Du mardi 1er au samedi 4 décembre, les adhérents des Républicains (LR) désignent leur candidat à la présidentielle parmi les cinq prétendants en lice. La campagne officielle du 1er tour de ce Congrès a débuté le 4 novembre dès l’annonce des candidatures retenues par l’instance de contrôle de LR. Elle s’est achevée le mardi 30 novembre 2021 à 23h59.
Qui pouvait se présenter ?
Les candidats “se reconnaissant dans les valeurs de la droite et du centre“ avaient jusqu’au mardi 2 novembre, 18 heures, pour déposer les 250 signatures d’élus requises, qui doivent provenir de 30 départements différents, pour participer au congrès prévu du 1er au 4 décembre. Cinq d’entre eux ont réuni le minimum requis : Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse.
Présidentielle 2022. Congrès LR : quel candidat a récolté le plus de parrainages ? #DauphineLibere https://t.co/IH11Yn6Xdg
— Le Dauphiné Libéré #dauphinelibere (@ledauphine) November 2, 2021
Qui va voter ?
Le vote est ouvert aux seuls adhérents du parti à jour de cotisation. Les militants avaient jusqu’au mardi 16 novembre, minuit, pour obtenir le droit, en prenant leur carte, de participer au vote. Selon les chiffres publiés le lendemain par le parti, 148.862 adhérents étaient appelés à désigner leur candidat entre le 1er et le 4 décembre, sous réserve de validation de ces adhésions par l’instance de contrôle du scrutin.
Au final, ils ne seront très exactement que 139.918 adhérents à pouvoir voter lors du congrès, selon le communiqué de LR daté du vendredi 26 novembre. 8.787 adhérents à jour de cotisation ne “pourront pas prendre part au vote“ . Ces derniers n’ont en effet pas communiqué leur “numéro de téléphone mobile“. Une information nécessaire pour la tenue du scrutin puisque chaque électeur doit recevoir “un mot de passe par SMS au cours de l’opération de vote électronique“, résume le communiqué.
#CongresLR Alors que selon les chiffres publiés par le parti, 148.862 adhérents étaient appelés à désigner leur candidat, seuls 140.000 adhérents pourront voter à partir de mardi. 8787 ayant été refoulés pour ne pas avoir donné leur numéro de téléphone https://t.co/tEgIk1BO8Q pic.twitter.com/ctpGVZFrhC
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 29, 2021
Comment va se dérouler le choix du candidat ?
Les adhérents ne se déplaceront pas pour voter. Il s’agit d’un vote électronique. Deux tours de scrutin sont prévus. Le premier aura lieu du mercredi 1er décembre 2021 (8h) au jeudi 2 décembre 2021 (14h). Le second tour se tiendra dans la foulée, du vendredi 3 décembre 2021 (8h) au samedi 4 décembre 2021 (14h). Une instance de contrôle qui était en charge de la recevabilité des candidatures, validera le corps électoral et la sincérité des résultats. Elle est composée du sénateur Philippe Bas, Olivier Dutheillet de Lamothe, ancien membre du Conseil constitutionnel et de Rémi-Pierre Drai, avocat au barreau de Paris.
Quand seront proclamés les résultats ?
Jeudi 2 décembre à 14h30, le président des Républicains, Christian Jacob, tiendra une première conférence de presse pour annoncer les résultats du 1er tour. Les résultats définitifs du scrutin seront proclamés dans la foulée du 2ème tour, le samedi 4 décembre. Christian Jacob tiendra à nouveau une conférence de presse à 14h30.
Le gagnant de ce scrutin sera alors investi pour être le candidat de la droite à l’élection présidentielle. Les prétendants recalés par le vote des adhérents devront impérativement “soutenir publiquement“ le vainqueur et “prendre part à sa campagne électorale“, selon les statuts de LR.
2021-11-25-congres-pour-la-france-dossier-presseEmmanuel Macron effectue une tournée au pas de charge dans trois pays du golfe persique, vendredis 3 et samedi 4 décembre. Le chef de l’État arrive dans la matinée de vendredi à Dubaï (Émirats arabes unis), première étape d’une tournée régionale qui le conduira d’ici samedi à Doha (Qatar) et à Djeddah (Arabie saoudite). Il est accompagné d’une large délégation de ministres, dont Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Bruno Le Maire (Economie) et Florence Parly (Armées), ainsi que de dirigeants d’entreprises, comme Airbus, Thalès, Air Liquide ou EDF.
Durant cette tournée, le président français entend discuter de “la lutte contre le terrorisme, l’islamisme radical et leur financement“ car “coopérer avec ces Etats, en particulier contre Daech, est essentiel pour garantir la sécurité des Français et Européens“, selon l’Elysée.
Une commande de plusieurs dizaines de chasseurs Rafale
Arrivé au lendemain des célébrations du 50e anniversaire de la création des Emirats, le 2 décembre 1971, le chef de l’Etat visitera vendredi matin les pavillons émirati et français de l’Expo 2020, la première exposition universelle de l’histoire à être organisée au Moyen-Orient. Il sera accueilli par l’homme fort des Emirats, le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane (MBZ), avec lequel il cultive une relation de “proximité“ selon l’Élysée. Après un entretien en milieu de matinée, les deux dirigeants assisteront à la signature de plusieurs contrats et accords économiques. Le contrat le plus attendu est celui portant sur une commande de plusieurs dizaines d’avions de combat Rafale par les Emirats, qui viserait à remplacer à terme les 60 Mirage 2000 acquis à la fin des années 1990. Emmanuel Macron s’exprimera à 13h45.
