La convention citoyenne sur la fin de vie annoncée le 8 septembre dernier par Emmanuel Macron, entame ses travaux, sous l’égide du Cese, le Conseil économique, social et environnemental. 173 citoyens âgés de 18 à 87 ans, tirés au sort, par téléphone, par la société Harris Interactive, vont se rencontrer pour la première fois ce vendredi. Cet après-midi dans l’hémicycle du CESE, la Première ministre, Elisabeth Borne donnera le coup d’envoi de l’institution. Elle prononcera un discours face aux participants qui pendant 4 mois vont tenter de répondre à une unique question rédigée par Matignon : le cadre d’accompagnement de fin de vie en France. “Est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits?“
L’intervention de la Première ministre est à suivre en direct, à partir de 15 heures
Cadre de la convention
Un comité de gouvernance
Pour piloter ce dispositif, le CESE a désigné un Comité de Gouvernance, présidé par Claire Thoury, membre du CESE, regroupant des membres du Conseil économique, social et environnemental, des membres du Comité Consultatif National d’Éthique, une philosophe spécialisée en éthique de la santé, un membre du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie, des experts de la participation citoyenne et des citoyens ayant participé à la Convention citoyenne sur le climat. Ce comité de gouvernance est chargé d’assurer le suivi méthodologique du dispositif et de veiller aux principes de transparence et de neutralité.
173 citoyens tirés au sort
173 citoyens “volontaires“ et “représentatifs de la diversité de la société française“ tirés au sort, par téléphone, composent le panel de cette convention. Des critères de sélection portant sur le sexe, l’âge, le lieu de vie, le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle ont été fixés par le Cese pour s’assurer de “la richesse des délibérations et que chaque point de vue soit entendu“ lors des discussions. Si aucun critère de nationalité n’a été retenu, une maîtrise minimale du français a été requise pour prendre part aux débats. En fin de tirage au sort, les efforts se sont concentrés sur les personnes en grande précarité et les femmes peu diplômées, plus difficiles à convaincre, du fait notamment de contraintes familiales et d’un sentiment d’illégitimité plus forts.
Quatre mois de travaux
La Convention citoyenne sur la fin de vie se déroulera en trois phases de décembre 2022 à mars 2023, période au cours de laquelle les participants vont plancher pendant neuf week-ends sur la question posée par la première ministre.
Une phase d’appropriation et de rencontres
Ce premier week-end (9-11 décembre) de travaux et le suivant (16-18 décembre) doivent permettre une “phase de rencontre et d’appropriation“, pour que chaque participant découvre sa mission, trouve sa place dans le collectif et puisse bénéficier d’une formation sur les questions de fin de vie. Lors de cette première session, l’ancien député PS Alain Claeys, co-rédacteur de la loi de 2016 sur la fin de vie et membre du CCNE, s’exprimera sur le cadre actuel. Autres invités de ce premier week-end: la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, favorable à une évolution de la loi, et des intervenants étrangers qui expliqueront la législation de leur pays: la Belgique, la Suisse et peut-être l’Italie.
[#Programme] 🔔 La #Conventioncitoyennefindevie organisée par le CESE, démarre aujourd'hui !
Suivez l'intervention de la Première ministre @Elisabeth_Borne
🔴En direct dès 15h sur TwitterLe programme complet de cette première journée de #Conventioncitoyenne 👇#findevie pic.twitter.com/JIlC1kTKTh
— CESE (@lecese) December 9, 2022
Phase de délibération
Suivra ensuite une “phase de délibération“ sur quatre week-ends (6-8 janvier, 20-22 janvier, 3-5 février, 17-19 février), au cours de laquelle les citoyens prendront les commandes de la Convention et pourront organiser des ateliers, des auditions et, éventuellement, des visites de terrain.
Phase d’harmonisation et restitution des travaux
Viendra enfin le temps de la mise en commun des travaux et de la rédaction d’un rapport, lors d’une “phase d’harmonisation et de restitution“, durant les trois derniers week-ends (3-5 mars, 10-12 mars, 17-19 mars).
En Savoir Plus
La convention citoyenne sur la fin de vie entame ses travaux ce vendredi. 173 citoyens tirés au sort vont se rencontrer pour la 1ère fois lors d'un 1er week-end. Le départ de 4 mois de travaux aux débouchés incertains. Panel, objectif, sessions : tt savoir https://t.co/HPKKwpXXoj pic.twitter.com/RlsbXGZBMW
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 9, 2022
Après une édition 2022 décalée au printemps pour cause de Covid-19, le Forum économique mondial (WEF) retrouve cette année un décor familier. L’édition 2023 se tiendra du 16 au 20 janvier, en Suisse, dans les Alpes des Grisons Le Forum de Davos 2023 réunira une nouvelle fois, les principaux responsables économiques et politiques de la planète. Plus de 2 500 dirigeants de gouvernements, d’entreprises et de la société civile sont attendus , avec pour objectif de relever les défis mondiaux les plus urgents.
What is Davos? Here’s everything you need to know about the World Economic Forum’s Annual Meeting #worldeconomy #maritime #shippinghttps://t.co/DDarkI9iCt pic.twitter.com/H9it986xXX
— HELLENIC SHIPPING NEWS Worldwide (@HELLENICSHIP) December 27, 2022
“La coopération dans un monde fragmenté“
C’est le thème de ce WEF 2023. Cette nouvelle édition se déroule dans une période tourmentée, à un moment où l’économie mondiale est soumise à des tensions extrêmes, sous le choc d’une inflation élevée, d’une crise énergétique et d’autres perturbations de l’approvisionnement causées par la guerre, et une explosion des cas de COVID-19 en Chine. “Les crises économiques, environnementales, sociales et géopolitiques convergent et se confondent, créant un avenir extrêmement polyvalent et incertain“, a déclaré le fondateur du WEF, Klaus Schwab, aux journalistes. Et d’ajouter : “La réunion annuelle de Davos tentera de s’assurer que les dirigeants ne restent pas piégés dans cet état d’esprit de crise.“
La 53e édition de la réunion de Davos se déroule au milieu de l’un des ralentissements économiques les plus prononcés de ce siècle. Menace de récession, crise énergétique, changement climatique ou encore guerre en Ukraine seront au coeur des discussions. “Il y a tant de défis“, a affirmé le président du WEF Borge Brende. Les rapports récents du Forum économique mondial donnent un éclairage les sujets et les questions qui seront discutés à Davos.
