L’agenda politique

Oct
9
dim
Élisabeth Borne en Algérie @ Alger
Oct 9 – Oct 10 Jour entier

Un peu plus d’un mois après la visite d’Emmanuel Macron en Algérie qui avait scellé la réconciliation entre les deux capitales, c’est au tour d’Elisabeth Borne de s’envoler pour la ville blanche ce dimanche. Un premier voyage officiel de deux jours. “C’est un moment très important dans la relation bilatérale“ explique-t-on à Matignon, où l’on veut oublier “les turbulences“ passées. Signe de l’importance accordée à ce déplacement, la cheffe du gouvernement sera accompagnée de pas moins de 16 ministres, 4 patrons de PME, de dirigeants de Sanofi et d’une délégation de Business France.

La visite présidentielle avait donné lieu à la signature de la “Déclaration d’Alger pour un Partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie“. Le déplacement de Me Borne va illustrer diverses thématiques préalablement fixées par cette déclaration : histoire et mémoire, mobilité, partenariats économiques, coopération scientifique ou jeunesse.

Prolonger la déclaration d’Alger

La visite de la Première ministre a pour objectif de montrer qu’au-delà des belles intentions affichées fin août par le président français, il y a des traductions concrètes. L’idée est de formaliser “une feuille de route“ nourrissant “un calendrier dense de rencontres bilatérales à tous les niveaux et à échéances régulières“. “Il nous faut rétablir une relation fluide et apaisée“ résume une source diplomatique.

Un “conseil des ministres franco-algérien“

Lundi, la Première ministre française s’entretiendra avec son homologue algérien et rencontrera probablement le chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune. Mais elle participera surtout à la 5e session du Comité intergouvernemental de Haut Niveau (CIHN), raison principale de ce déplacement. Ce format de coopération, sorte de conseil des ministres franco-algériens prévu pour valoriser la coopération entre les deux pays existe depuis 2012. Mais entre les tensions diplomatiques et l’épidémie de COVID, le CIHN n’a pas été convoqué depuis décembre 2017.

Cette instance doit être l’outil qui mettra en musique le “partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie“, signé par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron en août dernier. A Matignon, on se félicite donc de sa tenue. “C’est vraiment une impulsion nouvelle donnée à notre relation pour la tourner vers l’avenir, vers des projets concrets“, vantent les services de la Première ministre. “La jeunesse des deux pays“ sera au menu de ce CIHN, “qui permettra également d’avancer sur les questions économiques et la transition écologique“, ajoutent-ils.

Le dossier mémoriel

Elisabeth Borne évoquera enfin le dossier mémoriel, l’un des axes forts de la déclaration d’Alger. Fin août, MM. Tebboune et Macron avaient annoncé la constitution d’une commission mixte d’historiens français et algériens vouée à travailler sur des archives – à les ouvrir davantage. Élisabeth Borne, qui déposera une gerbe au Mémorial du Martyr dès son arrivée avant de se rendre au cimetière européen Saint-Eugène, ne devrait toutefois pas faire de nouvelles annonces sur le sujet. La composition de cette commission n’est en effet pas encore actée.

Renforcer la coopération économique

Au-delà du renforcement des liens politiques entre la France et l’Algérie, la visite de la Première ministre vise à mettre l’accent sur les partenariats entre les deux pays. Les rencontres bilatérales de dimanche doivent aboutir à des annonces dans les six domaines évoqués dans le texte paraphé cet été, en particulier pour ce qui relève de la jeunesse et la coopération économique, les deux priorités mises en avant par les conseillers d’Élisabeth Borne.

La Première ministre participera avec Bruno Le Maire à un forum économique, lundi, réunissant des chefs d’entreprises invités dans sa délégation. Principalement des représentants de petites et moyennes entreprises, même si le groupe pharmaceutique Sanofi sera aussi représenté. Plusieurs accords sur la coopération économique, l’éducation ou la transition énergétique devraient être signés entre la France et l’Algérie à cette occasion. Des accords sur lesquels Matignon est resté jusqu’à présent, discret.

Les livraisons de gaz algérien, pas à l’ordre du jour

Officiellement, comme en août dernier, la question des livraisons de gaz algérien à l’Europe en général et à la France en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine, ne sera pas officiellement évoquée. Matignon s’emploie à ne plus  mettre le sujet au cœur des discussions. Notamment pour ne pas accréditer l’idée que le rapprochement entre les deux capitales serait conjoncturel. La France n’achète aujourd’hui qu’entre 8 % et 9 % de son gaz à l’Algérie, une part modeste qui autorise une marge de progression certaine.“La France est moins dépendante du gaz que nos voisins européens donc ce n’est pas à l’ordre du jour de ce déplacement“ souffle-t-on néanmoins au sommet de l’État.