Les Emirats signent un accord avec la France pour l'achat de 80 Rafale et 12 hélicoptères Caracal à l'occasion de la tournée expresse dans le Golfe du président français Emmanuel Macron https://t.co/XeEAL6IEoZ pic.twitter.com/qvrCTzuP74
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 3, 2021
Une rencontre avec MBS
Attendu au Qatar en fin de journée, Emmanuel Macron y rencontrera l’émir, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, avant de rejoindre samedi matin Djeddah, en Arabie saoudite, où il aura un “entretien approfondi “ avec le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). Le président français sera l’un des premiers dirigeants occidentaux à rencontrer l’homme fort de Ryad depuis la crise diplomatique provoquée avec de nombreux pays par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018 à Istanbul qui a fortement terni l’image de MBS.
“Comme il le fait partout dans ses voyages, il (le président) aborde avec ses interlocuteurs la question des droits de l’Homme lorsque c’est nécessaire“, a indiqué la présidence en réponse aux critiques d’ONG sur la pertinence de ce rendez-vous. Il ne s’agit pas de “remettre en selle“ le dirigeant saoudien, assure l’Elysée, mais “ l’Arabie est un acteur majeur dans la région“ et “on ne peut pas imaginer avoir une politique ambitieuse (au Moyen-Orient) sans avoir un dialogue exigeant “ avec ce pays, membre du G20 et principale économie de la région. La lutte contre Daech sera au cœur des discussions, en témoigne la présence au sein de la délégation du coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, Laurent Nuñez.
« Nous conduisons une politique en toute conscience et avec un sens aigu de la responsabilité, soutient une source élyséenne. On va continuer comme on a toujours fait. »
Emmanuel Macron et ses embarrassants alliés du Golfe | par @benjbarthe @PhilippRicard https://t.co/E9vOIJt2rz
— Le Monde (@lemondefr) December 2, 2021
C’est sur Twitter que l’essayiste Eric Zemmour a annoncé le 19 novembre la fin de sa précampagne et l’ouverture d’une nouvelle séquence, avec une réunion publique parisienne pour point de départ. “La croisée des chemins s’achève : le 5 décembre, la suite de l’histoire commence au Zénith de Paris“, a écrit le désormais candidat à la présidentielle. Un lancement de campagne dont la date ne tient vraisemblablement pas du hasard puisque le parti Les Républicains tient lui, tenir son congrès, en vue de désigner son candidat à la présidentielle, du 1er au 4 décembre. Pour l’anecdote, il s’agit également de l’anniversaire du sacre de Napoléon et de la bataille d’Austerlitz.
Au final, le meeting aura finalement lieu au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis). Sur Twitter, le candidat d’extrême droite à la présidentielle justifie cette décision par l’affluence.
Le meeting de #EricZemmour prévu dimanche au Zénith aura finalement lieu au parc des expositions Paris-Nord Villepinte. Sur Twitter, le candidat justifie cette décision par l'affluence. Or la CGT, Solidaires et le collectif antifasciste appelaient à s'opposer à sa venue au Zénith https://t.co/1UP1eUWGXh pic.twitter.com/1DQEWYuEC9
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 1, 2021
Des sondages en berne
Après une percée dans les sondages à la rentrée, ponctuée d’une série de conférences et d’apparitions médiatiques, l’essayiste est en forte baisse dans les derniers sondages menés par les instituts Odoxa et Elabe. Mercredi 24 novembre, le sondage Elabe Opinion 2022 a ainsi jaugé les intentions de vote en faveur de Marine Le Pen entre 20 et 22 points selon les cas, en progression de deux à quatre points. Eric Zemmour lui n’est plus mesuré qu’entre 12 et 15%, en chute de deux points. Une dynamique semblable est observée dans l’enquête Opinionway pour CNEWS, les Echos et Radio Classique, parue le 17 novembre. Le polémiste y est crédité de 12% d’intentions de vote, quel que soit le candidat LR choisi. C’est un point de moins que lors du précédent sondage.
SONDAGE BFMTV.
Marine Le Pen progresse et creuse l’écart avec Eric Zemmour, en baissehttps://t.co/5jJEQuQlxa— BFMTV (@BFMTV) November 24, 2021
Des ratés qui se multiplient
Alors que sa déclaration de candidature semble imminente, Eric Zemmour va désormais d’ornière en ornière : déplacements qui ne font plus recette, amis politiques qui se détournent de lui, soutiens financiers manquants etc. Nombreuses sont les illustrations qui permettent de mettre en exergue les difficultés du candidat putatif. Fidèle parmi les fidèles, le vendéen Philippe de Villiers a ainsi décidé qu’il ferait faux bond à son ami lors de son premier grand meeting, dimanche prochain,
Le désamour a commencé le 13 novembre dernier avec la venue du polémiste devant le Bataclan, le jour même de l’anniversaire des attentats du 13 novembre 2015. Ils n’ont cessé depuis de s’accumuler : conférence sous haute tension à Genève avec plusieurs alertes au colis piégé, annulation de la réservation par la Royal institution de Londres, où le polémiste devait s’adresser à la communauté française. Les derniers déplacements en province ont été également difficiles pour Eric Zemmour. Ce week-end à Marseille, l’homme a dû écourter sa visite dans le quartier populaire du Panier, face à l’hostilité des commerçants et habitants, tandis que le diocèse de la ville ne l’a pas autorisé à tenir un point presse sur le parvis de la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde.
