes pour demander une nouvelle fois plus de solidarité en matière migratoire. Ils demandent notamment une meilleure répartition des migrants arrivés en Europe.
Pacte migratoire: réunion de cinq pays du Sud avant le sommet européen https://t.co/nNH4pzrVlq pic.twitter.com/DvV2VKJe8O
— RFI (@RFI) March 21, 2021
Quelques mois après le rendu de leur rapport au gouvernement, certains des 150 membres de la Convention citoyenne pour le Climat appellent à manifester dimanche 28 mars, contre la loi “Climat et Résilience“, issue de leurs propres travaux. “A la veille de l’examen du projet de loi, nous nous mobiliserons ensemble pour dénoncer son manque d’ambition et les manœuvres qui tentent de l’affaiblir, exiger une vraie Loi Climat à la hauteur de l’urgence écologique et défendre les mesures des 150 membres de la Convention citoyenne pour le Climat“, déclarent-ils.
Ce mouvement est soutenu par une centaine d’associations qui appellent à signer un appel “pour une vraie loi Climat“. Parmi celles ci, outre celle des 150, on retrouve notamment les Citoyens pour le Climat, Zero Waste France, CARE France ou encore Youth For Climate France.
A la veille de l'examen du #PJLClimat ds membres de la @Conv_Citoyenne et de nombreuses associations appellent à se mobiliser le 28 mars pr exiger "une vraie loi Climat“ à la hauteur de l’urgence écologique et ds mesures @les150ccc.
➡️ le lien de l'appel https://t.co/WPejpZe6EN pic.twitter.com/gg19ONe7Jt— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 22, 2021
Le réalisateur Cyril Dion aux commandes
C’est le gardien de l’institution, Cyril Dion, qui s’adresse à l’ensemble des Français, pour que le travail des 150 membres tirés au sort, ne tombe pas aux oubliettes.
“Les 150 citoyens et citoyennes de la Convention Citoyenne pour le Climat ont fait leur travail. Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont pas tenu leurs engagements et le projet de loi issu de leurs travaux n’est pas du tout à la hauteur selon les experts : HCC, CE, CESE… et ne répond pas aux attentes des 150 qui ont jugé insuffisant, avec une note de 3,3/10, la manière dont le gouvernement a donné suite à leurs propositions. Ils espèrent désormais que les parlementaires rehaussent l’ambition du texte. Maintenant, il faut donc que toutes les citoyennes et les citoyens qui croient en les mesures de la CCC soutiennent les 150 pour que la loi Climat soit vraiment ambitieuse.“ “Le 28 mars, soyons toutes et tous au rendez-vous !“ réagit Cyril Dion dans un appel lancé sur les réseaux sociaux.
Depuis l’étude de leurs travaux par le gouvernement, les 150 alertent sur le retrait, ou l’édulcoration dans le projet de loi “Climat et Résilience“ de plusieurs éléments importants selon eux, en particulier la création d’un “crime d’écocide“, devenu délit dans le texte actuellement devant le Parlement. Car pour les membres de cette convention, leur travail a été fortement affaibli. La majorité a jugé sévèrement la “prise en compte“ de ses propositions par l’exécutif, ne lui accordant pas la moyenne au cours d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures. Elle a d’ailleurs au final jugé le résultat “insatisfaisant“, avec une note moyenne de 2,5 sur 10 attribuée au texte du gouvernement.
Noté par les membres de la Convention citoyenne pour le climat, le gouvernement n'obtient pas la moyenne https://t.co/5m6PkfUu2X via @Le_Figaro
— 🇫🇷 Bernard Fourage 🇫🇷 (@FourageBernard) February 28, 2021
Des rassemblements dans toute la France
A Paris, rendez-vous est donné le 28 mars, à 14h00, place de l’Opéra (2arrdt), d’où le cortège s’élancera en direction de la place de la république. De nombreux rassemblements sont également prévus un peu partout en France. A Avignon, Bordeaux, Brest, Lille, Strasbourg, Nice, Toulon et même Tahiti, pour n’en citer que quelques uns.