Dénouer la question des visas

Autre sujet d’actualité, la question très sensible de la délivrance des visas sera évoquée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin qui sera à Alger aux côtés de la Première ministre. Paris impose toujours des restrictions à l’Algérie dans l’objectif d’obtenir plus de laissez-passer consulaires.  A l’automne 2021, la France avait réduit de 50% le nombre de visas octroyés à l’Algérie pour forcer les autorités algériennes à délivrer des laissez-passer consulaires et permettre ainsi l’expulsion de ressortissants en situation irrégulière dans l’Hexagone. Une décision qui avait un peu plus tendu les relations entre les deux pays.

Depuis, de l’eau a coulé entre les deux rives de la Méditerranée. Fin août, lors de la visite d’Emmanuel Macron, la France avait assoupli sa position dans le cadre d’une immigration choisie (artistes, sportifs, acteurs économiques…), l’Algérie s’engageant elle à mieux lutter contre l’immigration clandestine.  Si l’on concède, Place Beauvau, que des “progrès ont été accomplis par les Algériens“ en matière de délivrance de laissez-passer consulaires aux fins de retour au pays de migrants irréguliers, les “discussions n’ont pas encore abouti“, précise-t-on à Matignon.

 

 

 

Oct
10
lun
Budget 2023 : début de l’examen à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Oct 10 – Oct 14 Jour entier

C’est une semaine décisive pour l’exécutif, alors que s’ouvre ce lundi à l’Assemblée, l’examen en séance du projet de loi de programmation pour les finances publiques (LPFP) et de la première partie (recettes) du projet de loi de finances 2023 (PLF). Tous les regards vont être tournés cette semaine vers les 62 députés Les Républicains (LR), en capacité de faire la pluie et le beau temps dans l’hémicycle.

Premier obstacle : la trajectoire 2023-2027

Premier obstacle : le projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP), qui prévoit de faire passer le déficit public sous la barre des 3 % d’ici à cinq ans. Mardi 4 octobre, il a été rejeté en commission des Finances, provoquant on renvoi en séance. De mauvais augure… “La non-adoption de ce texte pourrait entraîner un retard, un délai, voire une amputation des fonds européens qui nous sont versés dans le cadre du plan de relance“, a mis en garde le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

Deuxième haie : le budget 2023

Un budget critiqué à droite comme à gauche

Trop “dépensier“ pour Les LR, “soumis“ aux exigences de la Commission européenne pour le Rassemblement national (RN), promesse de “maltraitance sociale“ selon la gauche. Les oppositions de droite comme de gauche ont exclu de soutenir ce budget 2023. Et les “dialogues de Bercy“ organisés en septembre par le gouvernement avec des députés de tous bords n’y ont rien changé. Le ministère des Finances a pourtant pris contact ce week-end avec des députés de l’opposition pour les sonder avant la séance. Gabriel Attal lui-même a mouillé le maillot et passé plusieurs appels à des parlementaires. “On a eu des échanges sur les amendements qu’on pourra retenir de la part des oppositions, on espère que les LR vont se ressaisir“, déclarait hier un conseiller de Bercy.

Pas question pour autant de se laisser intimider, côté LR : “Il faut laisser dérouler le débat et on verra ce qu’il en sortira. On prendra notre décision au moment voulu“, tempérait hier soir, Véronique Louwagie, vice-présidente LR de la commission des Finances, rappelant que le vote solennel sur ce projet de loi aura lieu le 25 octobre. Comprenez : la droite attend de voir si le gouvernement fera preuve de bonne volonté sur les amendements qu’elle a déposés sur le budget 2023. Dit autrement: si l’exécutif acceptait certaines de leurs propositions, les LR pourraient simplement s’abstenir lors du vote sur la loi de programmation.

“Nous allons être offensifs, mais plus que jamais avec la volonté de convaincre. Beaucoup de nos amendements sont passés en commission ; notre volonté est qu’il en soit de même dans l’Hémicycle“ prévient pour sa part Éric Coquerel, président (LFI) de la commission des finances.

Plus de 3000 amendements

A partir de mardi, les amendements au projet de loi de finances seront examinés. Or, on en compte plus de 3000, rien que dans le volet recettes. Soit trois fois plus que d’habitude. Les Républicains à l’origine de plus d’un tiers de ces amendements, 1141 sur les 3339, ont mis le paquet sur le PLF 2023. Au risque, cependant, de fournir un argument tout cuit au gouvernement, qui, ainsi que le glissait hier un conseiller ministériel, aura beau jeu d’accuser les Républicains d’obstruction parlementaire au moment de dégainer le 49.3.

