Au lendemain de la réélection de Gérard Larcher à la présidence de la chambre haute du Parlement, les différents groupes politiques ont remis ce mardi 3 octobre la liste de leurs membres. Tour d’horizon de la nouvelle composition du Sénat.
Après dix jours de coups de fil, de tractations et de coups de pression, le mercato sénatorial a pris fin ce mardi 3 octobre dans l’après-midi. Les groupes politiques avaient jusqu’à 16 heures, au plus tard, pour remettre à la présidence la liste de leurs membres. Les sénatoriales du 24 septembre n’ont pas modifié en profondeur les grands équilibres du Sénat. Certains groupes se renforcent toutefois, là où d’autres perdent quelque plumes. Pour deux d’entre eux, la situation est inchangée ou quasi stable.
Ceux qui progressent
Le groupe Les Indépendants – République et territoires, présidé par Claude Malhuret, grappille quatre sièges. Au nombre de 14 à la veille du scrutin du 24 septembre, l’effectif du groupe est porté à 18, grâce au renfort de plusieurs élus étiquetés Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. Un score qui permet aux Indépendants de décrocher une des huit huit vice-présidences de la chambre haute.
Également en progression, le groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) fait mieux qu’aux précédentes sénatoriales. Avec 18 membres au compteur contre 14 à la veille des élections sénatoriales du 24 septembre, il conserve sa place de deuxième force de la gauche sénatoriale, derrière les socialistes. Ce qui lui permet de conserver sa vice-présidence.
Passant de 14 à 17 membres, le GEST – groupe écologiste – solidarité et territoire– s’étoffe à nouveau, trois ans après la reformation d’un groupe vert au Sénat. Plus vieux groupe du Sénat, le RDSE, le Rassemblement démocratique social et européen, décroche lui deux sièges supplémentaires, avec un effectif de 16 membres.
Ceux qui stagnent ou sont quasi stables
Situation stable pour le groupe socialiste et républicain, pour qui le scrutin du 24 septembre n’a rien changé. Le nombre de ses membres reste fixé à 64. La gauche (socialiste-écologiste-communiste) obtient ainsi 99 sièges, répartis dans les trois groupes. L’Union centriste, qui fait partie de la majorité sénatoriale, accuse elle un léger effritement. Second groupe de la majorité sénatoriale derrière les Républicains, la formation compte désormais 56 sièges.
Ceux en recul
Mal engagé dans la course aux sénatoriales, le groupe macroniste RDPI, le Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, limite la casse. Malgré des défaites symboliques comme celle de la secrétaire d’état Sonia Backès en Nouvelle-Calédonie, et la perte de plusieurs de ses élus, le parisien Julien Bargeton, les sénateurs Alain Richard (Val-d’Oise) et Frédéric Marchand (Nord), le groupe de François Patriat, au nombre de 24 avant le scrutin du 24 septembre, sauve les meubles en affichant 22 membres. Pour compenser ses pertes, le président du groupe est allé draguer du côté des nouveaux élus d’outre-mer. Conséquence de l’opération : près de la moitié du groupe RDPI sera désormais composé de sénateurs ultramarins.
Parti de très haut avec 145 membres, le groupe Les Républicains présidé par Bruno Retailleau, affiche le plus fort recul. Avec la perte de 12 sièges, le groupe compte désormais 133 membres. Il doit également faire face à la désertion de deux de ses membres au lendemain du scrutin : celle de Laure Darcos qui rallie les Indépendants et celle d’Édouard Courtial qui a rejoint l’Union centriste.
Quatre non inscrits
Le seuil pour constituer un groupe étant fixé à dix, quatre sénateurs seront non inscrits : trois élus du Rassemblement national et un du parti Reconquête.