La liste des mobilisations en régions
Le projet de loi “climat et résilience“ qui traduit une partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, est examiné en 1ère lecture à l’Assemblée nationale à partir de ce lundi 29 mars, et pour une durée de trois semaines.
Loi Climat : ce qu’a décidé l’Assemblée durant la première semaine de débats https://t.co/mkL0C56HK9 via @Reporterre
— SølidaireNørd φ #JLM2022 💧🐝🔻😷✊ 🐦 3 🐘 (@SolidiaresNord) April 3, 2021
Le texte fait déjà débat dans l’opinion publique. Hier, plusieurs milliers de personnes, 110 000 selon les organisateurs, 44 000 selon la police ont défilé partout en France, dénonçant le “saccage“ des propositions initiales et demandant “une vraie loi climat“. En cause, le manque d’ambition du texte dont la majorité présidentielle défend l’“équilibre“, mais qui est fustigé par les écologistes.
Des milliers de personnes défilent à Paris pour réclamer «une vraie loi climat» https://t.co/WxFGm9U8z3 via @Le_Figaro 💩💩💩💩
— Citati (@Citiramvas) March 28, 2021
la ministre de la Transition écologique qui porte le texte a bien sûr défendu sa démarche en commission spéciale. Depuis plusieurs semaines, Barbara Pompili, qui porte le texte a essuyé des critiques de toutes parts. Non seulement par les ONG, qui trouvent le texte insuffisant, mais aussi au sein de sa propre majorité. La ministre de la Transition écologique s’est même posée en gardienne du projet de loi, assurant qu’elle s’opposerait à tous les amendements “qui baissent l’ambition du texte“. Plus de 7000 ont été déposés, et la séance promet des temps forts avec des mesures âprement discutées comme la suppression des vols intérieurs en cas d’alternatives de moins de 2h30 en train, ou l’interdiction de la mise en location des passoires thermiques en 2028.
Lire la suite
#PJLCResilience Le projet de loi Climat arrive ce lundi en 1ère lecture à l'Assemblée. Le texte fustigé pour son manque d’ambition promet d’âpres discussions. Plus de 7000 amendements ont été déposés. Ce qui se joue. Ce qui a été voté en commission https://t.co/phrwCoQ0YT pic.twitter.com/kqIQ6J7rvP
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 29, 2021
L’Agence Européenne des Médicaments veut poursuivre l’évaluation des cas de thrombose signalés chez des personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca, sans lien avéré à ce stade.
Vaccin #AstraZeneca : l'Agence européenne des médicaments convoquera un groupe d'experts lundi
Bien qu'ayant établi la semaine dernière que le vaccin est “sûr et efficace“, l'AEM veut poursuivre l'évaluation des cas signalés https://t.co/gc7MHabjTw pic.twitter.com/j9ik41sOkL— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 25, 2021
Ces cas isolés avaient conduit à la suspension temporaire par plusieurs pays européens, dont la France, de l’injection du vaccin britannique.
🚨 Interrogé depuis #Montauban sur la fiabilité du vaccin #Astrazeneca Macron indique que "l'autorité européenne rendra demain après-midi 1 avis sur ce vaccin. Le président annonce la suspension "par précaution" de la vaccination avec AstraZeneca "jusqu'à demain après-midi" pic.twitter.com/AeJi2YWaT3
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 15, 2021
L’EMA avait établi la semaine dernière que le vaccin AstraZeneca est “sûr et efficace“ et n’est pas lié à un risque plus élevé de caillots sanguins. L’agence basée à Amsterdam avait toutefois indiqué ne pas être en mesure d’“exclure définitivement“ un lien entre le vaccin et des troubles de la coagulation rares. Le comité de sécurité de l’agence “poursuit son évaluation des cas signalés. Dans ce contexte, l’EMA convoque un groupe d’experts ad hoc le 29 mars pour apporter une contribution supplémentaire à l’évaluation“, a déclaré jeudi le régulateur européen dans un communiqué.