Un recours inévitable au 49-3

Faute de majorité absolue, le groupe Renaissance et ses alliés Modem et Horizons savent que leurs votes ne suffiront sans doute pas à adopter le budget 2023. Dans ce contexte, la question n’est plus de savoir s’il y aura un passage en force du gouvernement via l’article 49.3 de la Constitution, mais quand ? Sans doute pourrait-il être dégainé dès la fin de semaine, avancent plusieurs sources.

Le recours à cet article de la Constitution pourrait être abordé lors du Conseil des ministres mercredi. Mais certains, au sein de la majorité, estiment que le gouvernement doit se laisser le temps de prouver sa nouvelle méthode de concertation. Pour l’heure, l’exécutif affiche sa bonne volonté : “Il est important que les Français comprennent ce qu’il y a dans le budget. On a besoin d’un débat pour expliquer ce qu’on fait, l’équilibre difficile des finances publiques, la protection des générations…“ assure Jean-René Cazeneuve, le rapporteur du Budget.“On va voir comment vont se comporter les oppositions. On fera durer le temps nécessaire, pour montrer qu’elles sont dans une logique d’obstruction et de théâtre”, prévient-on du côté de Bercy.

Les principales mesures du texte

Bouclier tarifaire, écologie, fonctionnaires…

Basé sur des hypothèses économiques optimistes, ce budget 2023 joue à l’équilibriste, entre volonté de “protéger“ les Français contre la flambée des prix de l’énergie et de ne pas creuser la dette. Le cap fixé est de contenir le déficit public à 5% du PIB, malgré le “bouclier tarifaire“ sur les prix de l’électricité et du gaz maintenu en 2023, une augmentation des enseignants ou la création de plus de 10.000 postes de fonctionnaires, dont 3.000 policiers et gendarmes.

Ce budget intègre également des engagements pour la transition énergétique. Au total, l’enveloppe pour “l‘écologie, le développement et la mobilité durables“ sera de 26,5 milliards d’euros en 2023, contre 20,6 milliards dans la première loi de finances 2022 et 29,9 milliards selon la loi de finances rectificative votée cet été.

Un bras de fer attendu sur la suppression de la CVAE

Fidèle à sa promesse de baisser les impôts de production, ce PLF intègre aussi la suppression de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, NDLR), qui se fera sur deux ans, avec une perte de recettes de 8 milliards en 2023 et 2024. Une mesure contestée par la Nupes, qui espère trouver des alliés à droite sur ce point, mais également par des députés de la majorité sensibles à la grogne des collectivités territoriales percevant cet impôt. La Première ministre Elisabeth Borne a tenté vendredi de calmer le jeu en promettant une hausse de leur dotation globale de fonctionnement (DGF), à 320 millions d’euros au lieu des 210 millions annoncés initialement.

Retraites : ouverture du 1er volet de concertations @ Hôtel de Matignon
Oct 10 – Oct 14 Jour entier

Deux mois, c’est le “timing“ ultra-serré prévu par le ministère du Travail pour mener à bien son cycle de concertations sur la réforme des retraites. Le gouvernement en a dévoilé la semaine dernière, le calendrier, pour une entrée en vigueur de la réforme début 2023. Trois cycles de concertation avec les syndicats et des échanges avec les présidents de groupes parlementaires, sont prévus.

Pour mémoire, Elisabeth Borne avait enchaîné les consultations, fin septembre avant l’ouverture de la session parlementaire, pour savoir ce que les groupes parlementaires étaient prêts à soutenir ou non. L’hypothèse d’une réforme des retraites abordée par l’intermédiaire d’un amendement gouvernemental au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) avait alors soulevé un tolet parmi plusieurs groupes d’opposition.

Les concertations s’ouvrent par l’emploi des seniors

Le premier de ces cycles démarre cette semaine. Onze organisations d’employeurs (Medef, CPME, U2P), de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU) et d’agriculteurs (FNSEA) seront reçues à tour de rôle pour discuter “emploi des seniors et usure professionnelle“, une thématique incluant notamment “les départs anticipés“, a indiqué l’entourage du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Et c’est plutôt habile de la part du gouvernement.

