Emmanuel Macron dévoile les contours du nouveau “contrat engagement jeune“

Emmanuel Macron lance ce mardi le contrat “engagement jeune“ promis cet été. La mesure prévoit de proposer aux jeunes sans emploi, ni formation, une allocation de 500 euros par mois en échange de 15 à 20 heures par semaine de formation ou d’accompagnement.

C’était une promesse faite au cours de l’été, dont le lancement avait pris du retard. C’est chose faite depuis ce mardi matin. Via un message sur Facebook, Emmanuel Macron annonce ce mardi 2 novembre, la création au 1er mars 2022 d’un “Contrat engagement jeune“, a destination des moins de 26 ans. Le principe : allouer une aide aux 16-25 ans, sans formation ou emploi,  en échange de 15 à 20 heures de formation ou d’accompagnement par semaine . “Il s’agit d’une mesure simple : de l’engagement, de l’assiduité, de la motivation et un Etat qui vous accompagne“  déclare le chef de l’État sur le réseau social.

Une allocation sous conditions

S’inspirant de la Garantie jeunes qui permet d’accompagner des jeunes en situation de grande précarité, le dispositif vise à aider au retour à l’emploi de jeunes entre 16 et 25 ans “sans ressources et sans perspectives“ et“ pour mettre fin à ce gâchis“, précise le chef de l’Etat sur Facebook.

Concrètement, dès le 1er mars, tous les jeunes de moins de 25 ans qui, sans formation ni emploi depuis plusieurs mois, s’inscriront, pourront bénéficier de quinze à vingt heures d’accompagnement par semaine pour découvrir un métier, se former, trouver un apprentissage ou un emploi. Une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois pourra être versée sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité faites“, indique Emmanuel Macron. Cette allocation sera versée “sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité faites“, précise t-il.

Le Premier ministre, Jean Castex, doit en préciser les détails ce mardi matin lors d’un déplacement dans les locaux de la mission locale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), en compagnie de plusieurs de ses ministres.

Pour éviter toute confusion avec un RSA jeunes dont ne veut pas l’exécutif, le terme de “contrat d’engagement“ a été choisi plutôt que celui de “revenu d’engagement“, utilisé le 12 juillet.

Entre 500 et 600 000 jeunes concernés

La mesure, en gestation depuis des mois, faisait l’objet d’une bataille entre le ministère du Travail, qui militait pour l’extension la plus large possible, et Bercy qui cherchait à en limiter le coût. Elle devrait concerner entre 500 000 et 600 000 jeunes de 16 à 25 ans par an. Loin donc du million envisagé cet été, lorsque était évoquée la possibilité d’y inclure aussi des travailleurs précaires et la totalité des jeunes sans emploi ni formation.

Pour les associations et les syndicats, le compte n’y est pas. “On est très loin des annonces du 12 juillet (…) et de l’ambition de garantie universelle portée par Elisabeth Borne lors de la remise du rapport du conseil d’orientation des politiques de jeunesse en janvier“, regrette Antoine Dulin, le président de la commission insertion jeunes de ce conseil.  Du côté de l’opposition, on critique notamment une “opération de communication“, à six mois de l’élection présidentielle. “On a un président qui ne se soucie pas du long terme, il fait campagne avec le chéquier de la France tous les jours, et ça c’est insupportable“, déclare Xavier Bertrand, candidat à l’investiture des Républicains.

Le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dénonce lui sur Twitter “le comble d’une farce cruelle pour les jeunes : peut-être 500 euros si vingt heures d’engagement. Cinq euros l’heure. (…) La Macronie est un paradis artificiel tout en com.“

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