MISE A JOUR 10.04.2021
Séparatisme : le Sénat vote l’interdiction des prières dans l’enceinte des universités https://t.co/8dyQIic8Ox via @publicsenat
— daniel de Moselle (@57flibustier57) April 9, 2021
#PJLSeparatisme Les sénateurs introduisent des mesures visant à interdire “les prières dans les couloirs“ et les “actions de prosélytisme ou de propagande de nature à perturber les activités d'enseignement et de recherche“ https://t.co/QN3eb7JKqj pic.twitter.com/eH8Io6pUz6
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) April 7, 2021
Le Sénat durcit le volet sport du projet de loi contre le séparatisme#PJLPrincipesRépublicains https://t.co/zSPttzms2W
— Public Sénat (@publicsenat) April 7, 2021
#ecoles privées hors contrat : feu vert du Sénat à une réponse plus rapide en cas de dérive #PJLPrincipesRepublicains 👇 https://t.co/EP5r1E5npd
— Public Sénat (@publicsenat) April 7, 2021
…
Après son examen en première lecture par l’Assemblée nationale, les sénateurs se saisissent à partir de ce mardi 30 mars du projet de loi “confortant le respect des principes de la République“, qui vise à combattre les séparatismes, notamment islamistes. Plus de 600 amendements ont été déposés pour ce texte sur ce texte, en première lecture, ainsi qu’une motion socialiste visant à son rejet d’emblée.
Le projet de loi sur le « séparatisme » arrive au Sénat pour deux semaines de débats https://t.co/4Z2wOLvznj pic.twitter.com/dSdIdf20oX
— L'Obs (@lobs) March 30, 2021
Comme au Palais Bourbon , la question de l’école à la maison devrait animer leurs débats, la majorité de droite du Sénat souhaitant défendre la “liberté d’instruction à domicile“. Mais pas uniquement. Le texte comporte un champ très large. Entre autres, il vise à accroître le contrôle des associations, la transparence des cultes et de leur financement, à lutter contre la polygamie, les certificats de virginité, les mariages forcés ou encore la haine en ligne.
La majorité sénatoriale entend aller plus loin, notamment sur le principe de neutralité dans le service public. Un élu propose de l’appliquer aux accompagnateurs de sortie scolaire et aux élus locaux. D’autres veulent renforcer cette neutralité dans l’enseignement supérieur. Enfin, il sera à nouveau question de voile et de burkini, des amendements promouvant leur interdiction dans les compétitions sportives et les espaces de baignade publics. Fin de l’examen du texte au Sénat le 8 avril.
Emmanuel Macron s’adressera ce mercredi soir aux français, à 20 heures, lors d’une allocution télévisée en direct a annoncé ce matin l’Elysée. Alors qu’un nouveau conseil de défense se tient dans la matinée, le chef de l’état annoncera de nouvelles mesures de restriction contre la Covid-19. Doit-on s’attendre à un possible tour de vis sanitaire allant jusqu’à un reconfinement de type printemps 2020, voire une fermeture des écoles?
🚨 On l'a appris il y a quelques minutes par un communiqué de l'Elysée : Emmanuel Macron s'adressera bien ce soir aux français lors d'une allocution télévisée en direct à 20 heures, à l'issue des décisions prises dans la matinée lors du conseil de défense sanitaire #COVID19 pic.twitter.com/4gzHHKsQWo
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 31, 2021
Les options sur la table
Reconfinement plus ou moins strict, fermeture des écoles, allongement de la liste des départements confinés… Toutes les options sont encore sur la table. À quelques heures de l’allocution d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal a assuré que “des décisions ont été actées“ au cours du Conseil de défense sanitaire qui s’est déroulé à l’Élysée, avant le Conseil des ministres.“Le président de la République a rappelé que protéger les Français était notre seule ligne depuis l’apparition de cette pandémie. C’est elle qui nous a poussés à prendre des décisions fortes chaque fois que c’était nécessaire“, a argué le porte-parole du gouvernement. “Nous freinons l’épidémie autant que nous pouvons“, a-t-il poursuivi.