Au début d’une année 2023 de tous les dangers, confrontées à la menace de troubles sociaux, les élites économiques et politiques de la planète se retrouvent face à leurs responsabilités au moment où doit s’ouvrir le World Economic Forum à Davos. https://t.co/1luNzTsDND
— swissinfo.ch (@swissinfo_fr) January 12, 2023
Un risque de récession
La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a sonné l’alarme, avertissant qu’un tiers de l’économie mondiale pourrait être frappé par une récession cette année. Le conflit en Ukraine et les sanctions occidentales contre la Russie ont entraîné une crise énergétique sans précédent. Alors que l’inflation dans les économies avancées telles que les États-Unis et la zone euro semble avoir atteint un sommet, elle reste inconfortablement élevée, forçant les banques centrales à maintenir le cap avec des hausses de taux agressives. Cela signifie des coûts d’emprunt plus élevés face au ralentissement de l’économie.
2023 will be a difficult year for the world. The silver lining is we can use it to transform economies & accelerate change that’s good for our climate, good for growth. At the IMF, we recognize our responsibility to be a force for good. Watch the event: https://t.co/Yv1TvfCytH pic.twitter.com/lsrXDDLNyy
— Kristalina Georgieva (@KGeorgieva) December 29, 2022
Une enquête annuelle sur les risques publiée mercredi par le WEF place enfin la crise mondiale du coût de la vie causée par la pandémie de COVID-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie comme le principal risque immédiat, affirmant que les pénuries d’ énergie et d’approvisionnement alimentaire devraient persister au cours des deux prochaines années .
Plus de 50 chefs d’État réunis
Le WEF 2023 verra la participation de plus de 50 chefs d’État et de gouvernement. Parmi les invités attendus, l’allemand Olaf Scholz, l’espagnol Pedro Sanchez ou le néerlandais Mark Rutte. Le président français, Emmanuel Macron, n’est quant à lui pas annoncé. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, fera toutefois le déplacement à Davos, au même titre que plus de cinquante de ses homologues du monde entier.
Plus de trente chefs d'États attendus à Davos la semaine prochainehttps://t.co/k0q1vp613K
— Marie Visot (@MarieVisot) January 11, 2023
Nombre d’habitués ont également annoncé leur présence. Parmi eux, des leaders africains, comme le sud-africain Cyril Ramaphosa, habitué de la station des Grisons, des Latino-Américains, dont le colombien Gustavo Francisco Petro ou des asiatiques, dont le sud-coréen Yoon Suk-yeol. Confronté à des émeutes des soutiens de son prédécesseur Jair Bolsonaro, le nouveau président brésilien Lula ne fera en revanche pas le déplacement. Il dépêché une délégation significative, emmenée par son ministre des finances Fernando Haddad et celle de l’environnement Marina Silva, chargée de rétablir la réputation brésilienne dans la lutte contre le climat. Au centre de presque chaque dialogue en mai dernier, l’Ukraine sera enfin cette année, beaucoup moins représentée.
États-Unis, Russie et Chine absents
Boycottée par l’organisation, la Russie sera à nouveau la principale absente de ce sommet. Parmi les grandes puissances, Pékin enverra des vice-ministres et le chef de la Banque centrale chinoise. Le président américain Joe Biden, a choisi lui aussi de ne pas se rendre au Forum économique mondial cette année. La vice-présidente Kamala Harris ou le ministre des affaires étrangères Antony Blinken ne sont également pas annoncés. Les Etats-Unis enverront à Davos, l’envoyé spécial du président pour le climat John Kerry et le ministre du travail Martin J. Walsh, ainsi qu’une délégation importante.
WEF 2023: Joe Biden ne viendra pas au forum de Davos https://t.co/BwV0nkzOlQ
— ArcInfo.ch (@arcinfo) January 6, 2023
Plus de 3000 participants des écosystèmes politiques, économiques ou de la société civile
Quelque 3000 participants internationaux issus des milieux économiques, politiques, scientifiques et sociaux sont attendus au WEF. Sont notamment annoncés, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen , celle du Parlement européen, Roberta Metsola, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres… Mais aussi, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, Catherine Russel, la directrice exécutive de l’Unicef…. Plus de 125 experts et responsables des plus grandes universités, institutions de recherche et groupes de réflexion du monde se joindront à la réunion, apportant les faits, les idées, la science et les données les plus récentes au programme et aux travaux du Forum.
Christine @Lagarde, President of the @ecb, will join the @wef’s Annual Meeting on 16-20 January in Davos, Switzerland. https://t.co/pmGTXzEOU5 #wef23 pic.twitter.com/DbPp2XZKvr
— World Economic Forum (@wef) January 4, 2023
Le Sénat entame ce mardi 17 janvier, l’examen du projet de loi (PJL) relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires. “Un texte horriblement technique“ comme l’a expliqué le 11 janvier dernier, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, auditionnée par les membres de la commission des Affaires économiques et de l’Aménagement du territoire du Sénat.