Éric Zemmour escorté en gare de Marseille devant les huées de militants antifascistes pic.twitter.com/g0SlqZ1lox
— BFMTV (@BFMTV) November 27, 2021
Mais, le point d’orgue de cette visite dans la cité phocéenne, est à n’en pas douter le moment où le bientôt candidat à l’élection suprême a gratifié une passante d’un doigt d’honneur depuis le siège arrière de sa berline, répondant au sien, puis ajoutant un très peu gaullien : “Et bien profond !“ Une séquence venait conclure deux jours de déplacement totalement ratés.
🔴 EN DIRECT
Zemmour concède un geste "fort inélégant" après son doigt d'honneur à une passante à Marseillehttps://t.co/e0Y6YGZohY pic.twitter.com/uCJltNdoIj— BFMTV (@BFMTV) November 28, 2021
Le premier ministre a annoncé que se tiendrait ce lundi 6 décembre un nouveau Conseil de défense sanitaire afin de “voir s’il y a lieu de prendre des mesures complémentaires“ face à la cinquième vague de coronavirus. “La cinquième vague de la pandémie est particulièrement forte“ et “la situation est préoccupante“ a relevé Jean Castex, en citant des chiffres orientés à la hausse, dont une “progression de 60% des cas constatés en une semaine“.
Cette nouvelle vague, dominée par le très contagieux variant Delta, est d’ores et déjà “plus forte“ que la précédente, a reconnu le chef du gouvernement jeudi 2 décembre, lors de sa visite dans un hôpital à Angoulême. Dimanche soir, plus de 42.000 cas positifs ont été enregistrés en France, en hausse de 45% en une semaine et au plus haut depuis le 12 novembre 2020. Le nombre d’admissions en soins critiques augmente lui aussi, touchant 200 admissions par jour en moyenne. La barre des 2 000 personnes admises en réanimation vient ainsi d’être dépassée. Et les décès hospitaliers pour cause de COVID-19 sont aussi en hausse, à hauteur de 86 par jour.
• 42 252 cas positifs ont été recensés en 24h, versus 31 648 dimanche dernier.
• 42 459 cas positifs sont recensés chaque jour en moyenne, en hausse de 45% en une semaine et au plus haut depuis le 12 novembre 2020.
1/4 #Covid19 pic.twitter.com/GXR12eyKDA
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) December 5, 2021
Ni confinement, ni couvre-feu à l’étude
L’objectif sera de “voir s’il y a lieu de prendre des mesures complémentaires“, a prévenu Jean Castex. Pour l’heure, l’exécutif ne serait donc pas enclin à prendre des mesures de fermeture ou de restriction de libertés. La réunion de ce lundi devrait ainsi surtout relever du “point d’étape“ indique un conseiller de l’exécutif cité par Politico, “avec peut-être quelques ajustements ici ou là“. A priori donc, pas question de mesures restrictives, mais d’incitations. “L’enjeu, c’est de voir quels sont derniers leviers qu’on pourrait actionner sans faire peser des contraintes sur les personnes vaccinées. Avec un objectif très proche de celui de 2020 : permettre aux français de passer Noel ensemble, sans imposer de trop lourdes restrictions, comme l’a rappelé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Concrètement, et comme l’indique le même conseiller de l’exécutif : “C’est le moment de la dernière mobilisation générale avant de devoir, peut-être, j’espère que non, passer à des mesures coercitives, y compris pour les vaccinés“.
#COVID19 Est-ce qu'un tour de vis est envisagé ?
🗣 @olivierveran @franceinfo
"Nous abordons toutes les situations en conseil de défense [lundi 6 nov.]. C'est le moment où nous anticipons ls situations. Pour l'instant, je le redis nous avons encore notre destin entre nos mains“ pic.twitter.com/YhaNYijgOz— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 3, 2021
Les sujets sur la table
Fermeture des écoles et vaccination des enfants ?
L’envolée du taux d’incidence dans les écoles primaires, preuve du rôle moteur des enfants dans le rebond épidémique, est à n’en pas douter, un des sujets brûlants de ce conseil de défense sanitaire. La vaccination sera ouverte à la “mi-fin décembre“ aux enfants de 5 à 11 ans qui sont à risque de développer des formes graves et probablement aux autres enfants en janvier de façon “progressive et facultative“, a indiqué vendredi le ministre de la Santé. “La décision n’a pas été formellement prise mais il n’y a pas de raison de ne pas le faire“, a expliqué Olivier Véran. Une annonce complétée ce même jour au micro de RTL par Gabriel Attal qui a précisé que “les vaccinations pourraient démarrer au début du mois de janvier sur la base du volontariat“.