Le cœur de la réforme est le relèvement de l’âge de départ aujourd’hui fixé à 62 ans. Une mesure indispensable pour financer le système, mais qui suscite des critiques au regard du trop grand nombre de salariés de cet âge, déjà sortis du marché du travail. Le gouvernement s’attaque donc d’abord au travail des seniors avec des propositions concrètes. Parmi celles ci, la possibilité de cumuler indemnité chômage et salaire en cas de reprise d’emploi. Mais également, la baisse de la durée maximum des allocations, qui est actuellement fixée à trois ans. Ce qui incite les employeurs à mettre les salariés âgés sur cette “voie de délestage“, indique selon Olivier Dussopt. Le ministre du Travail veut aussi encourager le cumul emploi-retraite, en permettant à un retraité qui retravaille de cotiser pour améliorer sa pension. La baisse des cotisations est aussi sur la table.

Deux autres volets à partir de début novembre

A partir de début novembre ces concertations porteront sur l’équité et la justice sociale et dès le 28 novembre sur l’équilibre du système. Il se clôturera mi-décembre. Des échanges spécifiques “sur le volet fonction publique“, se tiendront également sous l’égide du ministre de la fonction publique, Stanislas Guérini.

Oct
11
mar
Projet de réforme de l’assurance chômage : vote solennel à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Oct 11 Jour entier

L’Assemblée nationale a adopté, mercredi, les cinq articles du projet de loi de réforme de l’assurance chômage*, dont le principal ouvre la voie à une modulation des règles d’indemnisation. Un vote solennel sur l’ensemble du texte est prévu  à l’Assemblée nationale, mardi 11 octobre, à 15 heures. Malgré de vifs débats sur la possibilité de baisser les allocations chômage en période d’embellie pour l’emploi, farouchement contestée par l’alliance de gauche Nupes, les macronistes n’anticipent pas d’être en difficulté pour ce scrutin. Ils vont pouvoir compter sur le soutien du groupe pivot LR, même si ce dernier juge le projet de loi insuffisant.

Le projet de loi qui sera devant le Sénat à partir du 25 octobre, constitue la première étape du vaste projet de réforme du marché du travail qui, selon le gouvernement, doit mener vers le plein-emploi d’ici à 2027. Il prévoit notamment de changer les règles d’indemnisation pour en moduler la durée en fonction de l’état du marché du travail. Il a été adopté grâce au soutien des élus du groupe Les Républicains (LR). Une droite parlementaire d’autant plus encline à ne pas bloquer le texte – même si elle le juge trop laxiste – que le gouvernement s’est déclaré favorable à la mesure réclamée par LR (et la majorité) : la limitation de l’accès à l’assurance chômage des salariés licenciés pour abandon de poste.

Une quinzaine d’amendements

En première lecture, les députés ont adopté 15 amendements en séance publique, sur les près de 400 déposés.

L’abandon de poste assimilé à une démission

Après avoir voté mardi soir l’article 1er, qui ouvre la voie à une modulation de la durée d’indemnisation selon la situation du marché du travail, l’Assemblée a adopté mercredi 5 octobre une disposition permettant d’assimiler l’abandon de poste à une démission, privant ainsi le salarié concerné de ses droits au chômage. Le salarié pourra renverser cette présomption de démission devant le conseil des prud’hommes, qui devra rendre une décision dans le mois suivant sa saisine.

Les députés ont par ailleurs prévu que la future réforme de l’assurance chômage pourra faire l’objet d’adaptations dans les territoires d’outre-mer. Enfin, Pour réduire les tensions de main d’oeuvre dans certains secteurs d’activités, la possibilité pour les entreprises de conclure un seul contrat à durée déterminée (CDD) ou un seul contrat de mission pour remplacer plusieurs salariés absents, soit simultanément soit successivement, a été réintroduite jusqu’à fin 2024. Ce dispositif a déjà été expérimenté en 2019-2020 en vertu de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018.

* Projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi.

Réunion d’urgence du G7 sur l’Ukraine @ Virtuel
Oct 11 Jour entier

Berlin a annoncé une réunion d’urgence virtuelle, mardi 11 octobre, des dirigeants du G7 et du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la suite des bombardements russes intensifs survenus lundi 10 octobre, sur la capitale Kiev notamment.

 A Paris, un Conseil de défense restreint s’est tenu pendant une heure et demie lundi soir tard autour d’Emmanuel Macron, en présence des ministres de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et des Armées, Sébastien Lecornu.

De son côté, Vladimir Poutine doit recevoir ce mardi le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, pour parler notamment de la sécurité de la centrale ukrainienne de Zaporijia que la Russie occupe militairement depuis mars, et qu’elle s’est appropriée fin septembre, lorsqu’elle a revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes.

Une vague de frappes meurtrières russe

En représailles à la destruction partielle du pont de Crimée samedi, des bombardements russes meurtriers, d’une ampleur inégalée ont frappé l’Ukraine, lundi. Après plusieurs mois de relative accalmie, une vague de frappes touchant le système énergétique ukrainien a touché ce lundi la capitale ukrainienne, faisant des morts. Outre Kiev visée pour la première fois depuis le 26 juin par au moins cinq explosions, des frappes ont été rapportées à Lviv, dans l’Ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu’à Dnipro (Centre) et Zaporijia (Sud).