Nouveaux réacteurs nucléaires : le Sénat se penche sur la simplification des procédures https://t.co/P3AfainHkH
— Public Sénat (@publicsenat) January 11, 2023
Quel objectif ?
Quelle place pour le nucléaire en France ? “Le débat sera tranché dans la loi Énergie-Climat qui doit arriver cet été“, explique Agnès Pannier-Runacher. “L’enjeu c’est de mettre en place une souveraineté énergétique que nous n’avons jamais eue“, affirme la ministre.
Avec le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables adopté en 1ère lecture par l’Assemblée nationale le 10 janvier, le texte présenté ce mardi au Sénat est censé “matérialiser l’ambition du gouvernement pour l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 et la sortie des énergies fossiles“, indique t-on au cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. Le gouvernement table sur la construction de 14 EPR d‘ici 2050, une ambition qui s’inscrit dans un contexte de crise climatique, et qui a été réaffirmée par la forte volatilité des prix de l’énergie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’exécutif s’est fixé un premier objectif de 6 EPR, tandis que le lancement de la construction de 8 recteurs additionnels est à l’étude, a détaillé la ministre.
Nucléaire : "Nous partageons cet objectif de relance du nucléaire, mais c'est un projet de loi sur les procédures administratives. Dans quelques mois je présenterai un texte sur le mix énergétique. Il ne faut pas parler que du nucléaire, ça n'a pas de sens." @AgnesRunacher #QAG pic.twitter.com/gBy9NcWwaj
— Public Sénat (@publicsenat) January 11, 2023
Que contient le projet de loi ?
Accélérer les projets de construction des réacteurs EPR2
Le projet de loi qui se découpe en dix articles. Pour accélérer la mise en service de nouveaux réacteurs dans des centrales nucléaires existantes, il simplifie temporairement les procédures et prévoit de rendre possible la mise en compatibilité des documents d’urbanisme avec les ambitions nucléaires de l’exécutif. Le texte permet aussi :
- de dispenser de permis de construire les installations et travaux portant sur la création d’un réacteur nucléaire. La conformité aux règles d’urbanisme sera contrôlée par l’État ;
- de construire des nouveaux réacteurs nucléaires en bord de mer, s’ils sont installés proches ou dans le périmètre de la centrale nucléaire existante, comme c’est le cas pour le projet de la première paire d’EPR2 à la centrale de Penly, près de Dieppe en bord de Manche. L’application de la loi Littoral est écartée pour ces constructions ;
- des mesures d’expropriation, avec prise de possession immédiate, pour les ouvrages annexes aux projets de réacteurs nucléaires reconnus d’utilité publique (installations de pompage, sous-station électrique…).
Prolonger les installations nucléaires actuelles
Lors de son discours en février 2022, le chef de l’État avait souhaité que tous les réacteurs nucléaires en service puissent être prolongés. 69% de l’énergie produite en France étant d’origine nucléaire. Le projet de loi simplifie à cet effet la procédure de réexamen périodique des réacteurs de plus de 35 ans. Il remplace, par ailleurs, la mise à l’arrêt définitif de plein droit d’une installation nucléaire de base ayant cessé de fonctionner depuis plus de deux ans par une procédure faisant intervenir un décret de fermeture.
A mille lieues des manifestations contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron se rend aujourd’hui au 27e sommet franco-espagnol à Barcelone. Cette rencontre, que l’Elysée décrit comme ayant “une valeur hautement symbolique“, sera l’occasion pour le chef de l’Etat de signer avec le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez un traité de coopération et d’amitié qui portera le nom de la ville. Un texte qui prévoit un renforcement de la relation bilatérale sur les questions migratoires, de défense, d’énergie ou de jeunesse. L’acte est loin d’être anodin puisque l’Espagne n’est que le troisième pays avec qui la France signe ce type de traité, après celui de l’Élysée, paraphé en 1963 avec l’Allemagne et complété depuis par celui d’Aix-la-Chapelle en 2019, et celui du Quirinal, signé avec l’Italie en 2021.
Sommet de Barcelone : Macron et Sanchez célèbrent l’amitié franco-espagnole https://t.co/9Ft7Alk6wl pic.twitter.com/Xde11bBMaK
— Sud Ouest (@sudouest) January 19, 2023
Alors que le moteur franco-germanique s’est enrayé depuis plusieurs mois, Paris cherche à multiplier les partenariats. “L’Espagne a toujours été un acteur à cet égard très important“, justifie t-on du côté de la présidence. En préparation depuis des mois, le traité a pourtant été mis en pause quelques temps, pour cause de divergences sur le projet de gazoduc Midcat, que l’Espagne voulait relancer alors que la France s’y opposait. A la place, les deux pays et le Portugal s’étaient mis d’accord sur la construction d’un pipeline sous-marin transportant de l’hydrogène entre Marseille et Barcelone.
Des divergences lointaines qui ont fait place à des relations aujourd’hui au beau fixe. A l’Elysée, on insiste même sur les “convergences sur des sujets fondamentaux“ existant entre les deux pays sur les questions industrielles, économiques, de défense ou encore d’énergies.
Outre le sujet de l’agenda européen des prochains mois — l’Espagne va prendre la présidence du conseil de l’Union européenne au début de l’été — des questions très concrètes sont donc prévues à l’ordre du jour, comme les points de passages fermés à la frontière franco-espagnole. Tous ces dossiers seront évoqués lors de la réunion plénière mais aussi à l’occasion d’entretiens bilatéraux. Pas moins de onze ministres, dont plusieurs de premier plan, accompagnent en effet Emmanuel Macron lors de ce déplacement. Parmi ces derniers, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères ou encore, Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports.
Si les mobilisations contre la réforme des retraites s’annoncent suivies, les syndicats espèrent surtout voir des centaines de milliers de personnes dans la rue. Et le nombre de manifestants sera très commenté, car il déterminera la suite du mouvement contre la réforme des retraites.
