L’agenda politique

Août
23
ven
Constitution d’un gouvernement : les chefs de partis conviés à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Août 23 – Août 26 Jour entier

Les présidents de groupes parlementaires et les chefs de partis représentés au Parlement sont conviés à “une série d’échanges“ le 23 août, a annoncé le 16 août dernier, l’Élysée.“ Dans le détail, les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), de l’UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Liot seront reçus à partir de 10h30 ce vendredi. Dans un second temps, lundi 26 août, ce sera le tour des dirigeants du Rassemblement National (RN), Marine Le Pen et Jordan Bardella et dans la foulée, du patron de LR Éric Ciotti et de son micro-parti “Les Républicains à droite“, a indiqué l’Élysée.

Après l’objectif de rechercher une “majorité la plus large et la plus stable“ fixé par Emmanuel Macron en juillet, ces consultations ont pour but “de savoir dans quelles conditions les forces politiques peuvent atteindre cet objectif“. “La décision de nomination du ou de la première ministre sera prise en considération de ces deux critères-là», a expliqué l’Élysée jeudi.  “La nomination d’un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions“, a également fait savoir dans un communiqué la présidence, espérant “avancer vers la constitution d’une majorité la plus large et la plus stable possible au service du pays.“

Lucie Castets à Matignon ?

La gauche unie au sein du Nouveau Front populaire (NFP), se prévalant du plus gros contingent avec 193 députés, met la pression sur le président pour nommer à Matignon la haute fonctionnaire Lucie Castets. Le NFP (Parti socialiste, La France insoumise, Les Ecologistes et Parti communiste français), convié en premier par le président de la République en raison de son arrivée en tête aux législatives, se rendra groupé à cette invitation et accompagné de Lucie Castets a annoncé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. Emmanuel Macron s’est dit, prêt à la recevoir. “Le président ne s’y oppose évidemment pas si c’est une demande collective et que les forces politiques du NFP jugent que c’est utile pour que l’échange soit constructif“, a indiqué un membre de son entourage.

Une option écartée par Emmanuel Macron

La piste Castets a cependant été balayée dès le 23 juillet par Emmanuel Macron, pour qui “la question n’est pas un nom. La question, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée“. Malgré cette fin de non-recevoir, le NFP a envoyé la semaine passée des signaux d’ouverture sur son programme pour tenter d’élargir son socle de soutiens afin d’envoyer sa représentante à Matignon. Lundi 12 août, la haute fonctionnaire de 37 ans a adressé un courrier aux parlementaires non-RN pour expliquer notamment que sa famille politique entendait “convaincre au-delà des rangs du NFP pour construire des majorités parlementaires“.

Dans une interview à “Libération“, tout en exposant sa volonté de trouver des consensus sur plusieurs sujets, notamment sur des questions de fiscalité, elle estime que “l’immobilisme a duré trop longtemps“, plus d’un mois après la démission du gouvernement de Gabriel Attal. Dans une lettre publiée ce jeudi 22 août, la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon et les représentants de l’union de la gauche ont affirmé une fois de plus leur capacité à gouverner.

À la veille de sa rencontre avec Emmanuel Macron, plus que jamais déterminée à accéder à Matignon, Mme Castets a adressé aux Français une lettre cosignée avec les représentants du Nouveau Front populaire, pour dénoncer “l’inaction du président de la République“ qualifiée par elle de “grave et délétère“. Un message adressé selon ce courrier, “aux électeurs qui se sont mobilisés massivement“ autour du NFP, et à ceux “qui n’ont pas voté pour nous, comme à ceux qui n’ont pas voté du tout“.

Qualifiée de “coup de force“ par le RN 

La cheffe de file des députés Rassemblement national Marine Le Pen a fustigé la venue de Lucie Castets, candidate de la gauche pour Matignon, aux consultations du 23 août à l’Élysée, dénonçant  “un coup de force“. “A quel titre Lucie Castets prétend participer à la réunion de vendredi à l’Élysée concernant les chefs de parti et les présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat ?“ s’interroge sur X  la leader historique du RN, au sujet de la haute-fonctionnaire.