La suite Ici
#COVID19 Emmanuel Macron s’adressera ce soir aux français à 20 h à la Tv 📺. A quoi s’attendre? Le panel de solutions qui s’offrent au président demeure restreint et la décision incertaine. Certains indices laisse toutefois présager d'une décision lourde https://t.co/5BL52LY3uo pic.twitter.com/9DvIGq6Enb
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 31, 2021
Le président américain, Joe Biden, se rendra Mercredi 31 mars, à Pittsburgh, où il a lancé sa campagne présidentielle en 2019, pour dévoiler un plan de plusieurs milliards de dollars visant à reconstruire l’infrastructure américaine, a annoncé la Maison Blanche. Le choix de cette agglomération en toile de fond ne doit rien au hasard. Héritière d’une longue histoire syndicale, Pittsburgh est une ville industrielle qui abrite le syndicat United Steel Workers, longtemps allié de Biden.
Biden to unveil multitrillion-dollar infrastructure plan in Pittsburgh next week https://t.co/tNjc2PEoQP pic.twitter.com/K9fMefoB2o
— Reuters Politics (@ReutersPolitics) March 24, 2021
Les détails de ce plan intitulé “Reconstruire mieux“, qui pourrait coûter jusqu’à 4 billions de dollars au total, révèlent une approche à plusieurs volets visant à s’attaquer aux problèmes nationaux. En plus des milliards de dollars pour les infrastructures, il permettrait de remédier aux inégalités, de créer des emplois et de financer des programmes d’éducation, sans frais de scolarité.
Ce plan comporterait deux volets :
-
un premier consacré aux infrastructures. Il comprendrait des améliorations physiques des routes, des ponts, des lignes ferroviaires, des ports et du réseau électrique qui pourraient à elles seules représenter près de 1000 milliards de dollars. Il inclurait également des mises à niveau d’énergie propre, une écurie de bornes de recharge pour véhicules électriques à travers le pays, le développement d’un réseau de télécommunications 5G, le déploiement du haut débit en milieu rural, 1 million d’unités de logement abordables et écoénergétiques et une formation avancée pour des millions de travailleurs.
- un second volet vise à créer 5 millions de nouveaux emplois tout en restaurant ceux perdus dans l’économie au sens large au cours de l’année écoulée en raison de la crise du COVID-19, selon le New York Times .
Ce plan comprendrait plusieurs incitatifs fiscaux, comme des crédits pour aider les familles à payer la garde d’enfants et pour encourager l’efficacité énergétique dans les bâtiments existants. Il pourrait également prolonger les réductions d’impôts temporaires destinées à lutter contre la pauvreté, ce qui pourrait augmenter la taille de la proposition de centaines de milliards de dollars, selon des estimations préparées par des responsables de l’administration.
Le financement de ce dispositif est l’un des nombreux défis auxquels va être confronté Joe Biden, alors même que ce plan intervient après l’adoption récente par le Congrès du plan de sauvetage américain de 1,9 billion de dollars. Les conseillers du président américain prévoient de recommander que l’effort soit divisé en deux blocs : le Congrès s’attaquant à l’infrastructure avant de passer à un deuxième paquet qui comprendrait des propositions plus axées sur les personnes, comme un collège communautaire gratuit, une prématernelle universelle ou encore, un programme national de congés payés.