Zelensky demande une réponse  “dure“ envers Moscou

Ils essayent de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la Terre“ a réagi Volodymyr Zelensky. “Ils veulent la panique et le chaos, il veulent détruire le système énergétique“, a déclaré le président ukrainien dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, ajoutant que les frappes avec “des dizaines de missiles“ et de drones iraniens Shahed ont visé le pays.

M. Zelensky a indiqué ce lundi matin avoir convenu avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, de la tenue de cette réunion d’urgence du G7. “Mon discours est programmé, je parlerai des attaques terroristes de la Fédération de Russie. Nous avons évoqué la question de l’intensification de la pression sur la Fédération de Russie et de l’aide à la réparation des infrastructures“, a écrit M. Zelensky sur Twitter.

Le chef de l’état ukrainien a demandé au président français, Emmanuel Macron, avec lequel il s’est entretenu au téléphone, et au chancelier allemand une réponse  “dure“ envers Moscou et ses frappes multiples sur le territoire ukrainien, jugeant nécessaire une pression accrue sur la Russie et une réaction européenne et internationale forte.

Une condamnation unanime des occidentaux

L’Union européenne (UE) a estimé que les attaques russes contre des civils ukrainiens s’apparentaient à des “crimes de guerre“  dont les responsables devront “rendre compte“, et a également appelé la Biélorussie à “ne pas être partie prenante à l’agression brutale menée par la Russie“. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé lundi, selon son porte-parole, “une escalade inacceptable de la guerre“ en Ukraine après des bombardements russes massifs. M. Guterres “est profondément choqué“ par ces attaques, et estime qu’elles constituent “une nouvelle escalade inacceptable de la guerre“, dont les civils “paient le prix le plus élevé“.

L’OTAN condamne elle aussi les “attaques horribles et aveugles“ d’infrastructures civiles en Ukraine par la Russie, a affirmé lundi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.  “L’OTAN continuera à soutenir le courageux peuple ukrainien pour lutter contre l’agression du Kremlin aussi longtemps qu’il le faudra“, a-t-il écrit sur Twitter.

Des bombardements qui pourraient “avoir violé“ le droit de la guerre, selon l’ONU

L’Organisation des Nations unies (ONU) a affirmé mardi, que les bombardements russes de plusieurs villes en Ukraine, lundi, “pourraient avoir violé“ le droit de la guerre et représenter des crimes de guerre si les cibles civiles “ont été visées intentionnellement“. “Nous demandons à la Russie de se réfréner devant toute escalade“ de la violence, a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, lors d’un briefing de l’ONU à Genève.

Oct
12
mer
Emmanuel Macron invité de l’émission “L’Evénement“ sur France 2 @ Studios France 2
Oct 12 – Oct 26 Jour entier

Après une première partie, le 12 octobre, consacrée aux questions internationales, le président Emmanuel Macron est à nouveau l’invité ce mercredi 26 octobre, de “L’Evénement“, la nouvelle émission politique de France 2. à partir de 20h30.  

Cette nouvelle prise de parole présidentielle sera consacrée aux questions nationales. “Flambée des prix, crise énergétique, tensions sociales, défi climatique : quelle peut être la réponse de la France ? Quels sont les choix du président pour faire face à ces urgences ? Face à un avenir incertain, une Europe mise à l’épreuve, un pays qui attend un cap, quelles sont les grandes réformes à mener ? Quel chemin emprunter ? Autant de questions auxquelles répondra pendant deux heures, le chef de l’État, interrogée de nouveau par la journaliste Caroline Roux, présentatrice de l’émission “C dans l’air“ sur France 5.  

 

Un décryptage de l’entretien

L’interview sera suivie d’un plateau animé par Jean-Baptiste Marteau en compagnie de la journaliste Nathalie Saint-Cricq, pour approfondir, décrypter et analyser les sujets évoqués avec, comme invités, des acteurs de l’actualité et des experts. La chaîne franceinfo (canal 27), proposera un débrief et une analyse politique de l’interview présidentielle dès 21h30. Cet entretien sera également diffusé en direct sur le site d’informations franceinfo.fr, accompagné d’analyses et de fact-checking.