Les forces en présence
Un million de manifestants ?
Un million de manifestants semble le chiffre magique. C’est en tout cas le défi évoqué dimanche par le leader communiste, Fabien Roussel : “Soyons 1 million à déferler dans la rue . Il n’y a que ce rendez-vous qui compte“, a appelé dans le JDD, le secrétaire général du PCF. Un seuil évident pour le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez : “C’est une évidence, […] il y aura au moins 1 à 2 millions de manifestants selon les syndicats“, a t-il affirmé. Et les estimations à quelques jours de la mobilisation, pourrait bien lui donner raison. Une note du renseignement territorial citée par Europe 1, recense sur l’ensemble du territoire 221 actions, avec entre 550.000 et 750.000 manifestants partout en France.
#GreveGenerale19Janvier Un million de manifestants, la barre pour une mobilisation réussie ? Le chiffre symbolique pourrait déterminer la suite du mouvement contre les retraites. Et chez les 8 syndicats à l'origine de l'appel à la mobilisation, on y croît https://t.co/HurlZVj8O2] pic.twitter.com/XH67wDldJg
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 18, 2023
Plus de 10.000 policiers et gendarmes
Au micro de RTL, ce mercredi 18 janvier au matin, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a annoncé la mobilisation de “plus de 10 000 policiers et gendarmes“, dont 3 500 dans la capitale. “C’est beaucoup parce que nous prévoyons que le nombre de policiers et de gendarmes puisse encadrer une manifestation qui doit se dérouler de la meilleure façon possible“, a indiqué le patron de la place Beauvau. “On a d’après les informations des renseignements, un petit millier de personnes à Paris qui pourraient être violentes. Il nous faut absolument distinguer dans les manifestations, ceux qui sont une immense majorité et qui veulent juste exprimer une opinion politique […] et ceux qui veulent casser« , a t-il ajouté.
Les manifestations prévues
A l’appel de toutes les organisations professionnelles, entre 220 et 250 cortèges devraient se former à travers le pays. Selon les dernières projections, entre 50.000 à 80.000 personnes sont attendues dans la capitale.
Le cortège parisien
Rendez-vous est donné dès 12h15 pour la conférence de presse à l’angle du Boulevard du Temple (3ème arrdt) et de la Rue Jean-Pierre Timbaud (11ème arrdt). Le départ du cortège est prévu à 14h de la Place de la République, en direction de la Place de la Nation. La manifestation prendra dans un premier temps la direction du boulevard du Temple, puis le boulevard Beaumarchais pour arriver place de la Bastille. Dans un second temps, elle continuera sur la rue de Lyon, l’avenue Daumesnil puis le boulevard Diderot, pour atteindre son point d’arrivée.
#greve19janvier A Paris, la 🚶🏻♀️🚶🏻🚶🏼♂️ manifestation contre la #ReformesDesRetraites s'élancera demain à 14h 🕑 en direction de la pl. de la Nation.
📍Itinéraire : bd du Temple > bd Beaumarchais >pl. de la Bastille >rue de Lyon >av. Daumesnil >Bd Diderot >pl. de la Nation. pic.twitter.com/VSKgZTYGVV— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 18, 2023
Les manifestations en régions
A l’appel de toutes les organisations professionnelles, entre 220 et 250 cortèges devraient se former à travers le pays. En province, les cortèges les plus fournis devraient se situer à Marseille, Toulouse, Lyon, Nantes, et Lille. Marseille ou Lyon pourraient ainsi accueillir des cortèges allant jusqu’à 25 000 opposants à la réforme
Petites et grandes villes de France, des manifestations sont ainsi prévues ce jeudi, à :
- Toulouse : RDV 10 h au Monument aux morts
- Marseille : RDV 10h30 aux Réformés
- Nice : RDV à 10h Place Massena
- Lyon : RDV 11h Manufacture des Tabacs
- Lille : RDV 14h30 Porte de Paris
- Rennes : RDV 11h esplanade Charles-de-Gaulle
- Bordeaux : RDV 12h Place de la République
- Strasbourg : RDV 14h Place de la Bourse
- Nantes : RDV 10h30 au Miroir d’eau
- Brest : RDV 10h30 Place de la Liberté
- Caen : RDV 10h30 Place Saint Pierre
- Avignon : RDV 10h30 devant la Cité administrative
- Metz : RDV 14h Place de la gare
- La Rochelle : RDV 14h30 sur le parvis de la gare…
Dans la foulée des annonces du gouvernement, mardi 10 janvier, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) et cinq organisations de jeunesse, ont appelé, à une journée de mobilisation ce jeudi 19 janvier, contre le projet gouvernemental de réforme du système de retraite. Soit, quatre jours avant la présentation du projet en Conseil des ministres.
Cette “réponse commune“ des huit principaux syndicats “prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023“, a annoncé Laurent Berger. “Cette date donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans le durée“, a ajouté le leader de la CFDT , indiquant que syndicats avaient déjà prévu de se réunir le 19 janvier au soir, avec les organisations de jeunesse, “pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives“.
“Cette première journée doit “donne(r) le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée“, affirment les syndicats dans un communiqué commun. “Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue », dénonce l’intersyndicale. « Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », ajoute t-elle.
|| COMMUNIQUE DE PRESSE INTERSYNDICAL || #RéformeDesRetraites Suite à l'annonce du report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, l'ensemble des organisations syndicales appellent à la mobilisation le 19 janvier ! #64anscestnon https://t.co/C9QK07wldf pic.twitter.com/lRWwuaTXNa
— CFDT (@CFDT) January 10, 2023
La gauche unie, mobilisée contre le projet du gouvernement
L’ensemble de la gauche, des socialistes à la France Insoumise en passant par les écologistes, a appelé à rallier cette première journée de mobilisation contre la réforme des retraites. “Le 19 janvier, tous mobilisés dans la rue“, a tweeté le dirigeant communiste Fabien Roussel. “On appelle à rejoindre l’Intersyndicale“, a renchéri le député Eric Coquerel (LFI) sur BFM, tout comme Pierre Jouvet, porte-parole du PS. “Evidemment. Mes baskets sont prêtes“, a déclaré la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier à l’AFP.