Pour autant, la question si elle sera débattue, ne donnera pas lieu à une prise de décision. Le gouvernement attend en effet l‘avis de la Haute Autorité de santé (HAS). qui recommande pour l’instant la vaccination aux 360.000 enfants “qui présentent un risque de faire une forme grave de la maladie“.
Si le nombre de classes fermées dans les établissements scolaires a été divisé par deux en une semaine en raison d’un nouveau protocole sanitaire dans le primaire (plus de fermeture systématique au premier cas, mais un dépistage des élèves), celui des enfants testés positifs, lui, a grimpé en flèche : 33.350 cas confirmés jeudi (0,27% des effectifs), soit 52% de plus que la semaine précédente! Un record depuis septembre 2020. Très inquiets, des syndicats d’enseignants préparent un texte commun. “Il faut revenir à la règle antérieure“, martèle le SNUipp-FSU. “Au premier cas de Covid, on ferme la classe pour protéger tout le monde.“
Retour des jauges ?
Dans un entretien au Parisien dimanche, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a de nouveau exclu le retour des jauges, assurant que l’objectif est “d’éviter d’avoir à reprendre des mesures générales qui concernent tout le monde.“ S’agissant de la fermeture anticipée des restaurants et des bars, “on n’en n’est pas là “, a indiqué à ce sujet un conseiller du gouvernement à la chaîne LCI.
Retour dans la rue du port du masque ?
C’est une option forte. Aujourd’hui de nouveau obligatoire dans les salles de spectacles, certains lieux à haute fréquentation et même certaines villes, le port obligatoire du masque dans la rue, pourrait faire son retour. “Le masque a été progressivement ôté, par usure ou fausse vraie assurance. Il faut le remettre“, avait déclaré Olivier Véran le 25 novembre.
Renforcement du protocole sanitaire en entreprise ?
Le 25 novembre dernier, Elisabeth Borne n’envisageait pas de modification du protocole sanitaire dans les entreprises. La ministre du travail, avait néanmoins invité les employeurs “à faciliter son déploiement, en tenant compte des enjeux d’organisation du travail, des risques liés à l’isolement des salariés, ou encore de la difficulté à respecter les gestes barrières“. Faut-il s’attendre à une évolution ? A priori, non. Le protocole ne devrait pas changer, mais les entreprises seront incitées à recourir plus massivement au télétravail.
Emmanuel Macron a prévenu : quoi qu’il arrive, il poursuivra ses déplacements à travers le pays pour “prendre le pouls“ des Français. Au moment où ses concurrents se déploient, il s’agit pour le président de la république d’occuper le terrain, comme pour souligner son intention de rester “au travail jusqu’à la dernière minute“. Après un déplacement le 19 novembre dans les Hauts-de-France, sur les terres de Xavier Bertrand et de Marine Le Pen, le chef de l’État sera les mardi 7 et mercredi 8 décembre, d’abord dans le département du Cher, puis dans celui de l’Allier.
Une visite de deux jours, avec pour thématique “les sujets du quotidien“. A quatre mois de la présidentielle, le président va évoquer durant ce déplacement les sujets du quotidien, les enjeux des villes petites et moyennes et les mesures mises en place depuis le début du quinquennat. Il échangera “avec des commerçants, des élus, des professionnels de l’aide à domicile, des acteurs associatifs et des bénévoles sur les problématiques et enjeux rencontrés dans leurs territoires, ainsi que sur les différents dispositifs et mesures mis en place pour y répondre“, précise le communiqué de l’Élysée.
Le programme
Jour 1 : département du Cher
Emmanuel Macron se rendra d’abord à Vierzon, à partir de 10 h 30, pour notamment y faire le point sur le plan national “Action cœur de ville“ dont bénéficie la commune depuis 2018.
L'AGENDA 📆 Emmanuel Macron en visite 2 jours dans le Cher puis l'Allier. A 4 mois de la présidentielle, ce déplacement sera consacré aux sujets du quotidien et aux mesures mises en place depuis le début du quinquennat. Le programme : 1ère étape Vierzon 👇https://t.co/ejFppM0BNd pic.twitter.com/QBxgY7m1bq
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 7, 2021
Il se déplacera ensuite à Bourges, où est programmée à 16 h 30 au sein de l’association Aider la vie / Entraide 18 , une rencontre avec des auxiliaires de vie sociale à Bourges, “afin d’échanger sur leurs conditions de travail et de vie, et voir comment il est possible de les améliorer“. Il visitera ensuite l’atelier textile de réinsertion de l’association. Le laps de temps entre Vierzon et Bourges sera réservé à des “séquences improvisées“, selon l’Elysée.