Réunion des ministres de la Défense des pays de l’OTAN @ Siège de l'OTAN
Oct 12 – Oct 13 Jour entier

En réunion à Bruxelles ces mercredi et jeudi, 12 et 13 octobre, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN vont intensifier et pérenniser le soutien à l’Ukraine tout en continuant à renforcer la défense de l’OTAN elle-même, dans un contexte marqué par une très nette escalade du conflit côté russe. Lors d’une conférence de presse ce mardi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a estimé que les bombardements de grande ampleur menés lundi par l’armée russe en Ukraine sont un signe “de faiblesse, car la Russie est en train de perdre sur le champ de bataille“ et ces bombardements “reflètent le manque d’alternatives du président Vladimir Poutine.“

M. Stoltenberg a ajouté que l’OTAN est prête à faire face à toute attaque contre un de ses pays membres et souligné que les ministres de la défense de l’Alliance se réunissent mercredi et jeudi “pour augmenter [leurs] stocks de munitions et d’équipements afin de renforcer [leur] défense et être en mesure de continuer à livrer des armes à l’Ukraine, car nous devons nous préparer à une longue guerre“.

Mercredi, le Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, dirigé par les États-Unis, se réunira au siège de l’Alliance, en présence du ministre ukrainien de la défense, Oleksii Reznikov, qui participera également au dîner de travail des ministres de l’OTAN. M. Reznikov, s’adressera en outre à ses homologues des pays de l’Alliance et leur fera un point de situation concernant les derniers développements sur le terrain et les besoins urgents de l’Ukraine pour l’hiver. M. Stoltenberg a salué “les récentes annonces faites par les Alliés concernant la fourniture de systèmes de défense aérienne plus sophistiqués et d’autres capacités“, et il a dit attendre avec intérêt l’annonce de nouvelles livraisons.

Jeudi, le secrétaire général de l’OTAN présidera une réunion du Groupe des plans nucléaires où il sera question de la dangereuse rhétorique nucléaire de la Russie et du rôle de la capacité nucléaire de l’OTAN s’agissant de préserver la paix et de dissuader toute agression.

Oct
13
jeu
Rencontre Poutine-Erdogan à Astana @ Astana
Oct 13 Jour entier

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, rencontrera ce jeudi son homologue russe, Vladimir Poutine, à Astana, en marge d’un sommet régional dans la capitale du Kazakhstan, a confirmé mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Cette rencontre sera l’occasion de discuter de la situation en “Ukraine, des liens bilatéraux et d’échanger les points de vues sur plusieurs sujets“, a-t-il ajouté. Les présidents turc et russe se sont rencontrés en marge d’un sommet régional en Ouzbékistan le mois dernier.

Une posture de médiateur privilégié

Membre de l’OTAN, la Turquie qui maintient une position neutre depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a offert ces derniers mois sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre les chefs d’état russe et ukrainien, en vain. Le président turc se pose en médiateur privilégié et cherche de longue date à rapprocher les deux belligérants, pour des négociations de cessez-le-feu, jugées “essentielles et réalistes“ par les officiels turcs. Mardi, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a d’ailleurs de nouveau appelé Moscou et Kiev à un cessez-le-feu “dès que possible“.

Ankara a joué un rôle clé dans un échange de prisonniers en septembre entre la Russie et l’Ukraine ainsi que dans la conclusion en juillet, sous l’égide de l’ONU, d’un accord entre les deux pays permettant l’exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Bosphore. À deux reprises, elle a aussi réuni sur son sol des représentants russes et ukrainiens.

Malheureusement, les deux camps se sont rapidement écartés de la diplomatie“ depuis des pourparlers entre des négociateurs russes et ukrainiens en mars à Istanbul, a déclaré M. Cavusoglu dans un entretien télévisé.  “Alors que la guerre entre l’Ukraine et la Russie se prolonge, la situation empire et se complique“, a-t-il ajouté. Et de conclure : “Un cessez-le-feu doit être établi dès que possible. Le plus tôt est le mieux.“

Une paix juste fondée sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine

Bien que membre de l’Otan, la Turquie ne s’est pas jointe aux sanctions occidentales contre la Russie. Recep Tayyip Erdogan, qui n’a également pas encore fait de commentaire sur les frappes russes à travers tout le territoire ukrainien lundi 10 octobre, a assuré que l’approche “équilibrée“ d’Ankara sur le conflit était appréciée des Occidentaux. Son ministre des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a appelé mardi durant son entretien télévisé à une “paix juste“ fondée sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine. “Un processus qui garantira l’intégrité territoriale et les frontières de l’Ukraine doit commencer“, a-t-il estimé. “Sans un cessez-le-feu, il n’est pas possible de parler de ces questions de manière saine : un cessez-le-feu viable et une paix juste“, sont indispensables.

