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Le Pen, Attal, Tondelier et Mélenchon : trois rassemblements politiques ce 6 avril
6 avril
Même jour, même heure, ce dimanche 6 avril. Le Rassemblement National de Marine le Pen, à Paris, et le parti Renaissance de Gabriel Attal, à saint-Denis, se feront face lors de deux meetings, tandis que les Insoumis et les Écologistes feront entendre leurs voix place de la République.
Renaissance à la Cité du cinéma à Saint-Denis, le Rassemblement national (RN) place Vauban, près des Invalides, et une partie de la gauche, place de la République : pas moins de trois manifestations politiques d’envergure sont programmées, ce dimanche, à Paris. Chacun à sa manière, affirmant vouloir sauver ou défendre “la démocratie“. Une situation inédite hors période électorale.
15 heures : un meeting de soutien à Marine Le Pen à Paris
Près de quarante-huit heures après sa condamnation par le tribunal correctionnel de Paris , Marine Le Pen a détaillé dans Le Parisien sa contre-attaque. Parmi les axes de sa riposte, l’organisation d’un grand “meeting de soutien“ ce dimanche 6 avril, place Vauban à Paris (7ème arr.), à partir de 15 heures. Un appel au rassemblement, pour dénoncer la condamnation de la triple candidate à la présidentielle. “On a un certain nombre de choses à dire, on veut pouvoir exprimer notre indignation“, a justifié dans Le Parisien la cheffe de file historique du RN, qui “bien sûr, prendra la parole à cette occasion“. Également condamné dans le procès des assistants parlementaires du Front national, le maire de Perpignan, Louis Aliot, montera lui aussi à la tribune. Sont aussi attendus sur l’estrade, le président du parti, Jordan Bardella, ainsi que son allié de l’Union des droites pour la République (UDR), Eric Ciotti. Des alliés européens du RN devraient également s’exprimer à distance en vidéo. L’eurodéputée Marion Maréchal, qui se tient à l’écart du parti depuis des années, pourrait aussi faire son apparition place Vauban, où les discours devraient se succéder durant environ une heure et demie.
Mais l’exercice reste périlleux : le parti d’extrême droite veut mobiliser le plus possible, tout en “maîtrisant la colère“ de ses sympathisants. A quelques jours de la manifestation, le Rassemblement national à tout fait pour faire redescendre la température. Avec l’objectif de ne pas être accusé d’attiser les tensions après la condamnation de Me le Pen, dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés du Front National. Alors que selon un sondage Toluna Harris Interactive pour LCI, une majorité de Français craint des débordements ce 6 avril dans la capitale, Jordan Bardella s’est fait fort de rassurer l’opinion, jeudi sur le plateau de LCI. Balayant tout risque de débordements en marge de la mobilisation de ce dimanche dans la capitale, le patron du RN a déclaré se préparer à cet évènement “dans un esprit totalement pacifique“. “C’est une mobilisation pour la démocratie et faire respecter nos droits“, a assuré l’eurodéputé en réponse à “ceux qui peuvent avoir des inquiétudes.“
🗣️ Manifestation en soutien à Marine Le Pen dimanche : "Nous sommes dans un esprit totalement pacifique" assure @J_Bardella
▶️ @DavidPujadas pic.twitter.com/5gAqpgQEma
— LCI (@LCI) April 3, 2025
15h30 : un discours de Gabriel Attal au meeting de Renaissance, à Saint-Denis
Le rendez-vous était coché de longue date chez Renaissance : Gabriel Attal, avait annoncé l’organisation d’un grand meeting “innovant“ le 6 avril à la Cité du Cinéma, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pour tirer les enseignements des états généraux, ces vastes consultations internes lancées par le nouveau secrétaire général du parti, au mois de décembre, qui se sont achevées en février.
Le parti présidentiel, Renaissance, tient ce dimanche un grand meeting à la Cité du Cinéma, à Saint-Denis, pour tirer les enseignements des “états généraux“ lancés par @GabrielAttal le 8 décembre dernier. Un meeting toutefois bousculé par la décision de @MLP_officiel de… pic.twitter.com/rtqn6ttKbF
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) April 5, 2025
Mais ça, c’était avant. Dans la foulée de l’annonce du Rassemblement national, le changement de ton a été donné par l’ancien Premier ministre lui-même. Mardi 1er avril, salle des Quatre-Colonnes à l’Assemblée nationale, le président du groupe Ensemble pour la République a lancé la contre-offensive, déclarant devant les caméras : “Je comprends que c’est avant tout un meeting [celui du Rassemblement national] contre l’indépendance et l’autorité de la justice. De mon côté, j’organise un rassemblement de ceux qui défendent la démocratie, dans le monde (…) et en France“. “Dimanche, le Rassemblement national organise une manifestation contre la Justice à deux pas de l’Assemblée nationale. “La force du message sera décuplée par ce qui se passera au même moment place Vauban“, avance-t-on dans l’entourage du chef de file du parti présidentiel, qui n’hésite pas à jouer la carte du duel, préfigurateur du débat que les Français auront à trancher en 2027. “
13 heures : un rassemblement de gauche à Paris
La gauche, ou à tout le moins une partie de la gauche, n’entend pas laisser ce face à face sans réponse. C’est le cas des Insoumis et des Écologistes qui appellent ce dimanche, à 13 heures, à un rassemblement, place de la République, à Paris, pour “rappeler que la séparation des pouvoirs et l‘Etat de droit sont des principes fondamentaux“. “Ne laissons pas l’extrême droite faire sa loi“, écrit le parti de Jean-Luc Mélenchon sur X. “Je ne veux pas que dimanche, sur toutes les chaînes de télé, la seule chose qu’on leur donne à voir, c’est la grande entreprise de victimisation de Marine Le Pen“, a expliqué pour sa part la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, jeudi, sur franceinfo.
Le RN organise le même jour dans la capitale un rassemblement de soutien à Marine Le Pen. →https://t.co/tqqZUdL5Qg pic.twitter.com/L3QO6hgoQf
— Le Figaro (@Le_Figaro) April 3, 2025
Un rassemblement auquel ne participera pas, ni le parti communiste, ni le Parti Socialiste “pour ne pas donner l’impression que la condamnation de Marine Le Pen est une décision politique“, a expliqué vendredi Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué du parti. “Cela donnerait l’impression que ce serait la gauche contre l’extrême droite. Ce n’est pas ça le sujet. Je ne voudrais pas qu’on donne le sentiment que c’est un combat politicien, ce n’est pas un combat politicien“, a affirmé le maire de Rouen sur Public Sénat.
En réaction à la manifestation de soutien à Marine Le Pen, les insoumis et les écologistes organisent une mobilisation ce dimanche à Paris. Un événement auquel ne participeront pas les socialistes, assure Nicolas Mayer-Rossignol auprès de Public Sénat.
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— Public Sénat (@publicsenat) April 4, 2025