Le plan américain pour Gaza discuté lors d’un sommet à Riyad

Riyad accueille ce vendredi 21 février un sommet de cinq pays arabes, pour élaborer une réponse commune au plan de Donald Trump, prévoyant de vider la bande de Gaza de ses habitants, afin de reconstruire le territoire sous contrôle américain.

 

Ce sommet qui a lieu a lieu quelques jours avant celui prévu le 27 février en Égypte, réunira les dirigeants de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, du Qatar et de la Jordanie aux côtés de l’Autorité palestinienne. Il doit “examiner en profondeur le plan de Trump et élaborer une réponse arabe“ , selon une source saoudienne. La rencontre de Ryad va souligner le rejet d’un “déplacement des Gazaouis“ et de leur transfert hors de ce territoire, indique la même source.

Accueillant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, le 4 février dernier, le président américain a déclaré que les deux millions de Palestiniens de Gaza devraient être déplacés vers des pays comme l’Égypte et la Jordanie en raison des ravages causés par la campagne d’Israël contre le Hamas après l’attaque terroriste du 7 octobre 2023.“Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza, et nous ferons le travail avec elle aussi“ a déclaré M. Trump lors d’une conférence de presse. “Nous en serons propriétaires“. S’exprimant comme le promoteur immobilier qu’il était autrefois, le milliardaire a promis de transformer la bande de Gaza en “la Riviera du Moyen-Orient“.

Les pays arabes hostiles au projet américain

Les pays arabes, dans une rare unité, ont affiché leur hostilité au projet du président américain. Le roi Abdallah II de Jordanie a fermement rejeté l’idée de transfert des Palestiniens de Gaza vers son pays, soulignant que cela représentait une menace existentielle pour la monarchie jordanienne. De même, l’Égypte a dévoilé son propre plan de reconstruction pour Gaza, s’opposant au projet américain. Avec le soutien de la Jordanie, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar, Le Caire a mené tambour battant des efforts diplomatiques pour empêcher un tel dessein, qualifié de “ligne rouge“  et de violation des droits des Palestiniens. Face à l’opposition farouche des deux premiers pays arabes à avoir signé la paix et mis fin à l’état de guerre avec leur voisin israélien, le président américain a menacé de suspendre l’aide au Caire et à Amman s’ils refusaient d’accueillir la population de Gaza. L’Égypte a annoncé qu’elle présentera une “vision globale“ pour la reconstruction de Gaza de manière à garantir que les Palestiniens restent sur leurs terres. Le Caire a aussi obtenu, selon des sources diplomatiques, un accord de principe pour la tenue d’une réunion ministérielle extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui réunit 57 membres.

Le seul plan, c’est celui de Trump

Washington s’est dit ouvert aux propositions des pays arabes sur Gaza, mais souligne qu’actuellement, “le seul plan, c’est celui de Trump“. “Pour l’instant, le seul plan, ils ne l’aiment pas, mais le seul plan, c’est celui de Trump. Donc s’ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter“, a affirmé jeudi 13 février le secrétaire d’État américain, Marco Rubio. Le chef de la diplomatie américaine doit poursuivre sa tournée en Arabie saoudite et dans les Emirats arabes unis, après avoir rencontré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou.“Nous avons discuté de la vision audacieuse de M. Trump“ et nous nous efforcerons de faire en sorte que cette vision devienne réalité“, a déclaré le chef du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou, à l’issue de cette entrevue

 

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