Annoncée mardi par François Bayrou, la première réunion sur les retraites entre le Premier ministre et les partenaires sociaux a lieu ce vendredi 17 janvier. Elle vise à fixer “le cadre et la méthode“, avant que ne commencent vraiment les concertations, à achèvement par la Cour des comptes de la “mission flash“ qui lui a été confiée.
Mardi 14 janvier, lors de sa déclaration de politique générale, François Bayrou a indiqué avoir fait le choix de relancer les discussions sur la réforme des retraites de 2023. Je choisis de remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref, et dans des conditions transparentes. Selon une méthode inédite et quelque peu radicale“, a expliqué le premier ministre, indiquant confier une “mission flash“ de quelques semaines à la Cour des comptes, pour faire un point sur le financement du système de retraites. “Je confirme bien qu’il s’agit d’un mandat de discussions et de négociations, absolument large, sans qu’il n’y ait de point interdit“, a assuré le nouveau locataire de Matignon.
🔴🏛️ [Direct] Retraites : François @bayrou annonce "remettre" la réforme "en chantier avec les partenaires sociaux pour un temps bref", sans "aucun tabou, pas même l'âge", en fixant comme condition le respect de l'équilibre financier.#DirectAN A lire ⤵️ https://t.co/H7xsQTntwg
— LCP (@LCP) January 14, 2025
Une première réunion dès vendredi
M. Bayrou avait indiqué au sujet de cette concertation : “Une délégation permanente sera créée. Je la réunirai dès vendredi. Je proposerai aux représentants de chaque organisation de travailler autour de la même table, de s’installer dans les mêmes bureaux, ensemble, pendant trois mois à dater du rapport de la Cour des comptes.“ C’est donc cette réunion initiale qui se tient ce vendredi matin à 11 heures au ministère du Travail, en présence du premier ministre, et de plusieurs membres de son gouvernement : Catherine Vautrin et et Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Eric Lombard (Économie) . Sont conviés les organisations suivantes : CFDT, CGT, Force Ouvrière, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Medef, CPME, U2P, FNSEA et la DGAFP.
A Matignon, on explique qu’elle vise à “fixer le cadre et la méthode“, et que les travaux ne commenceront que lorsque la “mission flash“ confiée à la Cour des comptes sera achevée. “Viendront ceux qui veulent venir“ a souligné la ministre du travail, Catherine Vautrin, tout en estimant que “l’intérêt c’est que chacun vienne (…) parce que nous parlons de l’avenir du pays“.
Trois scénarios possibles
Devant les sénateurs, le Premier ministre a donné davantage de détails sur la réouverture du dossier de la réforme des retraites par les partenaires sociaux. “Je crois possible, probable, qu’ils trouvent des voies d’amélioration“, a redit François Bayrou, pour qui trois scénarios sont possibles. Dans le premier cas, si les partenaires sociaux, “avec la participation du gouvernement“, trouvent des “voies d’amélioration“, le compromis sera traduit dans un projet de loi soumis au Parlement. Dans le deuxième cas évoqué, l’absence d’accord, “On en restera au texte antérieur“, a confirmé le chef du gouvernement. Troisième scénario inédit, celui d’un accord partiel, sur quelques propositions. “Qu’il se produise une situation où des marges de progressions puissent être identifiées, sans qu’il y ait d’accord général, nous les reprendrons aussi dans un texte, que nous soumettrions au Parlement“, a affirmé le locataire de Matignon.
Conférence sociale sur la réforme des retraites : “S’il y a un échec complet des négociations nous en resterons au texte actuel. Si on se trouvait avec une négociation qui débouche sur des accords partiels nous les reprendrions dans un texte de loi”, assure @bayrou pic.twitter.com/CIDrNTygH5
— Public Sénat (@publicsenat) January 15, 2025