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Déclaration de politique générale du Premier ministre

14 janvier - 15 janvier

François Bayrou prononcera ce mardi 14 janvier sa déclaration de politique générale. Le Premier ministre déroulera devant les députés, les grandes lignes de sa feuille de route. Et pour l’heure, le flou demeure sur son plan d’action. Seule certitude : pour éviter la censure de la gauche, il est attendu sur des concessions sur la réforme des retraites, au risque de se mettre à dos, le bloc de droite.

Un mois après avoir pris possession de la rue de Varenne, c’est un exercice d’équilibriste auquel va se livrer le chef du gouvernement ce mardi. Le tout nouveau Premier ministre montera à la tribune de l’hémicycle peu après 15 heures, afin de dérouler sa feuille de route pour les prochains mois. Un discours d’une heure seulement, à l’issue duquel François Bayrou ne se pliera pas à un vote de confiance, comme il l’a lui même annoncé.

À charge donc pour le patron de Matignon de proposer sa méthode, présentée comme “horizontale, concrète“ et “collective“ selon son entourage. Le Premier ministre souhaite en effet que sa déclaration soit “concrète, compréhensible“, et qu’elle reflète les concertations avec “les forces politiques, les territoires, les élus, et les aspirations des Français“, explique l’un de ses proches à BFMTV.  “J’ai à peu près l’idée de ce que je vais dire. Ça ne date pas d’aujourd’hui. Tout ça est dans ma tête depuis 2007“, aime à répéter en privé l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Au risque de décevoir, il serait toutefois illusoire de dévoiler ce que va dire M. Bayrou. Un épais secret entoure la rédaction de son discours. Ordre a même été passé aux conseillers des ministres en première ligne “de se taire“, selon l’un d’entre eux contacté dimanche par “PlayBook“. Et pour cause : les négociations étaient toujours en cours lundi entre l’exécutif et les forces politiques, au premier rang desquelles le Parti socialiste. L’agenda chargé de l’exécutif, laisse à penser que la déclaration de politique générale du Premier ministre ne sera finalisée que bien tard, sans doute mardi matin quelques heures avant son discours pour y intégrer les ultimes concertations.

 Une main tendue aux troupes d’Olivier Faure ?

Pris par le temps et tenu d’éviter la censure, le chef du gouvernement s’essaiera devant les députés à un exercice particulier. Moment d’habitude très solennel, le discours de politique générale de François Bayrou ne donnera pas seulement le cap de son action. Selon toute logique, il devrait s’inspirer des échanges avec les forces politiques et les partenaires économiques et sociaux qui se succèdent à Matignon et à Bercy.  Il s’agira en priorité de présenter un budget 2025 remanié, et de livrer les arbitrages des négociations qui se sont ouvertes, en particulier avec la gauche autour de l’avenir de la réforme des retraites. “Le compte n’y est pas encore“ a redit un Olivier Faure qui souffle le chaud et le froid dans Libération ce lundi matin. D’un côté, le premier secrétaire du PS réclame toujours une “suspension“ de la réforme Borne. De l’autre, il salue “un changement d’attitude du côté du gouvernement” avec qui il a un “échange ininterrompu avec la confrontation d’arguments et de solutions“.

Au cœur de la nuit, l’exécutif a pourtant fait un nouveau pas en direction des socialistes, qui pourrait permettre d’éviter la censure. “Au moment où nous nous parlons, nous n’avons pas encore conclu [d’accord], nous sommes toujours dans le “money time“, a déclaré Olivier Faure ce matin sur BFM-TV/RMC. “Les choses ont avancé, nous sommes peut-être à quelques encablures d’un accord“,  a affirmé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS).

Suspendre [la réforme des retraites] sans scénario alternatif revient à sauter dans le vide sans parachute“, gronde pour sa part le patron de la Droite républicaine (DR), Laurent Wauquiez dans Le Parisien prévenant : “Ce sera sans la Droite républicaine !“. Et le patron du groupe DR de qualifier d’ “irresponsable“ le fait de détricoter cette réforme “sans proposer la moindre piste de financement“.  Lorsqu’il se présentera à la tribune ce mardi, François Bayrou satisfera-t-il la gauche ou bien la droite ? Selon l’un de ses proches, il fera “ce qu’il pense être le mieux“ et “donnera des gages aux uns et aux autres“. Il ne peut pas “être sourd aux interviews d’un Gérard Larcher ou d’un Laurent Wauquiez”, nuançait un conseiller, pour qui le PM a “une idée assez claire de ce qu’il veut.

Des pistes d’économies pour le budget

Les arbitrages concernant le budget 2025 devrait occuper une place importante dans le discours de M. Bayrou. Le Premier ministre et son gouvernement, qui ont décidés de repartir de la copie de Michel Barnier, semblent avoir tranché quelques points. Sur le budget, François Bayrou a lu les postes d’économie proposés par la Cour des comptes. Parmi les mesures – déjà confirmées – qui seront annoncées: le maintien de nouveaux recrutements dans la justice, l’instauration d’une taxe sur les rachats d’actions, la contribution exceptionnelle des grandes entreprises et des plus fortunés ainsi que la lutte contre la suroptimisation fiscale. A contrario, semble excluent des hausses d’impôts pour la classe moyenne ou de la TVA. Et petite nouveauté : le Premier ministre promet un budget “sacralisé“ pour la Défense, la Justice, l’Education et la Transition écologique.

De possibles annonces

Outre le budget, d’autres sujets devraient s’inviter au Parlement. Des pistes, jusqu’ici envisagées et encore en discussion, pourraient donner lieu à des annonces selon BFMTV . Parmi ces dernières, la crise agricole, les réformes institutionnelles comme le cumul des mandats ou l’instauration de la proportionnelle aux élections législatives. Le Premier ministre pourrait également préciser sa politique en matière d’immigration puisque l’exécutif réfléchirait à des mesures en la matière, notamment pour Mayotte.

Le lendemain, le 15 janvier, François Bayrou tiendra son discours de politique générale devant les sénateurs, une déclaration de type 50-1, selon Public Sénat. Habituellement, la version du texte lue devant la Haute assemblée diffère légèrement, avec une partie sur les collectivités plus développé.

Détails

Début :
14 janvier
Fin :
15 janvier
Site :
https://www.assemblee-nationale.fr/

Lieu

Assemblée nationale et Sénat
126 rue de l'Université
Paris, Sélectionner un État : 75007 France
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