Dans une interview @leJDD le secrétaire général du PCF @Fabien_Roussel appelle à sortir "massivement dans la rue jeudi prochain, pour dire non à la réforme des retraites." "Soyons 1 million à déferler dans la rue" déclare t-il https://t.co/KwHTSlI6P9 #GreveGenerale19Janvier pic.twitter.com/E19YRv4owh
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 15, 2023
Une semaine après les annonces du gouvernement, les syndicats quant à eux se mettent en ordre de bataille. Preuve de cette volonté jusqu’au-boutiste, les caisses de grève ont été réactivées. À la CFDT, les instances vont se réunir dans la semaine pour réfléchir à la manière d’utiliser la fameuse «prestation grève», alimentée chaque année par les adhérents. Quant à la CGT, près de 100.000 euros de dons ont été récoltés en moins d’une semaine pour venir en aide à tous ceux qui voudront s’inscrire longuement dans le mouvement.
Réforme des retraites: comment les syndicats sont en ordre de bataille pour faire plier le gouvernementhttps://t.co/elMlzl7rkW
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par @Le_Figaro— Yann Le Gales (@YannLeGales) January 15, 2023
Les secteurs mobilisés
RATP, SNCF, industries électriques et gazières … Ces secteurs qui verront leur régime spécial de retraite ne plus être appliqué aux nouveaux embauchés à partir du mois de septembre 2023 sont particulièrement mobilisés.
Un “conflit dur“ dans le secteur de l’énergie
Le secteur de l’énergie a prévenu qu’il fallait s’attendre à un conflit “dur“, selon les mots de Francis Casanova, délégué syndical central CGT chez le gestionnaire des lignes à très haute et haute tension RTE. Au sein d’EDF d’abord, où le deuxième syndicat du secteur, la CFE-Unsa Energies, “se prépare à mobiliser massivement“. Ce jour là, elle prévoit aussi un “appel à baisse de charges“, soit des baisses de production des centrales électriques, qui visent à pénaliser EDF, mais sans occasionner de coupures, assurent les syndicats.
Toujours dans l’énergie mais côté carburant, la CGT pétrole prévoit une montée en puissance de la mobilisation. Le syndicat a lancé un premier arrêt de travail de 24 heures, le 19 janvier, puis de 48 heures le 26 et de 72 heures le 6 février, avec “si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage“. Mais, c’est tout le secteur de l’énergie qui se prépare à “un conflit dur“ alerte Francis Casanova, délégué syndical central CGT. Les autres syndicats du secteur pétrolier, CFE-CGC, FO et CFDT, ont en effet relayé l’appel national du 19 janvier.
Des transports à l’arrêt
#greve19janvier : La SNCF et la RATP se joignent à la grève du 19 janvier. Préavis unitaire :
➡️ à la #SNCF de la @cgtcheminots @UNSAFerro_Off @sudrail1➡️ à la #RATP ds la #CGT @force_ouvriere et @UNSA_officiel
https://t.co/ZvseI4fS96 pic.twitter.com/UAbhwk1dZu— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 12, 2023
SNCF-RATP
Vent debout contre la réforme du gouvernement, qui entraînera la disparition de leur régime spécial pour les nouveaux embauchés, les syndicats dans les transports ont promis de “mettre(e) tout en œuvre pour s’opposer“ à la réforme portée par Elisabeth Borne et assuré que “la division et l’inaction n’ont pas leur place“. Réunis dans une intersyndicale, les syndicats de la SNCF (CGT-cheminots, Unsa-ferroviaire, SUD-rail, CFDT-cheminots…) se disent “prêts à lancer la bataille nécessaire“ et appellent à “une grève puissante le 19 janvier prochain », qui donnera “le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée“. “Ni un jour, ni un mois, ni un an de plus“ s’est insurgée l’Unsa-Ferroviaire, quand l’Unsa traction de Paris Sud Est a appelé à rejoindre les cortèges.
E-TRACT || RÉFORME DES RETRAITES: TOUS CONCERNÉS, TOUS MOBILISÉS LE 19 JANVIER !
🔗 https://t.co/QxxZN4hzxx#64anscestnon #ReformeDesRetraites #19janvier pic.twitter.com/43wq2pJc1q
— cfdtcheminots (@cfdtcheminots) January 12, 2023
Les syndicats de la RATP (CGT, FO, Unsa, CGC) sont sur la même ligne : appel à la grève le 19 janvier et formule choc mais pas très précise indiquant qu’ils “mettront tout en œuvre pour s’opposer à cette “contre-réforme“. “On s’attend à une forte mobilisation des salariés. Notre objectif est d’atteindre le “zéro transport“, mais on ne sait pas si on y arrivera“, pointe la CGT-RATP. D’autres fédérations, comme FO-Transports et logistique, qui rassemble des ambulanciers, chauffeurs de car ou transporteurs de fonds, appellent aussi à la mobilisation et lance même un mouvement “illimité“ à partir de ce jeudi 19 janvier, pour préparer une “riposte massive et dure.“
Aérien
Des syndicats de contrôleurs aériens, d’hôtesses de l’air et stewards et du personnel au sol ont rejoint l’appel à la grève de ce jeudi, mais pour l’instant le chaos devrait être limité dans les aéroports français.
