Déconfinement : la première carte du déconfinement dévoilé

Le  directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, doit dévoiler ce jeudi dans la soirée, la première version de la carte du plan de déconfinement, présenté par Edouard Philippe, le 28 avril. Ce tableau de bord doit permettre de répartir les départements en deux groupes : les « verts » qui pourront amorcer plus rapidement leur sortie du confinement et les « rouges » qui devront composer, avec à la clé plus de contraintes.

Le code est basique et facile à comprendre. En vert, les territoires les plus épargnés, en rouge, les zones les plus touchées par le nouveau coronavirus. Bien que le 11 mai reste la date prévue pour le déconfinement, le Premier ministre Édouard Philippe l’a annoncé : certains départements pourraient rester confinés plus longtemps, en fonction de la situation sanitaire locale. La sortie du confinement mis en place le 17 mars ne prendra en effet pas la même forme selon les départements, et de la vitesse de propagation du virus dans leurs populations.

Cette carte, actualisée chaque jour, ne prendra sa forme définitive, que le 7 mai. Elle n’a dans tous les cas rien de binaire, contrairement  à ce que la classification des départements en deux catégories pourrait laisser croire. Derrière les départements en rouge et vert, beaucoup de « zones grises » subsistent, comme l’indique le quotidien l’Opinion.

Trois critères retenus

Pour procéder au classement des territoires en zone « verte » ou « rouge », la Direction Générale de la Santé (DGS) et Santé Publique France ont croisé plusieurs critères. Trois, précisément. En premier le taux de nouveaux cas de Covid-19 sur une période de 7 jours. Mais également, les capacités d’accueil hospitalières régionales, tout comme le nombre de lits de réanimation et de soins intensifs disponibles. Dernier élément : la faculté pour chaque département de tester au niveau local les personnes présentant des symptômes de la maladie et de détecter les « cas contacts ».

Reste que beaucoup d’inconnus subsistent. Les trois indicateurs devront-ils être cumulés pour bénéficier d’un drapeau « vert »? Des départements comptant peu de morts du Covid-19 pourront-ils être considérés à risque par la faute de deux critères ? Etc « Un énorme travail est en cours« , a indiqué au JDD, la Direction Générale de la Santé, sans fournir de plus amples précisions.

Une carte évolutive

Les Français découvriront-ils ce jeudi soir en un coup d’œil s’ils résident dans un département épargné par le Covid-19, donc « vert » ou, dans une zone « rouge » toujours menacée par l’épidémie. Depuis le discours d’Edouard Philippe devant l’Assemblée, l’exécutif et les autorités de santé les appellent à regarder cette première carte, avec prudence. D’abord, parce qu’elle sera amenée à évoluer tous les jours, avant de prendre sa forme définitive le 7 mai. C’est sur cette base que les départements sauront à quelle famille ils appartiennent. Bien sur, Si on se fie aux données dont on dispose déjà, à savoir le nombre de morts, de cas ou d’hospitalisations, on peut présumer que la Lozère sera sûrement en vert, puisque jusque-là, c’est le département le moins touché. À l’inverse, le département de la Seine-Saint-Denis, qui a le taux de mortalité le plus élevé, ou encore du Haut-Rhin, d’où est partie l’épidémie de coronavirus en France, sont pressentis pour être en rouge.

En rapportant le nombre de patients en réanimation dans chaque département avec le nombre de lits de réanimation initialement disponibles (données de Santé publique France et la Drees 2018), voici un premier éclairage sur ce qui sera dévoilé ce jeudi.

 

 

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