Déplacement dans le Cher d'Emmanuel Macron : départ de Vierzon où le président sera resté au final 3 heures, puis pause déjeuner dans un Relais routier. Le prochain rendez-vous programmé à l'agenda est à 16h30 à Bourges https://t.co/KuFUaw6Ak0 pic.twitter.com/qRkxy1tweR
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 7, 2021
Enfin, pour clore sa visite, le président de la République participera au conseil municipal de Châteaumeillant, le dernier de l’année, “au cours duquel seront abordés plusieurs dossiers de vie quotidienne pour les habitants“. Châteaumeillant figure parmi les 1600 communes bénéficiaires du programme “petites villes de demain“, qui accompagne la revitalisation des petites villes. Emmanuel Macron devrait ensuite dîner avec les membres du conseil municipal dans un restaurant, avant de rejoindre l’Allier où il passera la journée de mercredi.
Jour 2 : département de l’Allier
Direction Moulins. À 10 heures, où le chef de l’État présidera le Conseil des ministres en visioconférence depuis la préfecture de l’Allier. A 17 heures, Emmanuel Macron rejoindra Vichy. Ce sera la première visite mémorielle d’un président de la République en exercice depuis celle de Valéry Giscard d’Estaing en 1978, dans un Vichy largement tâchée par des heures sombres qu’elle a même fini par incarner, à son corps défendant. Une viste lourde de symbole et à haute connotation politique comme l’évoque Le Parisien. Et ce, alors que le rôle de Pétain dans la déportation des juifs de France fait l’objet d’empoignades, sur fond d’accusations de révisionnisme à l’encontre du candidat Éric Zemmour.
Mercredi, Emmanuel Macron se rend mercredi à Vichy où Pétain installa le gouvernement de «l’État français». Aucun président de la République ne s'y était rendu depuis Valéry Giscard d’Estaing en 1978https://t.co/VaScODHsuQ
— Le Parisien (@le_Parisien) December 6, 2021
Arrivé dans la ville, Emmanuel Macron visitera le Hall des Sources et reviendra sur les différents projets en cours de déploiement soutenus par l’État. Seront notamment évoqués la redynamisation du centre-ville, le développement du thermalisme et l’inscription au Patrimoine de l’Unesco. Le chef de l’État pourrait également échanger avec les habitants, lors de sa courte déambulation dans le parc des Sources.
Enfin, il rencontrera une cinquantaine d’associations de la ville.
Après avoir officialisé sa candidature à l’élection présidentielle dimanche, lors d’un premier meeting à Paris, Eric Zemmour est l’invité d’“Elysée 2022“, le rendez-vous politique de France 2, jeudi 9 décembre, à partir de 21h05. Le polémiste et désormais candidat à l’élection suprême, répondra aux questions de Léa Salamé et Laurent Guimier.
“Depuis le début de semaine il [Eric Zemmour] n’est plus polémiste, journaliste ou essayiste mais candidat, ce qui change beaucoup de choses dans la manière de l’interviewer. Il semble souhaiter être interrogé sur son programme et ses idées ; c’est ce que nous allons faire pendant deux heures“, précise dans une interview au JDD, le directeur de l’information de France Télévision, Laurent Guimier . “On nous a suffisamment reproché d’avoir attendu avant de l’inviter, ce serait dommage qu’on nous fasse maintenant le reproche de le convier à un débat.“
Bruno Le Maire en contradicteur
Après l’interview, place au débat. Son projet, ses mesures chocs, sa vision pour la France : Eric Zemmour sera confronté au ministre de l’Économie Bruno le Maire. “Le Maire sera très bien préparé, il connaît ses sujets, il a envie d’en découdre“, estime-t-on au gouvernement, en souvenir de la précédente confrontation entre les deux hommes. En 2019, le débat, organisé notamment par le magazine ultraconservateur Valeurs actuelles, s’était en effet “mal passé“ pour le ministre, juge la même source.
Les autres temps forts
Ce nouveau rendez-vous politique sera rythmé par plusieurs autres temps forts.
“Paroles de Français“ avec Francis Letellier, reportage en immersion à la rencontre des Français en région. “Mon premier vote“, une séquence au cours de laquelle des primo-votants auront l’occasion de questionner l’invité sur des thématiques qui les intéressent. Mais aussi, le face-à-face avec un invité mystère, issu de la société civile ou encore la rubrique dédiée au fact-checking avec le journaliste Jean Baptiste Marteau.
En fin d’émission, le “Droit de suite“ avec Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions, et Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos, et “Le verdict“ de Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France. Avec une question : “Eric Zemmour a-t-il convaincu ou non les téléspectateurs ?“
En deuxième partie de soirée, les téléspectateurs retrouvent “Elysée 2022, le débrief“, présenté par Léa Salamé et Laurent Guimier, avec Nathalie Saint-Cricq ; Raphaël Enthoven, écrivain, professeur de philosophie ; Stanislas Rigault, président du mouvement Génération Z ; Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles ; Etienne Gernelle, directeur du Point et Aurélie Trouvé, présidente du parlement de l’Union populaire et ancienne porte-parole d’Attac.
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Emmanuel Macron tiendra ce jeudi à 16h00 une conférence de presse, au cours de laquelle il présentera les priorités de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), qui démarrera le 1er janvier 2022 pour six mois. Ce sera la deuxième conférence de presse du président de la République, en seulement quatre ans. L’évènement se tiendra à L’Elysée, dans la salle des fêtes, comme le veut la tradition.