Le retrait pur et simple du projet dans la fonction publique
Au-delà des transports, la mobilisation touchera aussi l’éducation, la police et plus largement la fonction publique où l’unité syndicale est assez rare pour être mentionnée entre les huit organisations syndicales représentatives du secteur (CGT, FO, la CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-AP. FSU). Au lendemain des annonces d’Élisabeth Borne sur la réforme des retraites, l’intersyndicale a invité tous les agents à se mobiliser le 19 janvier, dénonçant une réforme “injuste et inutile“. Dans un communiqué commun, elle exige tout simplement du gouvernement “le retrait de son projet de reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans et d’augmenter la durée de cotisation“. Un préavis de grève a été déposé pour tout le mois de janvier, ce qui permettra donc aux salariés de se mobiliser le 19 janvier.
Enseignants
L’appel intersyndical à la grève a trouvé beaucoup d’écho du côté des syndicats de l’Education nationale, notamment le Snuipp-FSU, le Snes-FSU, l’Unsa-éducation ou encore le Sgen-CFDT. Les enseignants devraient donc être nombreux à descendre dans les rues pour dénoncer la réforme des retraites, d’autant plus que les professeurs des lycées professionnels s’opposent depuis plusieurs semaines à la réforme de la voie professionnelle voulue par Emmanuel Macron.
APPEL DE L'AG INTER-LYCEES PARIS DU 10 JANVIER, SOUTENUE PAR L'INTERSYNDICALE CGT-SNES-SNEP-SNUEP-SNETAA-FO-CNT-SUD-CFC-CGC-SE-UNSA : STOP AU BRAQUAGE DANS L'ÉDUCATION NATIONALE ! TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 19 JANVIER pic.twitter.com/tOAs4sbQo6
— JjaKer (@Krom_III) January 14, 2023
Police
Tous les syndicats de police participeront à la mobilisation prévue le 19 janvier. Le bloc syndical majoritaire (13 syndicats de policiers et personnels techniques, scientifiques et administratifs), conduit par Alliance-CFE-CGC et Unsa police, a ainsi appelé à la participation de la manifestation de jeudi, avec comme slogan : “On ne touche pas au statut spécial des policiers“.
🇫🇷 Grève du 19 janvier contre la réforme des retraites : tous les syndicats de police présents à la manifestation https://t.co/kkygPuZPxq
— Revue de presse Police & Réalités (@PoliceRealites) January 15, 2023
A quoi s’attendre ?
A 48 heures de la grève du 19 janvier contre la réforme des retraites, les annonces des syndicats se sont multipliées et les perturbations prévues dans les différents secteurs, précisées. Trafic SNCF, RATP, ouverture des écoles, fonction publique… Le point sur ce qu’il faut attendre de la mobilisation de ce jeudi.
#greve19janvier RATP (métro, RER, tram, bus), SNCF, aérien, écoles, fonction publique, police, secteur de l'énergie (raffineries, gaz, électricité)… : les perturbations secteur par secteur ce jeudi 19 janvier, journée de #GreveGenerale19Janvier https://t.co/dDk2S9D4Rn pic.twitter.com/joUuErtQkd
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 18, 2023
Les manifestations prévues
Le parcours de la manifestation parisienne s’annonce classique. Rendez-vous est donné à midi place de la République, d’où le cortège s’élancera à 14 heures, pour rejoindre dans un premier temps la place de la Bastille, puis la place de la Nation. Une conférence de presse sera donnée à 12h15 avant le départ à l’angle du boulevard du Temple et de la rue Jean-Pierre Timbaud.
Une longue liste de rendez-vous est également donnée en régions : dans les grandes villes, Lille (14h30, porte de Paris), Marseille (10h30 Canebière), Lyon (11h manufacture du tabac), Nantes (10h30 Miroir d’eau), Nice (10h pl. Massena), Toulouse (10h monument aux morts)…, mais aussi les plus petites.
Après les manifestations massives de jeudi, ce sont les mouvements politiques et de jeunesse qui prennent la relève ce samedi à Paris, à partir de 11 heures. Une “Marche pour nos retraites“, dans le droit fil de la “marche contre la vie chère“ des Insoumis au mois d’octobre dernier, est organisée à l’initiative de plusieurs associations jeunesse : l’Alternative étudiante, Voix lycéenne, FIDL, Jeune Garde, Jeunes Insoumis, Jeunes écologistes, Jeunes Génération·s, Place Publique Jeunes, RED Jeunes, POI, NPA Jeunes. Un appel à la mobilisation soutenu par la France Insoumise. Les organisateurs de l’événement donnent rendez-vous aux manifestants samedi 21 janvier à 14h sur la place de la Bastille.
En ligne de mire : la réforme des retraites du gouvernement qualifiée de projet “injuste et inefficace“ “Les prix explosent et les profits s’emballent. Le gouvernement refuse d’augmenter le SMIC et les salaires. Il rejette toute avancée sociale et écologique et impose l’austérité à coups de 49.3.““Pire encore, il veut reporter l’âge de la retraite à 65 ans. C’est une réforme injuste, brutale et inutile. D’ailleurs, plus de 7 Français sur 10 y sont opposés !“, indique La France Insoumise. et face au projet de Macron et du gouvernement, nous vous appelons toutes et tous à participer à la “Marche pour nos retraites“, le samedi 21 janvier à Paris !, précise le mouvement.
🔴 À l'initiative des associations jeunesse et face à #Macron et au gouvernement qui veulent passer l'âge de la retraite à 65 ans, nous appelons à participer à une grande Marche pour nos retraites le samedi 21/01 à Paris !
