Réunion du Conseil européen

Les 27 dirigeants de l’UE se réunissent à Bruxelles les 20 et 21 mars. Parmi les sujets prioritaires au menu de ce nouveau conseil européen, la compétitivité de l’UE, la guerre en Ukraine et le soutien apporté à Kiev, et la défense européenne. 

Les dirigeants de l’UE se réunissent à Bruxelles pour discuter de compétitivité et donner suite au Conseil européen extraordinaire du 6 mars consacré aux récents développements en Ukraine et aux prochaines étapes en matière de défense. “L’élément central de l’ordre du jour de cette réunion sera la compétitivité“, déclare António Costa dans sa lettre d’invitation aux membres du Conseil européen.

“Notre soutien continu à l’Ukraine, la nécessité d’investir dans notre défense et notre compétitivité sont étroitement liés“,  “Nous assurerons aussi le suivi du Conseil européen extraordinaire qui s’est tenu le 6 mars, notamment en discutant des derniers développements concernant l’Ukraine et des prochaines étapes en matière de défense à la suite de la présentation du livre blanc sur l’avenir de la défense européenne“ [le mercredi 19 mars], ajoute le président du Conseil européen. Le prochain cadre financier pluriannuel (CFP), les migrations, les derniers développements au Moyen-Orient, le multilatéralisme et d’autres questions mondiales sont également à l’ordre du jour. Un sommet de la zone euro, organisé en format ouvert, se tiendra en marge de la réunion.

La défense européenne au coeur du débat

La défense était au centre des discussions des ministres des affaires étrangères, réunis lundi, qui ont préparé le terrain, avant les nouvelles propositions de la Commission attendues mercredi, à la veille du sommet européen. A l’ordre du jour, le plan de la Haute Représentante de l’UE, Kaja Kallas, qui prévoit que les pays membres de l’UE envoient jusqu’à 40 milliards d’euros d’aide militaire à l’Ukraine cette année. Ce plan fixe un dispositif de type “coalition des volontaires“, pour contourner le problème d’un veto hongrois ou slovaque. Mais il se heurte déjà à des obstacles, et les diplomates ont peu d’espoir de voir une décision émerger lors du sommet, cette semaine. Cependant, la dernière version du communiqué qui sera discutée par les dirigeants jeudi, fait explicitement référence à l’initiative de Kaja  Kallas.

Pour autant, une ligne de fracture commence à émerger au sein de l’Europe entre les pays en première ligne de la guerre en Ukraine – les pays baltes, les pays nordiques et la Pologne – prêts à débourser de l’argent pour la défense, tandis que ceux plus éloignés de la ligne de front, comme le Portugal, l’Espagne et l’Italie, sont plus hésitants. D’autres, à l’instar de la France,  sont confrontés aux conséquences budgétaires d’une augmentation des dépenses de défense. De son côté, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a suscité des réactions en affirmant vendredi, dans une interview au Financial Times, que la cybersécurité et la lutte contre le changement climatique devraient être classées dans les dépenses de défense.

Le plan de Kaja Kallas, surnommé “l’initiative Kallas“ à Bruxelles, est différent du plan “ReArm Europe“, dévoilé plus tôt ce mois-ci par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Il vise à répondre aux besoins prioritaires de l’Ukraine pour lutter contre la guerre d’agression de la Russie, en mettant l’accent sur les munitions d’artillerie, les systèmes de défense aérienne, les missiles, les drones et les avions de chasse.

 

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