 

Qui prend des airs de mission impossible

Pour autant, plus les jours filent, plus les responsables du Nouveau Front populaire (NFP) savent que la nomination de Lucie Castets comme première ministre prend des airs de mission impossible. “Tout le monde sait que c’est mort, mais nous nous devons de maintenir la pression sur Emmanuel Macron puisque nous sommes arrivés en tête“ explique une parlementaire socialiste. “Il faut se rendre compte du déni de démocratie que cela représente. Les Français ont voté pour un changement de cap et ils vont se retrouver avec la même politique ? “, embraie un responsable écologiste. En attendant, Lucie Castets ne ménage pas ses efforts pour apparaître comme la plus légitime des “premières ministrables“. “Je ne sais pas à quoi Emmanuel Macron joue… J’ai hâte que la cohabitation commence“, a-t-elle affirmé au journal La Marseillaise .

La contre-offensive de LFI

Les noms de Bernard Cazeneuve, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand ont été notamment mentionnés ces derniers jours. Des options loin de satisfaire les membres de La France Insoumise. Ceux-ci invoquent donc l’article 68 de la Constitution, qui permet au Parlement de destituer le président pour “manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat.“ Dans un texte publié dans La Tribune Dimanche, LFI menace d’engager une procédure de destitution contre Emmanuel Macron, accusé de “coup de force institutionnel contre la démocratie“ pour son refus “de prendre acte“ du résultat des élections législatives de juillet. “Nous donnons à cette tribune un rôle concret d’avertissement solennel“, écrivent les cosignataires, dont font partie le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le coordinateur du parti Manuel Bompard ou encore la patronne des députés LFI Mathilde Panot. Emmanuel Macron “doit savoir que seront utilisés tous les moyens constitutionnels de le démettre plutôt que nous soumettre à son mauvais coup contre la règle de base de la démocratie : en France, le seul maître est le vote populaire“, insistent-ils.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a immédiatement écarté l’hypothèse d’un soutien du PS à la menace d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, brandie par La France insoumise, estimant dimanche préférer la “censure“, si le président refusait de nommer un Premier ministre issu de la gauche.

Concrètement, la mise en œuvre de l’article 68 de la Constitution n’a aucune chance d’aboutir, au regard des équilibres politiques actuels. Au-delà de la faisabilité de la procédure, ce sont surtout les conséquences politiques de la démarche que socialistes, écologistes et communistes (PCF) craignent, à quelques jours d’un rendez-vous crucial avec Emmanuel Macron, en compagnie de Lucie Castets.

Ils sont donnés favoris pour Matignon

Plusieurs profils, plus ou moins expérimentés, semblent être dans la course à Matignon. Ces dernières semaines, Emmanuel Macron a laissé circuler les rumeurs avec gourmandise. Les noms de Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ont notamment été cités.

 Ceux de Jean-Louis Borloo et Michel Barnier ont aussi été évoqués. Un nouveau nom a émergé cette semaine celui de Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen.

Les Insoumis ont ouvert un nouveau front hier en accusant le PS d’être prêt à soutenir l’hypothèse Bernard Cazeneuve à Matignon.  Selon Le Monde, le sujet a été évoqué lors d’une réunion de groupe des députés PS vendredi dernier, sans susciter d’opposition. D’après le député Arthur Delaporte, Cazeneuve bénéficie, certes, “de l’estime de certains socialistes“, mais “cristallise les tensions chez d’autres, à gauche“. “Ce n’est pas une solution qui est possible pour les écologistes”, a tranché sur Franceinfo la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, citant “La gestion catastrophique du dossier de Sivens”“et “la mort de Rémi Fraisse“ en 2014. Lucie Castets a elle aussi rejeté l’hypothèse : “Je ne vois pas sur quel mandat Bernard Cazeneuve pourrait gouverner“, a t-elle déclaré. Si l’ancien Premier ministre de François Hollande correspond davantage à la fiche de poste que Xavier Bertrand, il n’est pas demandeur. L’intéressé déclare d’ailleurs ne pas avoir été directement sollicité par Emmanuel Macron.