Le président de la république, Emmanuel Macron, tiendra une conférence de presse le jeudi 9 décembre à 16h00, à l'Elysée, sur la présidence française du conseil de l'Union Européenne, qui démarrera le 1er janvier 2022, pour une durée de 6 mois, indique l'Elysée pic.twitter.com/ELRnkqjQoD
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 6, 2021
L’occasion de présenter, selon l’Elysée, l’emblème de cette présidence, “les grandes priorités européennes que la France portera“ durant ces six mois et “la liste des villes dans lesquelles seront organisés plusieurs évènements de la présidence française de l’UE et en dévoiler l’emblème.“ Parmi les sujets sur lesquels Macron veut avancer, selon un de ses proches : régulation des géants du numérique, taxe carbone aux frontières, salaire minimum en Europe, enjeux migratoires, relations avec les Etats-Unis et la Chine. Sa future déclaration de candidature à la présidentielle devrait aussi être abordée à l’occasion des questions des journalistes.
Car la PFUE devrait aussi permettre au candidat Macron de remettre son annonce de candidature à plus tard, en privilégiant son statut de président de la République face au Parlement européen en janvier prochain. C’est d’ailleurs ce qu’attend Bruxelles de lui. Du côté de l’Union, on aurait d’ailleurs préféré que la France reporte sa présidence de six mois , puisqu’elle le pouvait. Conscient du rebond de popularité dont avait bénéficié Sarkozy lors de la dernière présidence française de l’Europe, Emmanuel Macron compte également utiliser ce mandat, que les Français considèrent comme un atout, pour “tirer son épingle du jeu“ et obtenir l’aval des français, à l’approche de la présidentielle.
Emmanuel Macron veut faire de l’Europe un tremplin pour 2022 https://t.co/pe5mOpJxQg via @Le_Figaro
— FX Bourmaud (@fxbourmaud) December 9, 2021
Renforcer la souveraineté européenne
Emmanuel Macron, qui se présente en Européen convaincu, a déjà exprimé à plusieurs reprises l’importance qu’il attachait à cette présidence semestrielle, qui va coïncider avec les campagnes pour la présidentielle des 10 et 24 avril, puis pour les législatives prévues en juin en France.
Les objectifs du président de la France sont notamment de “renforcer la souveraineté européenne“, par l’autonomie militaire, de réformer les accords de Schengen, de faire avancer le Green deal le “paquet climat“ et de bâtir “un traité de paix et d’amitié avec l’Afrique“, sous l’égide de l’UE. Cette présidence tournante du Conseil de l’UE, qui réunit les 27 pays membres mais ne gouverne pas la Commission, va également permettre à la France d’animer les débats en fixant l’ordre du jour des réunions, et ainsi de mettre en avant ses priorités.
D’autres rendez-vous à venir
Parmi les rendez-vous à venir, un sommet sur la défense est notamment prévu durant les trois premiers mois de la présidence française, au cours desquels seront organisés les rendez-vous les plus importants, avant l’élection présidentielle.
C’est en France que Olaf Scholz fera son premier déplacement à l’étranger. Au lendemain de la présentation de ses priorités pour la présidence française du Conseil de l’Union européenne, Emmanuel Macron reçoit ce vendredi à l’Elysée le nouveau chancelier de l’Allemagne, pour un déjeuner de travail. Les deux dirigeants tiendront à 13h30 une conférence de presse conjointe.
🚨 l’Allemagne 🇩🇪 a un nouveau chancelier : le social démocrate #OlafScholz a été élu ce matin par les députés du Bundestag avec 395 voix sur 707 exprimés. Après avoir été nommé par le président Steinmeier, il doit encore prêter serment https://t.co/lNzBZU6mi1 https://t.co/RYXOGwa8ge
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 8, 2021
Cette rencontre “sera l’occasion de poursuivre le travail franco-allemand en faveur du renforcement de la souveraineté européenne, à un mois de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, d’aborder les grands dossiers d’actualité internationale et d’envisager les différentes manières de continuer à étoffer le partenariat bilatéral entre nos deux pays“, précise la présidence.
Outre les priorités de la présidence française de l’Union européenne détaillées jeudi, deux dirigeants évoqueront l’avenir de la relation franco-allemande et les grands dossiers internationaux sur lesquels Paris et Berlin travaillent étroitement, comme en ce moment sur l’Iran. Les tensions entre la Russie et l’Ukraine et, qu’Emmanuel Macron a détaillées lors de sa conférence de presse jeudi, figureront également à l’ordre du jour.
En saluant l’élection du social-démocrate par le Bundestag, Emmanuel Macron lui avait promis sur Twitter, en français et en allemand, qu’ils écriraient “la suite de cette histoire ensemble“. Les diplomates français semblent optimistes quant aux futurs liens avec l’Allemagne d’Olaf Scholz, citant la “souveraineté stratégique“ de l’accord de coalition qui l’a porté au pouvoir et qui, selon eux, fait écho à la volonté d’Emmanuel Macron de développer une “autonomie stratégique“ européenne.
Cher @OlafScholz, la suite, nous l'écrirons ensemble. Pour les Français, pour les Allemands, pour les Européens. À vendredi ! Das nächste Kapitel werden wir zusammen schreiben. Für die Franzosen, für die Deutschen, für die Europäer. Wir sehen uns am Freitag!
