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Présentation des 52 mesures du plan national d’adaptation au changement climatique
10 mars
Le gouvernement présente ce lundi 10 mars la version finale du nouveau plan d’adaptation au changement climatique. Une cinquantaine de mesures pour préparer le pays à un réchauffement pouvant atteindre 4°C degrés.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, présente ce lundi 10 mars, la version finale du troisième plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc). Attendu depuis fin 2023, le plan avait été annoncé comme un des axes majeurs de la stratégie du gouvernement Borne pour lutter contre le réchauffement climatique, en complément de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Mais il n’avait cessé d’être repoussé au gré de diverses échéances politiques, jusqu’à la dissolution de juin qui l’avait une nouvelle différé.
Une 50e de mesures pour adapter la France à + 4 °C de réchauffement
Cinq grands axes et quatre domaines
Ce plan, lancé le 25 octobre par l’ancien premier ministre Michel Barnier, lors d’un déplacement dans le Rhône, comporte une cinquantaine de mesures pour préparer la France à un réchauffement pouvant atteindre 4°C degrés. Pourquoi +4°C en France ? Parce que c’est ce que prédisent les scientifiques dans un scénario où la planète se réchaufferait d’un peu plus de 3°C, sachant que l’Europe se réchauffe plus vite que le reste du monde. Le Pnacc doté de 52 mesures, repose sur cinq axes : “protéger la population“, “assurer la résilience des territoires, des infrastructures et des services essentiels“, “adapter les activités humaines“, “Protéger notre patrimoine naturel et culturel“ et “Mobiliser les forces vives de la nation“. Pour le faire vivre, la ministre de la transition écologique, veut d’ores et déjà travailler sur des feuilles de route dans quatre domaines en première ligne : la forêt, le recul du trait de côte, la montagne et l’agriculture.
Climat : les 52 mesures pour adapter la France à + 4 °C de réchauffement prêtes à être mises en oeuvre
14 mesures principales
Parmi la cinquantaine de mesures du projet présentées en octobre figure le renforcement du fonds Barnier, porté à 300 millions d’euros, afin d’aider collectivités, petites entreprises et particuliers à financer les travaux nécessaires pour réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles. Dès 2025, ce fonds sera renforcé de 75 millions d’euros pour les mesures de prévention des collectivités (notamment pour protéger des quartiers de ville complets) et pour mieux protéger les Français face à l’intensification des évènements climatiques et des risques, en particulier ceux liés aux inondations. Parmi les autres mesures, un dispositif afin d’inciter les assureurs à maintenir une offre abordable et disponible sur tout le territoire et à ne pas délaisser les zones les plus à risques, un renforcement des protections pour les travailleurs exposés aux canicules, différentes études et diagnostics pour mieux adapter transports et exploitations agricoles, une évolution des règles de rénovation des logements ou encore une protection des principaux sites culturels français comme la Tour Eiffel ou le Mont Saint-Michel.
Une enveloppe de 600 millions d’euros
La ministre de la transition écologique devrait annoncer ce lundi que près de 600 millions d’euros seront réservés à l’adaptation (300 millions d’euros du fonds Barnier, 30 millions pour la prévention du retrait-gonflement d’argile, et 260 millions issus du fonds vert à destination des collectivités locales). Un milliard d’euros du budget des agences de l’eau (2 milliards de 2025 à 2030) devra également être fléché sur cet enjeu, “dont près de 40 % pour des interventions de solutions fondées sur la nature“, selon le document de présentation du Pnacc3.
Présentation du plan national d’adaptation au changement climatique