Les pilotes appellent à une journée de mobilisation ce jeudi 14 novembre, après l’approbation par l’Assemblée nationale de l’alourdissement de la taxation sur le transport aérien.
L’amendement sur la fiscalité du transport aérien ne passe pas auprès des pilotes. Quelques heures après l’adoption par l’Assemblée nationale d’une parti du projet d’alourdissement de la fiscalité du transport aérien prévue par le gouvernement, leur syndicat a appelé à la grève et à un rassemblement ce jeudi de 11 h à 13h , devant l’Assemblée nationale. “Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre“, a déclaré un porte-parole du SNPL, syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes.
Le syndicat dénonce la volonté du gouvernement de tripler le produit de la TSBA. Créée en 2005 afin d’aider les pays en développement, cette taxe est due par les compagnies exploitant des vols au départ du sol français, Quelques jours après le dépôt de ce préavis, plusieurs syndicats français ont décidé de rejoindre le mouvement, afin de protester contre le projet de loi de taxation de l’aérien. Dans un communiqué commun à l’UNSA transport, l’UNSA PNC, la CFE-CGC FNEMA, l’UNAC, le SNPNC-FO et FEETSFO, les organisations appellent les salariés unis à défendre leurs emplois.
Ils craignent que le triplement de la taxe “génère une baisse de la compétitivité, les passagers privilégiant les départs depuis des aéroports frontaliers, mais aussi une chute du nombre de voyages en 2025, en raison du surenchérissement du prix des billets.“ “Face à l’entêtement du gouvernement à vouloir taxer massivement le secteur aérien pour prélever 1 milliard d’euros supplémentaires, plusieurs organisations syndicales représentant tous les salariés du secteur ont décidé de manifester ensemble, le 14 novembre à Paris, pour s’opposer à cette taxe injuste et mortifère pour leurs emplois,“ précise le tract.
Quelles perturbations ?
Malgré cet appel à la grève, les principales compagnies aériennes françaises ne prévoient toutefois pas de grosses perturbations et les vols prévus ne devraient pas être impactés. “On devrait être capables de transporter tous les clients“ ayant prévu de voyager, a ainsi annoncé ce mardi le directeur général adjoint d’Air France-KLM, lors d’une conférence de presse de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam).
La mobilisation devrait en effet être faible au sein des compagnies françaises qui font des liaisons principalement entre la France et l’Outre-mer ou la Corse (Air Corsica, Corsair, Air Austral, Air Caraïbes…) car ces lignes ne sont pas concernées par l’augmentation de la taxe.Du côté d’Air France et de Transavia, des retards ou des modifications d’horaires de vols sont possibles même si les deux compagnies se veulent rassurantes… “Air France prévoit d’assurer la totalité de son programme de vols et de transporter l’ensemble de ses clients réservés sur cette journée.“ Transavia France prévoit, quant à elle, d’assurer 98 % de ses vols.