✅ https://t.co/PRvndsEE3s#ARLFI2022#PourNosRetraites pic.twitter.com/yE3srSIpB6
— La France insoumise (@FranceInsoumise) December 10, 2022
L’un des enjeux de cette marche sera bien sur son nombre de participants. Un pari compliqué à deux jours d’une mobilisation nationale contre la réforme des retraites, qui a réuni plus d’un million de français, dont 80.000 dans la capitale. Bien que les responsables politiques de la LFI insistent sur le bien fondé d’un écho à la première manifestation, le pari semble risqué. Car à à gauche, cette initiative n’est en outre pas au goût de tout le monde. Au sein de la Nupes, l’initiative est notamment loin de faire le consensus : “Cette marche arrive comme un cheval dans la soupe, avec ses gros sabots“, aurait ainsi lancé Fabien Roussel, le leader du parti communiste, il y a quelques jours.
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60ème anniversaire du traité de l’Élysée
La France et l’Allemagne commémorent ce dimanche le 60e anniversaire du Traité de l’Élysée, qui a scellé le 22 janvier 1963 la réconciliation entre les deux pays, après plusieurs décennies de rivalités et de conflits. La signature de ce traité par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer jetait les bases d’une coopération bilatérale étroite, au service de l’intégration européenne, par la France et la République fédérale d’Allemagne.
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A l’occasion de cet anniversaire, le chancelier Olaf Scholz revient sur la signature de ce traité, qui a permis de bâtir la relation franco-allemande.
Conseil des ministres franco-allemand
Trois mois après un report sur fond d’une série de différends entre Paris et Berlin, à propos de la guerre en Ukraine et de la crise de l’énergie notamment, le Conseil des ministres franco-allemand aura lieu le 22 janvier à Paris, a annoncé jeudi l’Elysée le 22 décembre dernier. La présidence française a souligné la “date très symbolique“ du 22 janvier qui coïncidera avec le soixantième anniversaire du Traité de l’Elysée destiné à sceller la réconciliation franco-allemande. “Une cérémonie solennelle se tiendra en marge du Conseil des ministres, en présence du chancelier (Olaf) Scholz et de représentants de l’Assemblée nationale et du Bundestag“, a indiqué l’Elysée.
Instaurés en 2003 par le président français Jacques Chirac et son homologue allemand, le chancelier Gerhard Schröder, les Conseils des ministres franco-allemand se tiennent 1 à 2 fois par an, tour à tour en France et en Allemagne. Ils réunissent le président de la République, le Premier ministre, le ou la Chancelière fédérale d’Allemagne et tout ou partie des ministres français et allemands.
Énergie et guerre en Ukraine au programme
Les dissensions bilatérales s’étaient multipliées ces derniers mois quant à la stratégie à adopter face à la flambée des prix énergétiques, le nucléaire, l’armement européen, conduisant au report du Conseil initialement prévu le 26 octobre à Fontainebleau, près de Paris. Après un mois d’âpres négociations, les États membres de l’UE ont réussi à se mettre d’accord sur un mécanisme temporaire de plafonnement des prix de gros du gaz, qui cristallisait les tensions entre Paris et Berlin.
Le 1er décembre, le français Dassault Aviation a également confirmé le franchissement d’une étape vers le futur avion de combat européen après de fortes “pressions“ politiques franco-allemandes pour sauver ce projet aussi ambitieux que coûteux. “Ces dernières semaines ont donné lieu à un intense travail conjoint de la France et de l’Allemagne, notamment sur les sujets du prix et de l’approvisionnement en énergie en Europe, et du renforcement de la politique industrielle européenne“, a souligné la présidence française. “Cette étroite coordination permettra d’aborder le Conseil des ministres franco-allemand avec une haute ambition et des perspectives concrètes sur la manière d’avancer ensemble face aux défis du moment“, a-t-elle ajouté.
Le Conseil “contribuera ainsi à renforcer le partenariat bilatéral sur les enjeux de sécurité et de défense, économiques, d’industrie et d’énergie“, a insisté l’Elysée. Les deux pays y discuteront aussi de leur “coordination au niveau européen et sur la scène internationale, notamment dans le soutien indéfectible apporté à l’Ukraine“.
“Bâtir notre Europe pour la prochaine génération“
A la veille du Conseil des ministres franco-allemand qui se tient ce dimanche à l’Élysée, le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz ont écrit ensemble une tribune consacrée à l’avenir du “couple“ Paris-Berlin au service de l’Union européenne. Publié par le JDD, ce texte met en avant les dossiers sur lesquels la France et l’Allemagne vont travailler priorité dans les prochains mois pour rendre l’UE plus forte et plus autonome.
[🔴 EXCLUSIF] Emmanuel Macron et Olaf Scholz : «Bâtir notre Europe pour la prochaine génération»
«Nous devons, nous assurer que les prochaines générations d’Européens pourront vivre sur un continent où règnent la paix, la prospérité et la liberté.»https://t.co/pVVvfEs3u3
— Le JDD (@leJDD) January 20, 2023
Programme de la journée
La journée débutera par une célébration des 60 ans du Traité de l’Elysée dans la matinée, en présence du chancelier allemand et du président français. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue allemande Barbel Bas se retrouveront ensuite au Panthéon pour un moment de recueillement devant la tombe de Simone Veil, première femme présidente du Parlement européen. Suivra 11h15 à la Sorbonne, une prise de parole de Yaël Braun-Pivet, Barbel Bas, du chancelier Olaf Scholz et d’Emmanuel Macron. Le Conseil des ministres franco-allemand proprement dit, débutera à 13 heures. Suivra à l’Assemblée nationale à 15 heures, une séance parlementaire franco-allemande, puis 17h15, un échange entre les présidentes de l’Assemblée française et du Bundestag et des jeunes allemands et français.
Le Conseil des affaires étrangères, présidé par le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, se tient à Bruxelles à partir de 10 heures, ce lundi 23 janvier.