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 8, 2021
“Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?“ C’est la question à laquelle les électeurs de Nouvelle-Calédonie vont devoir répondre pour la troisième fois, dimanche 12 décembre.
C’est la fin d’un processus qui a démarré il y a plus de 30 ans. L’accord de Nouméa signé en 1998 prévoyait en effet l’organisation d’un troisième scrutin en cas de deux victoires successives du “non“. La consultation de décembre 2021, après celles de 2020 et 2018, est donc la dernière prévue dans le processus d’autodétermination de l’archipel.
Un appel au boycott des indépendantistes
Le 20 octobre dernier, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a demandé le report du scrutin à septembre 2022 pour des raisons sanitaires et sociales liées au Covid-19. Malgré le bras de fer engagé, le haut-commissaire de la République a confirmé la date initiale, actée par un décret du 30 juin 2021. Le troisième référendum sur l’indépendance de l’archipel aura donc bien lieu ce dimanche. Le maintien de la date du 12 décembre“s’apparente à une véritable déclaration de guerre contre le peuple kanak“, a estimé, dimanche 14 novembre, le Parti de libération kanak (Palika), l’une des deux principales branches du FLNKS. A la suite de cette décision, les indépendantistes appellent à ne pas participer au référendum et ont annoncé qu’ils ne reconnaitront pas les résultats issus des urnes.
Le troisième référendum sur l’indépendance en Nouvelle-Calédonie aura bien lieu le 12 décembre https://t.co/KQ8xnpRfF6
— Le Monde (@lemondefr) November 12, 2021
Sébastien Lecornu a déclaré à Europe 1 que “la non-participation est un droit en démocratie“, mais qu’elle n’aura pas d’“impact juridique“. “Le fait de ne pas participer n’emportera pas de doute sur la sincérité“ du scrutin et cela “n’empêche pas qu’il soit légitime au sens juridique du terme “ a souligné le ministre des Outre-mers, ajoutant : “l’enjeu est de tirer les conclusions politiques“ de cette non-participation.
Nouvelle-Calédonie, le référendum : "Il faudra redonner la parole aux Calédoniennes et Calédoniens d'ici juin 2023" @SebLecornu dans l'interview politique de @JP_Elkabbach sur #Europe1 pic.twitter.com/fGpv4xqhwo
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) November 14, 2021
Un scrutin sous haute surveillance
Le scrutin du 12 décembre 2021 sera ouvert à 8 heures et clos le même jour à 18 heures. La question posée aux électeurs est la même qu’en 2020. Les électeurs auront à leur disposition deux bulletins de vote imprimés sur papier blanc l’administration, comportant chacun le texte de la question et dont l’un portera la réponse “oui“ et l’autre la réponse “non“.
Des observateurs de l’ONU seront présents et une commission de contrôle composée de cinq membres et de délégués sur le terrain été a créée spécialement pour ce scrutin très surveillé, explique Francis Lamy, conseiller d’État, et président de cette commission. Le scrutin s’appuiera en effet sur ses 260 délégués – 252 venus de métropole et huit recrutés localement – qui veilleront à ce qu’il n’y ait aucune irrégularité le jour J. Bien qu’ils appellent leurs partisans à ne pas aller voter, les indépendantistes ont également garanti le bon déroulement de l’élection dans les communes qu’ils gèrent.
L’Etat a envoyé plus de 1 400 gendarmes, les troupes du GIGN et des engins blindés. Ces renforts exceptionnels – ils n’avaient pas été aussi massifs lors des deux précédentes consultations – sont destinés à prévenir d’éventuels incidents dans les bureaux de vote tels qu’il s’en était produit lors du deuxième référendum, notamment dans le Grand Nouméa, entraînant une contestation, non suivie d’effet, devant le Conseil d’Etat.
Référendum en Nouvelle-Calédonie : un déploiement de forces qui tranche avec la quiétude de la campagne – via @lemondefr https://t.co/faoVuc10Zh
— Sylvain Duchampt (@duchampt) December 10, 2021
Qui peut voter ?
L’accord de Nouméa prévoit un corps électoral spécifique pour les consultations relatives à l’organisation politique de la Nouvelle-Calédonie. Ceux qui y figurent pourront voter lors du référendum de dimanche. Il s’agit de limiter le droit de vote des habitants installés récemment. Comme lors des référendums de 2018 et 2020, trois listes électorales coexistent :
- la liste spéciale pour la consultation (LESC pour le référendum) ;
- la liste électorale spéciale pour les provinciales (LESP) pour l’élection des membres des assemblées de province et du Congrès ;
- la liste électorale générale qui permet de voter aux scrutins nationaux (présidentielle, municipales, européennes ou législatives).