Si au jeu des pronostics pour Matignon, le nom de Karim Bouamrane, très critique de La France insoumise, est l’un des plus cités du moment, le maire socialiste de Saint-Ouen assure ne pas avoir eu de contacts avec l’Elysée, tout en rappelant rappelle qu’il a toujours été sur une ligne de “main tendue“ avec «“toutes les forces politiques“ de sa ville.

À ce stade, personne ne peut prétendre tenir sérieusement la corde. “Il sait que le profil [de Premier ministre] qu’il cherche n’existe pas et qu’il va falloir le fabriquer“, exposait à Playbook un ministre (démissionnaire) ayant échangé avec le chef de l’Etat. Autrement dit, quel qu’il soit, le Premier ministre ne pourra résoudre à lui seul l’équation politique née des législatives. Il lui faudra un gouvernement qui lui garantisse une majorité à l’Assemblée. Or, la construction de cet équilibre ne se fera pas en un claquement de doigts. Emmanuel Macron devrait donc nommer les membres du gouvernement après les Jeux paralympiques (qui se terminent le 8 septembre), assurait cette même source.

Août
25
dim
Jeux paralympiques : le relais de la flamme olympique @ France
Août 25 – Août 28 Jour entier

Après les Jeux Olympiques, place aux Jeux Paralympiques ! Organisés pour la première fois en France, ils débuteront le mercredi 28 août. Mais, dès le 25 août, débutera le relais de la Flamme paralympique. A partir de cette date, 12 flammes circuleront en même temps partout en France. Elles symbolisent les 12 jours des premiers Jeux Paralympiques. Elles seront ensuite réunies dans la vasque paralympique à Paris, le 28 août. Pendant 4 jours, du 25 au 28 août 2024, quelques 1 000 Eclaireurs porteront la Flamme Paralympique dans une cinquantaine de villes, réparties dans toutes les régions de l’Hexagone.

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a détaillé mardi 20 août les modalités du relais de la flamme olympique.

25-26 août : 12 flammes partout en France, en dehors de l’Ile-de-France

Le 25 août, les 12 flammes s’allumeront dans 12 villes françaises, après avoir traversé la Manche depuis Stoke Mandeville en Grande-Bretagne, ville historique des Jeux Paralympiques.

C’est dans l’hôpital de Stoke Mandeville que le neurologue allemand Sir Ludwig Guttmann organisa en 1948, en parallèle des Jeux Olympiques de Londres, une compétition sportive pour les vétérans de la Deuxième Guerre mondiale atteints à la moelle épinière afin d’accélérer leur rétablissement.

Une fois allumée à Stoke Mandeville, la Flamme traversera comme sa jumelle Olympique la mer mais cette fois-ci via le tunnel sous la Manche qui marquera le début d’un relais mythique. 24 athlètes anglais entameront symboliquement la traversée du tunnel et seront rejoints à mi-chemin entre le Royaume-Uni et la France par 24 athlètes français pour procéder à la passation de la Flamme et de l’énergie des Jeux.

Le 26 août, les 12 flammes se rendront chacune dans une ville proche, en direction de Paris. Chacune suivra son propre parcours.

  • Calais (Pas-de-Calais) → Arras → Amiens (Somme) → Chambly (Oise)
  • Valenciennes (Nord) → Laon (Aisne)
  • Amnéville (Moselle) → Châlons-en-Champagne (Marne)
  • Strasbourg (Collectivité européenne d’Alsace) → Troyes (Aube)
  • Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) → Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or)
  • Antibes Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes) → Lyon (Rhône)
  • Montpellier (Hérault) → Vichy (Allier)
  • Lourdes (Hautes-Pyrénées) → Limoges (Haute-Vienne)
  • Roche-sur-Yon (Vendée) → Blois (Loir-et-Cher)
  • Lorient (Morbihan) → Chartes (Eure-et-Loir)
  • Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) → Deauville (Calvados)
  • Rouen (Seine-Maritime) → Louviers (Eure)

