« Retour à l’école » : Blanquer dévoile les pistes du gouvernement

Le ministre de l’Education nationale, auditionné ce mardi par la commission des Affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée nationale, a dévoilé le calendrier et les mesures envisagés pour la reprise des cours. Une reprise par petits groupés étalée sur trois semaines. Il faudra attendre le 25 mai pour que l’ensemble des élèves regagnent les bancs de l’école.

C’était une audition pour le moins attendue par les parents des quelque 12 393 400 élèves qui ont passé en 2020 les grilles des écoles, collèges et lycées en France. Auditionné en visioconférence dans le cadre de la commission de des Affaires culturelles et de l’Éducation à à l’Assemblée nationale, Jean-Michel Blanquer, le ministre de tutelle, a évoqué les différentes options retenues par l’exécutif pour la reprise des cours et le soutien scolaire tout au long de l’été.

Une reprise des cours étalée sur trois semaines

Le retour à l’école se fera « par petits groupes » et de manière progressive, a affirmé ce mardi en préambule de son audition, le ministre de l’Education nationale. «  »Le 11 mai, on ne va pas, évidemment, avoir tous les élèves qui vont arriver et entrer en classe comme si on reprenait les choses normalement », a t-il ajouté. La rentrée  des élèves pourrait ainsi  se faire en trois étapes à partir de cette date :

  • La première semaine à partir du 11 mai, une partie des élèves du primaire pourrait revenir à l’école, a indiqué le ministre, citant les grande sections, les CP et les CM2. Priorité serait notamment donnée aux élèves en zone REP+, ainsi qu’aux petites classes dans les zones rurales ;
  • la seconde semaine,  à partir du 18 mai : rentrerait l’enseignement secondaire. Au collège, seraient concernées les classes de 6e et 3e. S’ajouteraient les élèves de 1ère et terminale ainsi que les ateliers industriels en lycée professionnel ;
  • enfin, la  troisième semaine, à partir du 25 mai : l’ensemble des classes réintégrerait l’école.

Répondant aux questions des députés inquiets d’une reprise précoce de l’école, Jean-Michel Blanquer a rappelé qu’il y aurait « un protocole sanitaire, écrit noir sur blanc, comprenant les gestes barrières ». S’il ne peut pas être respecté, l’établissement ne pourra pas rouvrir a affirmé le ministre. Les élèves concernés devront alors continuer à suivre les cours à distance, a ajouté M. Blanquer qui dit défendre « un plan sérieux et pragmatique ».

Critiqué sur une reprise des écoles qui interviendrait trop tôt, le ministre a mis en avant le critère social avancé par Emmanuel Macron : « Chaque mois d’école perdu est un énorme problème social donc il est très souhaitable d’avoir ce retour progressif à l’école ». Évoquant le problème des élèves « décrocheurs », M. Blanquer a indiqué que cette situation a motivé la décision du gouvernement, d’opter pour un déconfinement des élèves à partir du 11 mai.

 Une reprise par petits groupes

Le retour à l’école se fera « par petits groupes, avec un plafond de 15 élèves par classe« , a affirmé ce mardi Jean Michel Blanquer. Qu’adviendra t-il des élèves qui ne sont pas en classe ? Ils pourraient être à l’étude, en activités périscolaire ou en cours à distance, a indiqué le ministre.

Un plafond différent du primaire au secondaire?

Afin de respecter les précautions de distanciation sociale, le ministère de l’Education nationale va instaurer un « plafond » d’élèves qu’une classe ne pourra pas dépasser. Il sera peut-être différent pour l’école primaire et pour l’enseignement secondaire » et « pourrait être par exemple de 15 élèves », a-t-il avancé dans la matinée, ajoutant que cela « reviendra très souvent à faire un demi-groupe avec une classe existante. »

Des marges de souplesse pour les établissements scolaires

Le ministre de l’Éducation a précisé que des « adaptations et de la souplesse » seraient possibles au niveau local. « Nous laisserons des marges de souplesse importantes localement pour définir notamment la manière de faire des demi-groupes », a t-il indiqué, insistant sur la « progressivité » de l’accueil des élèves. « C’est en trois semaines qu’il y aura une sorte de rodage. C’est dans le mois de juin qu’on sera dans un fonctionnement rodé. Chaque territoire aura ses marges de manoeuvre », a précise Jean-Michel Blanquer. Certains iront « plus vite », d’autres « plus lentement ».« Bien sûr il y aura une forte autonomie laissée aux établissements dans la manière de faire. Mais un élève ne sera jamais en dehors de l’obligation scolaire. Si des familles ne veulent pas envoyer leur enfant, c’est possible, mais il faudra assurer l’enseignement à distance », a déclaré l’ancien directeur général de l’enseignement scolaire.

Un dispositif « écoles ouvertes » renforcé

Le dispositif « école ouverte » sera« renforcé », a précisé Jean-Michel Blanquer. « Les écoles et établissements resteront ouverts en juillet et août pour qu’il y ait des activités ludiques et sportives ». Le ministre de l’Éducation a également annoncé que « des modules de soutien scolaire seront développés pendant les vacances, notamment dans la dernière semaine d’août », pour permettre aux élèves ayant eu des difficultés de s’améliorer, avant la rentrée.

Des séjours plus longs en colonies de vacances

Jean Michel Blanquer a enfin fait un point sur les colonies de vacances. Celles-ci « se feront dans un cadre régional ». Des « séjours plus longs » pourront être proposés », a t-il indiqué, avec la création d’un « label qui permettrait aux acteurs classiques d’avoir des financements et une dynamique nouvelle ». Selon M. Blanquer, le »domaine des acteurs » des colonies de vacances pourrait être « élargi ».

 

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