Le Conseil procédera à un échange de vues sur l’agression de la Russie contre l’Ukraine ainsi que sur le Sahel et les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest .Il recevra également des informations sur des questions d’actualité, en particulier sur l’Iran, l’Arménie, l’Afghanistan, le Venezuela, le Monténégro et l’Éthiopie. Au cours d’un déjeuner de travail, les ministres des affaires étrangères de l’UE procéderont à un échange de vues informel avec le Premier ministre palestinien.
La ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, a confirmé à son arrivée à Bruxelles, la livraison à l’Ukraine des matériels de défense anti-aérienne. “Le président de la République a pris la décision de donner un certain nombre de chars MX 10. “C’est le signe de notre détermination à soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra, et au niveau qu’il convient“, a ajouté Mme Colonna. “Ici à Bruxelles, nous allons discuter de la possibilité d’octroyer une nouvelle tranche de 500 millions d’euros, dans ce qu’on appelle la “facilité européenne pour la paix“. “Je n’ai pas de doute sur le fait que c’est la décision que nous prendrons aujourd’hui“, a annoncé la patronne du Quai d’Orsay.
Le gouvernement présente ce lundi 23 janvier en Conseil des ministres, le projet de loi qui porte sa réforme des retraites. Après de longs mois de tergiversations sur la méthode, la décision a été prise par l’exécutif de faire passer cette réforme par la voie d’un projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale (PLRFSS). Un texte condensé de dix articles seulement, répartis en quelque 57 pages selon l’avant projet de loi rendu public.
Examiné depuis le 10 janvier par le Conseil d’Etat, le projet de PLRFSS dans son ensemble a reçu jeudi le feu vert de l’institution, selon les informations du quotidien Les Échos. Consultatif, cet avis qui vise à sécuriser juridiquement le texte avant son passage au Parlement, doit encore être rendu public. Le projet de loi qui sera présenté ce lundi en Conseil des ministres serait toutefois quasiment inchangé après son passage au tamis par le Conseil d’Etat.
La réforme des retraites passe le cap du Conseil d'Etat https://t.co/Q4YoMfINE3
— Eric Vander Steen (@Eric_vds) January 22, 2023
Un texte qui diffère peu de la version présentée
Le PLFRSS présenté ce matin en Conseil des ministres contient l’ensemble des éléments de la réforme. Il diffère assez peu de celui dévoilé par Elisabeth Borne présentés le 10 janvier dernier. Parmi les principales mesures, citons notamment, un départ à 64 ans à l’horizon 2030, une durée de cotisation portée à 43 ans en 2027, c’est-à-dire plus tôt que prévu par la réforme Touraine de 2014, qui avait fixé l’échéance à 2035, la fin de la plupart des régimes spéciaux de retraite pour les nouveaux embauchés, la revalorisation des pensions de retraite actuelles à 1.200 euros bruts par mois, pour ceux qui ont eu une carrière complète au niveau du Smic..
Report de l’âge légal, durée de cotisation, pension minimum, carrières longues, pénibilité, régimes spéciaux… @Elisabeth_Borne a dévoilé ce mardi la très controversée #ReformesDesRetraites. Ce qu’il faut retenir des annonces de la Première ministre https://t.co/0Gz7Qi6gUG pic.twitter.com/igQ45gDvwr
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2023
Des précisions sur la pension minimale
Le gouvernement a tout de même précisé sa copie sur la pension minimale à 1200 euros, répondant à une demande des Républicains. Une première version du texte ne faisait en effet pas état du sort des retraités actuels. Il se contentait en effet de mentionner une augmentation de la retraite minimale à 85 % du smic pour seuls les futurs retraités justifiant d’une carrière complète. Dans une interview au Journal du dimanche, Olivier Dussopt confirme que le projet a évolué depuis qu’il a été présenté aux Français le 10 janvier. “Oui. Il intégrera notamment la revalorisation des petites pensions pour les retraités actuels qui ont travaillé toute leur vie au niveau du smic, pas seulement les futurs.
[🔴 INTERVIEW] « Les petites pensions actuelles seront revalorisées », affirme Olivier Dussopt
Le ministre confirme que la hausse du minimum de pension s’appliquera à tous. Ce geste concernera « 200 000 nouveaux retraités chaque année ». https://t.co/5azCBdRntt
— Le JDD (@leJDD) January 21, 2023
Un texte qui “reste ouvert“
Sans surprise, le gouvernement affiche toujours sa fermeté sur les deux très grandes lignes de la réforme : report de l’âge de départ à 64 ans, durée de cotisation allongée à 43 ans. Mais les ministres laissent de fait la porte ouverte à des modifications à l’Assemblée et au Sénat… Dans un certain cadre, “Je crois profondément qu’on n’est pas condamnés au bras de fer“, indiquait ce dimanche Gabriel Attal, dans un entretien au Parisien , se disant “ouvert aux enrichissements dès lors qu’ils garantissent l’équilibre du système en 2030 sans augmentation d’impôts“.
🔴⚡️ Pour @GabrielAttal, «le projet de @JLMelenchon, c’est la dette par répartition. Avec lui, les jeunes générations seraient condamnées à être matraquées d’impôts pour financer un système injuste. Travailler moins pour gagner moins et vivre moins bien.» https://t.co/UrdRwSK55i
— Élections 202(2) (@2022Elections) January 21, 2023
En Savoir plus
Le gouvernement présente ce matin en Conseil des ministres sa réforme des retraites. Si l’exécutif affiche toujours sa fermeté sur les deux grandes lignes de la réforme, il semble prêt à quelques concessions, mais “à la marge“ https://t.co/b4gIL1Njz0#ReformeDesRetraites pic.twitter.com/fKIOnWfwfP
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 23, 2023