L’administration envisage de hausser les impôts pour les entreprises et les riches Américains, ainsi que d’augmenter les impôts sur les revenus de placement, selon le Washington Post . Biden, lors de la campagne électorale, a de son côté indiqué qu’il paierait en partie le paquet en abrogeant les réductions d’impôt du président Donald Trump pour les hauts revenus. Les républicains du Congrès ont déjà signalé qu’ils pourraient s’opposer au plan en raison des augmentations d’impôts attendues.
Le Conseil scientifique a formellement remis lundi 29 mars, au Premier ministre, son rapport sur la tenue des élections régionales et départementales en juin et sur l’éventualité d’un nouveau report du scrutin. Un document “strictement sanitaire“ insistent ses auteurs.
Les élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, ont déjà été décalées aux 13 et 20 juin en raison de l’épidémie de coronavirus. La loi permettant ce premier report sollicitait cependant une analyse du Conseil scientifique “sur l’état de l’épidémie de covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant“.
Dans cet avis de 16 pages avec ses annexes, le Conseil pèse le pour et le contre de la tenue des élections à la mi-juin, en identifiant “cinq types de risques“ : pour les candidats et équipes de campagne ; pour les électeurs allant voter; pour les « personnes participants aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement“ ; mais aussi “des risques liés à l’utilisation des locaux, notamment scolaires“; et ceux liés “à une reprise de l’épidémie“ après les élections “sous forme de clusters ou d’une petite vague“. Le Conseil effectue également une série de préconisations. D’abord pour la campagne électorale, durant laquelle il faut “encourager au maximum l’usage des moyens dématérialisés“, mais aussi pour le jour du vote, en recommandant que les bureaux soient tenus par des personnes vaccinées ou que des plages horaires soient réservées “pour les personnes vulnérables“.
Mais ce même Conseil se garde bien de se prononcer clairement sur l’organisation des élections régionales. Il renvoie même explicitement la balle au gouvernement : “les autorités publiques prendront les décisions qui leur incombent, lesquelles sont éminemment politiques s’agissant de l’organisation de scrutins électoraux“, peut-on y lire dans le rapport remis à l’exécutif.
#Regionales Dans son rapport remis lundi, le conseil scientifique considère qu'un report des scrutins départementaux et régionaux, prévus en juin, permettrait de faire baisser le niveau de risque. Mais il laisse au gouvernement le soin de trancher https://t.co/5W7orKixJY pic.twitter.com/y0zB8DRc0Z
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 29, 2021
Quelle suite maintenant ? La décision est entre les mains du gouvernement qui doit rendre un rapport au Parlement d’ici le jeudi 1er avril. “Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d’ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques“, a fait savoir lundi, Matignon. Officiellement, l’heure est donc à la rédaction par les services du Premier ministre d’un nouveau document concocté sur la base de l’avis du Conseil.
Le Premier ministre n’y exprimera pas nécessairement une position claire et pourrait même “sortir le parapluie“. L’idée étant de consulter les chefs de file de partis. C’est à dire en réalité, obliger les oppositions — vent debout au nom du nécessaire non-confinement de la démocratie — à se prononcer, elles aussi, sur l’enjeu sanitaire. Pas question en effet pour l’exécutif d’endosser seul la responsabilité de cette décision, qu’il s’agisse d’un maintien, avec le risque judiciaire qui lui est lié, ou d’un report à l’automne.
Le Premier ministre, Jean Castex, prononcera jeudi matin une déclaration, qui sera suivie d’un débat et d’un vote devant les deux chambres du parlement, “sur l’évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre“. Le débat se tiendra le matin à l’Assemblée nationale, puis au Sénat l’après-midi a précisé Matignon, en ajoutant qu’il s’effectuait sur la base de l‘article 50-1 de la Constitution qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.