 

Oct
14
ven
Réunion des acteurs de la sécurité civile à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Oct 14 Jour entier

Alors que la France a été ravagée cet été par des incendies sans précédents, le ministre de l’Intérieur a confirmé samedi 24 septembre, en clôture du 128e congrès national des sapeurs-pompiers, vouloir “travailler à un nouveau modèle de protection de la sécurité civile“. “Les crises arrivent, organisons les choses pour les prévenir“, a t-il expliqué.

Dans cette optique et comme promis au mois d’août, Emmanuel Macron réunit ce 14 octobre à l’Élysée, les acteurs de la lutte contre les incendies, à l’Élysée. “Il aura l’occasion de revenir sur le sujet du réchauffement climatique et des moyens qu’on donne pour éteindre les feux“, a déclaré M. Darmanin lors d’un micro-tendu à l’issue de son discours.

Un statut du sapeur-pompier volontaire

Parmi les pistes explorées, le ministre de l’Intérieur  a répété réfléchir à des moyens d’obliger les employeurs de salariés sapeurs-pompiers volontaires à les laisser partir pour lutter contre des incendies importants. “Il faut qu’on encourage les entreprises à libérer les sapeurs-pompiers volontaires lorsqu’ils sont travailleurs chez elles. Il y a un statut pour les élus. Il faut qu’il y ait un statut pour les sapeurs-pompiers volontaires“, a-t-il affirmé, indiquant qu’il proposerait cela au parlement à la suite des débats avec Emmanuel Macron.

Augmenter la flotte aérienne

Le ministre de l’Intérieur a aussi proposé de remettre au parlement le 1er novembre le rapport sur le financement des services d’incendie et de secours, qu’il partagera avec les professionnels, avant la réunion avec le président.  “Nous allons augmenter très fortement la flotte aérienne“, a rappelé M. Darmanin, alors que pompiers et élus départementaux réclament davantage de moyens aériens.

 

Oct
16
dim
“Marche contre la vie chère et l’inaction climatique“ @ Place de la Nation- Place de la Bastille
Oct 16 Jour entier

Deux jours avant une journée de grève interprofessionnelle à l’appel de la CGT, les partis de gauche réunis dans la Nupes, plusieurs ONG et des syndicalistes appellent à défiler ce dimanche 16 octobre à Paris “contre la vie chère et l’inaction climatique“. Lancée par Jean Luc Mélenchon le 16 septembre dernier, cette mobilisation rassemblera les quatre composantes de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) : la France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le Parti Communiste Français (PCF), ainsi que d’autres organisations politiques et associatives.

Donné absent dans un premier temps, le PCF a finalement confirmé sa participation. Dans une déclaration, rendue publique jeudi 6 octobre à l’issue d’un conseil exécutif national, il a assuré vouloir “amplifier la mobilisation sociale “ face au “programme de classe “ d’Emmanuel Macron “qui enfonce le pays dans la crise“  et a annoncé participer “aux différentes mobilisations d’ores et déjà annoncées .“

Un cortège de Nation vers Bastille

La manifestation contre la vie chère et l’inaction climatique s’élancera ce dimanche 16 octobre, à 14 heures de la place de la Nation, en direction de la place de la Bastille, lors d’un parcours d’environ 2 km. Le cortège sera réparti en quatre chars divisés par thématique sociale : la vie chère, le climat, les retraites, et la jeunesse.

Pour faciliter la venue des manifestants à Paris, des bus sont mis en place dans une centaine de villes de France pour rejoindre la capitale. “Ils dépassent largement la centaine et vont être doublés dans les plus grandes villes“ a assuré la députée Aurélie Trouvé à l’AFP. “C’est plus que pour la marche pour la VIe République de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle“, qui avait au printemps attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon l’ancienne porte-parole d’Attac.

A quoi s’attendre ?

Les autorités s’attendent à environ 30.000 manifestants à Paris pour la mobilisation nationale lancée par Jean-Luc Mélenchon. Selon une source policière, 400 à 500 “ultras“ devraient se glisser  dans le cortège, dont des militants de l’ultragauche selon une note du Renseignement territorial que franceinfo a pu consulter. “On craint en particulier l’ultra gauche, l’ultra-jaune (casseurs agissant en marge des mouvements des Gilets jaunes, ndlr), les syndicats et les associations les plus militantistes“, précise une autre source à la préfecture de police de Paris. Côté forces de l’ordre, environ  2 000 policiers et gendarmes, dont 18 unités de forces mobiles, sont mobilisés pour l’occasion, selon les informations de franceinfo.