Seuls les inscrits sur la liste spéciale pour la consultation peuvent voter au référendum du 12 décembre. Sont admis à y figurer, les personnes qui remplissent l’une des huit conditions posées :
- avoir été admis à participer à la consultation du 8 novembre 1998 ;
- remplir la condition de dix ans de domicile (sauf interruptions pour raisons familiales, professionnelles ou médicales) requise pour être électeur à la consultation du 8 novembre 1998 ;
- avoir eu le statut civil coutumier ou, nés en Nouvelle-Calédonie, y avoir eu le centre de ses intérêts matériels et moraux ;
- avoir l’un de ses parents né en Nouvelle-Calédonie et y avoir le centre de ses intérêts matériels et moraux ;
- pouvoir justifier d’une durée de 20 ans de domicile continu en Nouvelle-Calédonie à la date de la consultation et au plus tard le 31 décembre 2014 ;
- être nés avant le 1er janvier 1989 et avoir eu son domicile en Nouvelle-Calédonie de 1988 à 1998 ;
- être nés à compter du 1er janvier 1989 et avoir atteint l’âge de la majorité à la date de la consultation et avoir eu un de ses parents qui satisfaisait aux conditions pour participer à la consultation du 8 novembre 1998.
A trois semaines du début officiel de la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE), Emmanuel Macron s’envole ce lundi matin pour Budapest. Il doit y rencontrer le premier ministre hongrois, Viktor Orban, dans le cadre d’un sommet des pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie). L’homme dont le président français a dit, jeudi, lors de sa conférence de presse à l’Elysée, qu’il n’était pas seulement pour lui un “adversaire politique“, mais aussi un “partenaire européen“, avec qui il était possible de “trouver des compromis utiles“. Ce sera le premier déplacement d’un chef d’Etat français en Hongrie depuis 2007.
“Viktor Orban est 1 adversaire politique mais c'est 1 partenaire européen. Ns devons travailler ensemble pour notre Europe", déclare Emmanuel Macron qui indique qu'il sera lundi en Hongrie pr rencontrer le président hongrois en marge d'1 réunion du groupe de Visegrad pic.twitter.com/bv9sbyFlys
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 9, 2021
Les points de désaccord seront abordés
Ces points de désaccord sont nombreux. La Hongrie a adopté récemment plusieurs lois contestées à Bruxelles, notamment un texte interdisant la représentation de l’homosexualité auprès des moins de 18 ans. Et, comme Varsovie, elle conteste la suprématie du droit européen sur le droit national. En riposte, la Commission a lancé plusieurs procédures à l’encontre des deux pays pour atteinte à l’Etat de droit et aux valeurs de l’UE, en particulier un mécanisme de “conditionnalité“ des aides européennes qui bloque le versement de subventions à la relance. Pour autant, ces sujets “ne sont pas nécessairement liés“ aux accords qui peuvent être trouvés sur la souveraineté numérique, le renforcement de l’Europe de la défense, un budget européen d’investissements ou encore des alliances industrielles, a fait valoir la présidence française.
Le premier ministre hongrois est en effet susceptible d’être un allié sur des sujets comme les investissements, le nucléaire ou la défense européenne, comme l’a reconnu Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse. “Il est très clair que sur le sujet de l’État de droit, il y aura des désaccords, mais je pense que sur les sujets de souveraineté, sur le sujet du modèle de croissance et sur des sujets multiples, il peut y avoir aussi une capacité à trouver des compromis utiles“, a déclaré le président.
« Quelles que soient nos sensibilités politiques, nos choix, nous devons travailler ensemble pour notre Europe » : Emmanuel Macron en visite en Hongrie chez Viktor Orban https://t.co/GPblHNX8nh
— Le Monde (@lemondefr) December 13, 2021
Du côté de l’Elysée, on assure qu’aucun sujet ne sera éludé lors de la rencontre, tout en expliquant en substance que le chef de l’Etat privilégiera l’efficacité des discussions aux postures. Le président français parlera des points de désaccord et n’a “pas l’habitude d’esquiver“, indiquent les services de la présidence. “Oui, les droits des personnes LGBT seront évoqués dans l’entretien avec Viktor Orban“, alors que la communauté LGBT+ hongroise a appelé le président français à évoquer la question, dans une lettre ouverte au magazine français Têtu.“Oui, les questions d’Etat de droit seront évoquées dans le sommet“ avec le groupe de Visegrad, a affirmé un conseiller lors d’un briefing préparatoire.
La rencontre d’opposants
Les experts de la question de l’Etat de droit en Hongrie n’auront pas manqué de noter qu’Emmanuel Macron a prévu de commencer sa visite par un passage en fin de matinée au cimetière juif de Kozma Utca. Dès son arrivée à Budapest prévue à 11h30 heure locale (10H30 GMT), il ira se recueillir sur la tombe de la philosophe Agnes Heller, décédée en 2019, une figure de l’opposition qu’il avait reçue à Paris en 2018. Il s’entretiendra ensuite successivement avec le président de la Hongrie János Ader, le Premier ministre Viktor Orban et le président du gouvernement de la Slovaquie Eduard Heger.
Le président français rencontrera également des membres de l’opposition hongroise dont, Gergely Karacsony, le maire de Budapest, ainsi que des représentants des partis anti-Orban, dont Peter Marki-Zay, candidat unique de l’opposition qui espère aux législatives d’avril 2022 renverser le premier ministre hongrois, au pouvoir depuis 2010. Ce qui fait de lui le plus ancien dirigeant de l’UE en exercice depuis le départ d’Angela Merkel.