L’intervention du Premier ministre portera sur les nouvelles mesures de lutte contre la troisième vague de l’épidémie de Covid-19 qui seront annoncées mercredi à 20 heures par Emmanuel Macron. Lors du dernier comité de liaison parlementaire, réunissant le 17 mars le Premier ministre et les différents chefs de groupes à l’Assemblée et au Sénat, Jean Castex s’était engagé à se présenter devant le Parlement en cas de nouvelles décisions de portée nationale. “Demain nous aurons seulement à dire si nous sommes d’accord ou pas avec ce que le Président de la République a déjà acté et qui sera de toute façon mis en œuvre“, résume au HuffPost une source parlementaire, soulignant que ““e dernier débat de ce type remonte à l’annonce du second confinement fin octobre“.
Covid 19 : Jean Castex s'exprimera devant le Parlement jeudi sur "l'évolution de la situation sanitaire", avant un vote prévu dans la fouléehttps://t.co/yu7PfekIt7 pic.twitter.com/7zzRiLfwZv
— franceinfo (@franceinfo) March 31, 2021
Voilà cinq ans jour pour jour qu’Emmanuel Macron, à l’occasion d’une réunion publique dans sa ville natale d’Amiens, a lancé “En Marche”. Pour fêter les 5 ans du mouvement, rebaptisé dans l’intervalle La République en Marche (LaREM), les macronistes organisent ce mardi à 19h30 un “meeting 100% digital“, sur le thème de l’Engagement, avec notamment un discours du délégué général, Stanislas Guerini.
La République en marche organise un «meeting digital» pour fêter ses cinq ans https://t.co/NVJaer9JX7
— Lionel COSTES (@COSTESLionelEr) April 6, 2021
Parmi les autres intervenants de cette soirée anniversaire, la ministre en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, le ministre des Outre-Mers, Sébastien Lecornu et Jean Marc Borello, numéro 2 de LaREM. Selon la newsletter Playbook , l’ancien premier ministre Édouard Philippe devrait également apparaître dans une vidéo pour saluer les militants.
Il y a 5 ans jour pour jour, En Marche naissait. 5 ans de combat, 5 ans de mobilisation, 5 ans d’idées, 5 ans de rencontres … Mais surtout 5 ans d’engagement.
Merci à nos marcheurs pour cet engagement sans faille que vous continuerez de porter pour les années à venir.— Stanislas Guerini (@StanGuerini) April 6, 2021
“Remobiliser les troupes“
L’occasion de revenir sur ces premières années à l’Élysée et surtout de mettre le mouvement présidentiel en ordre de bataille pour 2022. Cet événement sera l’occasion du lancement officiel de la plateforme des causes. “Une occasion unique pour réunir les membres de notre coalition et inviter tous les citoyens intéressés par nos sujets“, indique le mouvement sur Facebook. “L’idée c’est de remobiliser les troupes, de resserrer les rangs, de préparer les échéances qui viennent“ a expliqué ce mardi matin sur RTL Roland Lescure, député et porte-parole de La République en marche.
200 causes présentées
Quelque 200 causes regroupées en “coalitions“ seront présentées ce soir. Chacun des 4500 participants pourra en présenter une, qui sera portée par un parlementaire, un expert et un marcheur. Parmi les thématiques retenues, pour n’en citer que quelques uns, le “vieillissement“, la “solidarité“, le “Climat“, ou encore le “bien être animal“.
Assister à l’évènement
L’évènement est accessible uniquement sur inscription. Inscrivez-vous maintenant, et vous recevrez un lien vous permettant d’assister à la “soirée anniversaire“ de La REM. “Nous vous donnons rendez-vous mardi 6 avril, dès 19h30, pour une soirée exceptionnelle dédiée à l’Engagement. Organisé pour les 5 ans du mouvement, cet événement sera l’occasion du lancement officiel de la plateforme des causes. C’est une occasion unique pour réunir les membres de notre coalition ainsi que d’inviter tous les citoyens intéressés par nos sujets ! “inscrivez-vous maintenant et faites circuler l’invitation“ indique le mouvement sur Facebook.