L'ECHIQUIER SOCIAL

Conseil européen les 17 et 18 octobre 2024

Les dirigeants de l’UE se réunissent à Bruxelles les 17 et 18 octobre. Au menu de ce nouveau conseil européen : l’Ukraine et le Moyen-Orient, les migrations, la compétitivité de l’Union, les migrations, la préparation de la Cop 29 et autres questions de politique étrangère.

Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement européens se réunissent ce jeudi 17 octobre et vendredi à Bruxelles à l’occasion d’un Conseil européen. Fait assez rare, le président français, Emmanuel Macron et le chef du gouvernement, Michel Barnier seront tous les deux, en même temps, dans la capitale belge. Le premier se rendra au conseil européen et avant cela, à un pré-sommet de sa famille politique centriste-libérale, Renew. Le second n’assistera pas au Conseil européen, mais au pré-sommet du Parti populaire européen (PPE, les conservateurs de centre-droit), la première force politique en Europe.

Ukraine et Moyen Orient

Au menu de ce conseil, le conflit ukrainien et les derniers développements au Moyen-Orient.

La poursuite du soutien global à l’Ukraine

Les dirigeants de l’UE discuteront de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine dans toutes ses dimensions, y compris les développements sur le front, et de la poursuite du soutien global à l’Ukraine, en particulier, le soutien militaire. Le président ukrainien a effectué la semaine passée une tournée européenne express chez ses principaux alliés. Après sa visite à Londres, où il a rencontré le Premier ministre britannique Keir Starmer et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, Volodymyr Zelensky s’est entretenu jeudi à Paris avec son homologue français Emmanuel Macron. Avant de se rendre à Berlin vendredi, il a fait une escale dans la soirée à Rome, où la Première ministre Giorgia Meloni a annoncé pour juillet une conférence sur la reconstruction de l’Ukraine.

Objectif affiché par Kiev : confirmer l’appui des Occidentaux à son “plan de victoire“ face à la Russie. Ce plan, qui “n’a pas été rendu public […], est conçu, d’après les Ukrainiens, comme une nouvelle tentative de mobiliser les soutiens occidentaux sur le plan militaire, économique et diplomatique. L’objectif est d’inverser le rapport de force, à ce jour favorable aux Russes, et de contraindre Vladimir Poutine à entamer, un jour, des négociations“, comme le détaille Le Monde.

Dans ce contexte, les vingt-sept examineront les progrès réalisés dans la livraison de systèmes de défense aérienne, de munitions et de missiles, ainsi que les mesures d’assistance au titre de la Facilité européenne pour la paix et de l’assistance bilatérale des États membres de l’UE. Volodymyr Zelensky a de nouveau insisté jeudi auprès du premier ministre britannique, sur “la nécessité d’obtenir l’autorisation de frapper profondément sur le territoire russe“ avec les armes longue portée, fournies notamment par le Royaume-Uni. A l’ordre du jour également, les progrès réalisés dans l’utilisation des revenus extraordinaires provenant des avoirs gelés de la Russie au profit de l’Ukraine. Pour aider Kiev à se préparer à l’hiver et au-delà, les dirigeants discuteront de la manière de renforcer le secteur énergétique ukrainien et ses infrastructures critiques , qui ont été la cible de bombardements persistants de la part de la Russie. L’UE est prête à accroître la pression sur la Russie, notamment en garantissant la mise en œuvre complète et efficace des sanctions et en prenant de nouvelles mesures pour contrer leur contournement.

Arrêter la spirale meurtrière au Moyen-Orient

Les dirigeants de l’UE discuteront des derniers développements au Moyen-Orient, en particulier de l’escalade critique de la violence dans la région. Dans ce contexte, ils passeront en revue les besoins les plus urgents, notamment :

Les dirigeants devraient également discuter de l’escalade en Cisjordanie suite à la dernière opération militaire, de l’augmentation de la violence des colons et de l’expansion des colonies illégales, ainsi que de la situation sécuritaire dans la mer Rouge.

Législation sur la migration 

Les dirigeants de l’UE feront le point sur la mise en œuvre de l’ approche globale sur la migration. Dans un paysage politique qui n’a cessé de glisser à droite depuis quelques mois, les Etats membres cherchent à augmenter le nombre des retours vers les pays d’origine. Il apparaît désormais évident que le Pacte migration et asile adopté en début d’année, après quatre ans de laborieuses négociations, ne répond pas suffisamment aux préoccupations de plusieurs capitales. Plusieurs gouvernements, dont l’Espagne, veulent anticiper son application, prévue pour la mi-2026. D’autres veulent aller plus loin pour augmenter le “ratio des retours“, jugé aujourd’hui trop faible. Sur le plan législatif, plusieurs pays européens réclament une révision de la “directive retour “ de 2008 qui harmonise les règles en matière de reconduction aux frontières. Une récente note des Pays-Bas et de l’Autriche sur le sujet réclame à ce titre de “faciliter“ et d’“accélérer “ les retours. Le nouveau ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est lui aussi positionné sur le sujet , estimant que cette directive rend “quasiment impossibles“ les expulsions.

Bruxelles pour sa part envisage de permettre des “centres de retour“ dans des pays tiers afin d’accélérer l’expulsion des immigrés clandestins. C’est ce que la présidente de Commission européenne écrit dans une lettre adressée aux Vingt-Sept avant la réunion des dirigeants de l’UE en fin de semaine. Dans sa missive, Ursula von der Leyen souligne que seul un citoyen non européen sur cinq ayant reçu l’ordre de quitter le territoire l’a fait. Pour y remédier, il faut “un nouveau cadre juridique pour renforcer notre capacité d’action“, poursuit-elle. La proposition de ces centres dans des pays tiers, à l’instar de l’initiative controversée de l’Italie visant à expulser les migrants vers l’Albanie, pourrait marquer un tournant décisif dans la politique migratoire de l’UE.

Compétitivité

Lors de la réunion extraordinaire du Conseil européen des 17 et 18 avril 2024, les dirigeants de l’UE ont convenu de la nécessité d’ un nouvel accord sur la compétitivité et ont présenté certains moyens d’y parvenir. Dans ce contexte, les vingt-sept feront le point sur les progrès réalisés en matière de renforcement de la compétitivité de l’UE.

Changement climatique et biodiversité

Le Conseil européen fera le point sur les préparatifs des réunions de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024, et de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques ( COP29 ) à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024.

 

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