Près de trois ans après le début de l’assaut russe contre l’Ukraine, Vladimir Poutine fait ce 19 décembre, son “Bilan de l’année“, en répondant à la presse.
Trois ans après le début de l’assaut russe contre l’Ukraine, et alors que l’économie nationale russe montre des signes d’essoufflement, Vladimir Poutine fait son “Bilan de l’année“, ce jeudi, en répondant à la presse.“La conférence de presse aura lieu le 19 décembre“, a annoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. “Il y aura principalement des journalistes étrangers (déjà) accrédités en Russie (…), mais aussi plusieurs médias occidentaux“, a-t-il précisé.
Ce grand “show“ annuel télévisé, soigneusement chorégraphié, interviendra à un mois du retour à la Maison Blanche du président américain élu, Donald Trump, en pleines spéculations sur le lancement d’un éventuel processus de paix autour de l’Ukraine. Depuis plusieurs mois, l’armée russe avance à une vitesse inédite sur le front est ukrainien, face à des troupes de Kiev épuisées après trois ans de conflit à haute intensité, incapables de regarnir leurs rangs et en manque, selon elles, d’armements occidentaux à même de repousser les Russes. La conférence de presse se tiendra aussi à un moment où l’économie russe, touchée par les lourdes sanctions occidentales, montre des signes d’essoufflement, avec une inflation toujours à un niveau élevé (8,5%), que les autorités n’ayant pas réussi à ce stade à la juguler, sur fond de décélération de l’activité attendue en 2025.
Dernière minute
Vladimir Poutine s’est dit prêt ce jeudi à rencontrer “à n’importe quel moment“ le président-élu américain Donald Trump, lors de sa séance annuelle de questions-réponses devant la télévision. Le président russe a également abordé d’autres sujets, dont la situation en Ukraine et en Syrie, ainsi que son duel avec l’Occident. Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du président russe.
Conférence de presse annuelle : Poutine se dit prêt à rencontrer Trump "à n'importe quel moment"
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Le président russe se dit prêt à rencontrer Donald Trump “à tout moment“
Vladimir Poutine, qui a indirectement confirmé ne pas avoir parlé au président élu américain, Donald Trump, depuis sa réélection, s’est dit prêt à le rencontrer. “Je ne sais pas quand, je ne lui ai pas parlé depuis plus de quatre ans. Je suis prêt à le faire, bien sûr. A tout moment“, a déclaré le président russe. Concernant le plan de paix en Ukraine que le nouveau président américain a promis pour mettre fin au conflit en vingt-quatre heures, M. Poutine n’a pas vraiment répondu. “La politique est l’art du compromis, la Russie y est toujours prête“, a-t-il simplement déclaré. Sans plus de détail. Mais, comme à son habitude, il a défié Kiev : “ L’autre partie doit être prête à la fois aux négociations et aux compromis. “
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⚡️🇷🇺 Poutine a évoqué les conditions des négociations avec l'Ukraine, lors d'une conférence de presse et d'une ligne directe. pic.twitter.com/RTuubDrpOp— X⚡️INFOLIVE (@xinfolive) December 19, 2024
Poutine affirme qu’il aurait dû lancer l’offensive en Ukraine “plus tôt“
“En trois ans, nous avons tous changé. Je plaisante moins et j’ai presque cessé de rire“, a déclaré le président russe interrogé sur les effets de près de trois ans d’opération militaire spéciale en Ukraine, sur sa personnalité. Mais il n’a émis aucun regret. Au contraire. “S’il était possible de revenir en arrière, en sachant ce qui se passe aujourd’hui, j’aurais envisagé de décider de lancer une “opération spéciale“ [en Ukraine] plus tôt“ a déclaré le maitre du Kremlin, assurant que la Russie a été “trompée“ et “contrainte“ de lancer son offensive. Vladimir Poutine a également évoqué les conditions des négociations avec l’Ukraine.
Poutine propose un “duel“ aux Occidentaux pour prouver la puissance de son missile Orechnik
“Il n’y a aucune chance de l’abattre“, a prévenu le président russe, lors de sa conférence de presse. Avant de proposer un “duel“ : “Si les experts occidentaux croient [qu’il peut être abattu], alors qu’ils nous proposent, ainsi qu’à ceux qui les paient en Occident, de mener un duel de haute technologie du XXIe siècle. Qu’ils identifient des cibles à Kiev, qu’ils y concentrent leurs systèmes de défense aérienne et de défense antimissile, et nous frapperons“, a t-il déclaré.
Vladimir Poutine admet un échec des services spéciaux russes après l’assassinat du général Kirillov
Le président russe a reconnu, jeudi, que ses services spéciaux avaient failli à empêcher l’assassinat mardi du général russe Igor Kirillov, tué à Moscou dans une explosion revendiquée par Kiev.
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⚡️🇷🇺 Poutine a souligné que le meurtre de Kirillov avait été commis d’une manière « dangereuse pour la vie de nombreuses personnes », lors d'une conférence de presse et d'une ligne directe. pic.twitter.com/Uj0oDA12xD— X⚡️INFOLIVE (@xinfolive) December 19, 2024
Vladimir Poutine affirme ne pas avoir encore rencontré Bachar Al-Assad
Le président russe a assuré ne pas avoir vu Bachar Al-Assad, le président syrien renversé au début de décembre et qui a trouvé refuge avec sa famille en Russie, mais a dit avoir “l’intention de le faire“. “Je lui parlerai certainement“, a-t-il déclaré, En réponse à une question d’un journaliste américain. “On essaie de présenter ce qui s’est passé en Syrie comme une défaite pour la Russie. Je vous assure que ce n’est pas le cas“, a-t-il expliqué.
Vladimir Poutine reconnaît que l’inflation élevée en Russie est un “signal préoccupant“
Le président russe, Vladimir Poutine, a reconnu, jeudi que l’inflation galopante en Russie était un “signal préoccupant“, avant de rappeler que les salaires avaient “augmenté“ et que la situation était globalement “stable“. L’inflation devrait approcher 9 % en fin d’année, après près de 7,5 % en 2023, et 12 % en 2022. Interrogé en ouverture de sa conférence de presse sur l’état du monde, le président russe a répondu par cette boutade : “Quand tout est calme, on s’ennuie. Dès que les choses bougent, on a peur.“ L’économie russe est “stable“, malgré des “menaces extérieures“, a t-il ensuite assuré .