27 août : arrivée en Ile-de-France

Le 27 août, les douze flammes traverseront l’Ile de France à travers six départements autour de Paris :

  • la Seine-Saint-Denis (Montfermeil, Clichy-Sous-Bois, Livry-Gargan, Sevran ) ;
  • le Val-de-Marne (Sucy-en-Brie, Valenton) ;
  • les Hauts-de-Seine (Épinay-sur-Seine, Villetaneuse, Domaine National de Saint-Cloud, Garches , Vaucresson) ;
  • la Seine-et-Marne (Trilport, CNSD de Fontainebleau) ;
  • le Val d’Oise (Louvres, La Roche-Guyon, Cergy) ;
  • et les Yvelines (Saint-Quentin-en-Yvelines, Houdan).

28 août : la flamme intra muros dans Paris

Le 28 août enfin, le relais de la flamme paralympique traversera tous les arrondissements de Paris ainsi que Vincennes pour rejoindre 24 lieux emblématiques de la ville.0

 

Août
28
mer
Jeux paralympiques : cérémonie d’ouverture @ Place de la Concorde, Champs Élysées
Août 28 Jour entier

Les Jeux Olympiques sont terminés… Vive les Jeux Paralympiques ! Du 28 août au 8 septembre prochain, Paris accueillera plus de 6000 athlètes présentant un handicap physique, visuel ou mental. Le soir du mercredi 28 août, s’ouvrira la cérémonie d’ouverture de ces jeux, qui une nouvelle fois, se tiendra en dehors d’un stade. Une rupture avec les précédentes éditions et une première donc dans l’histoire des Jeux paralympiques. 65 000 spectateurs assisteront à cette cérémonie.

Après la Seine, ce sont les Champs-Élysées et la Concorde que le metteur en scène Stéphane Joly, a choisi d’investir. Sur le site de Paris 2024, le metteur en scène promet “un spectacle qui transformera le cœur de Paris, avec des performances jamais vues auparavant. Un spectacle qui mettra en lumière les athlètes paralympiques et les valeurs qu’ils incarnent. Un spectacle qui rassemblera les spectateurs et téléspectateurs du monde entier autour de l’esprit unique des Jeux Paralympiques.“

Environ 4 400 parasportifs de 184 délégations défileront sur la place de la Concorde et sur les Champs-Élysées. Parmi eux, quelque 240 athlètes français devraient prendre part à cette parade populaire, emmenés par Nantenin Keïta et Alexis Hanquinquant, les deux porte-drapeaux français.

La cérémonie s’ouvrira par une parade populaire sur la mythique avenue des Champs-Elysées où défileront jusqu’à 184 délégations originaires du monde entier. Elle sera accessible à tous gratuitement, avant la parade officielle réservée aux détenteurs de billets qui se déroulera elle sur la place de la Concorde. Sur place, Thomas Jolly et ses équipes ont imaginé quatre scènes qui accueilleront un show dont le casting est encore tenu secret. Aucun nom d’artistes n’a pour l’heure été dévoilé, mais la direction artistique de la cérémonie a assuré qu’il s’agira “d’une traversée de notre répertoire musical“. Le Suédois Alexander Ekman a été choisi pour chorégraphier le tout, entouré notamment de 150 danseurs, dont une vingtaine en situation de handicap.

Au cours de la cérémonie, la vasque olympique, créée par Mathieu Lehanneur, sera de nouveau illuminée et décollera dans le ciel parisien comme cela a été le cas chaque soir pendant les deux semaines de compétitions olympiques. Sachez enfin qu’il est toujours possible d’assister à cette cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques. Sur la billetterie, des billets allant de 150 euros (catégorie C) à 450 (catégorie B) à et 750 euros (catégorie A),  sont encore mis en vente.

15000 policiers et gendarmes mobilisés

Quelque 15 000 membres des forces de l’ordre seront engagées pour la cérémonie d’ouverture, avec en tout “35 000 spectateurs en tribune place de la Concorde – dont près de 5000 athlètes et 170 délégations olympiques – et 15 000 places ouvertes au public en bas des Champs-Elysées“, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.