Une mobilisation au-delà de la Nupes

11 formations politiques

La mobilisation rassemblera plusieurs partis et mouvements politiques extérieurs à la Nupes. Signataires de l’appel, onze autres formations politiques seront présentes : Ensemble !, Gauche Démocratique et sociale (GDS), Gauche Écosocialiste, Génération·s, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Nouvelle Donne, Parti de gauche (PG), Parti ouvrier indépendant (POI), Place publique, Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Révolution Écologique pour le Vivant (REV).

13 organisations de jeunesse et 25 associations

Treize organisations de jeunesse ont décidé de se joindre à la mobilisation : L’Alternative, Campus Nouvelle Donne, FIDL, Jeunes insoumis(es), Jeunes écologistes, Jeunes Génération·s, Jeunes socialistes, La Jeune Garde, Jeunes du POI, NPA Jeunes 75, PEPS Jeunes, Place Publique Jeunes, Voix Lycéenne. Elles seront rejointes par vingt-cinq associations qui elles aussi, ont signé l’appel à la manifestation . Parmi celles ci, Attac, la Fondation Copernic ou encore la Marche des solidarités. “La violence des attaques du gouvernement appelle une riposte commune et prolongée », indiquent-elles.

700 militants syndicaux

Aucune organisation syndicale n’a officiellement annoncé son soutien à la manifestation. Mais plus de 700 militants syndicaux, signataires le 11 octobre d’un appel à lutter contre la politique du gouvernement, seront présents.

Une soixantaine de personnalités

Des personnalités publiques “ engagées, du monde de la culture, des sciences, des mouvements sociaux“ ont aussi appelé à participer à la marche dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche. La récente Prix Nobel de littérature Annie Ernaux ainsi que d’autres écrivains (Laurent Binet, Eric Vuillard, Pierre Lemaître, Edouard Louis…), des cinéastes et comédiens (Liliane Rovère, Eva Darlan, Yvan Le Bolloc’h…), le philosophe Didier Eribon, ou encore l’avocate et ancienne candidate LFI aux législatives Caroline Mecary, font notamment partie des signataires. “Face à l’extrême marché qui corrompt tout, face à l’extrême droite qui tire parti de la désolation pour avancer ses pions racistes, sexistes et liberticides, nous appelons à unir nos forces dans la rue et à marcher ensemble“, écrivent-ils.

Ceux qui ne participeront pas

L’absence des leaders syndicaux

Les syndicats sont les grands absents de ce rassemblement. L’absence de la CGT notamment, sera très remarquée En plein bras de fer avec les pétroliers TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, son leader, Philippe Martinez, qui a appelé à la grève générale mardi prochain, a de nouveau expliqué sa position ce vendredi sur franceinfo.

Estimant que les revendications de ce dimanche contre la vie chère et l’inaction climatique n’ont rien à voir avec celles de son syndicat “pour l’augmentation des salaires“, le syndicaliste indique : “C’est aux syndicats de mener la lutte sociale et de défiler dans la rue“. “Il faut que dans leurs domaines, ils puissent agir“. “On accepte les soutiens mais on ne veut pas se faire dicter un certain nombre de choses par les partis politiques“.  Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a également déclaré sur France Inter qu’il ne participerait pas à la marche. “Ce n’est pas mon combat“, a-t-il expliqué, c’est “un combat politique“. “Nous, on est récupérable par personne“, a-t-il résumé.

Et de certains politiques

Les communistes ont certes confirmé leur participation à la marche, mais leur chef Fabien Roussel n’en sera pas. Chez les écologistes, l’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot confie également qu’il “n’ira pas manifester“ aux côtés de la Nupes. “Vu la brutalité de la crise, notre priorité devrait être de construire le mouvement social avec les syndicats“, déclare t-il. “Je ne reproche à personne d’aller à cette marche, mais j’aurais préféré qu’on mette autant d’énergie pour soutenir le mouvement organisé par les syndicats le 29 septembre.“ Quant au PS, son premier secrétaire Olivier Faure a critiqué un tweet de Jean-Luc Mélenchon faisant le parallèle avec un moment insurrectionnel de la Révolution française.

Quelles revendications ?

Si la marche entend s’attaquer à la vie chère et à l’inaction climatique, Jean-Luc Mélenchon a prévenu qu’elle serait une “mise en cause globale de la politique du régime macroniste“. “Combattre frontalement la caste au pouvoir est notre seul horizon compte tenu de la violence de l’agression qui se déploie sur le front des allocations chômage et du système de retraite“, écrit-il dans une note de blog. Cinq grands thèmes de revendication organiseront le cortège, qui partira de la place de la Nation pour rejoindre la Bastille : retraite à 60 ans et augmentation des salaires ; allocation autonomie de 1.100 euros pour les jeunes ; blocage des prix ; taxation des super-profits ; bifurcation écologique.