Actifs russe gelés : réunion du G7 finances en Italie

Quand :
24/05/2024 – 25/05/2024 Jour entier
2024-05-24T00:00:00+02:00
2024-05-26T00:00:00+02:00
Où :
Stresa
28838 Stresa
Verbano-Cusio-Ossola
Italie

Réunis depuis jeudi soir et jusqu’à samedi à Stresa sur les rives du Lac Majeur (Italie), les ministres des Finances du G7 devraient arrêter les premiers contours d’un nouveau plan de soutien financier à l’Ukraine. Les négociations se tiendront avec la participation du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Paolo Gentiloni et du président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe. Seront également présents des dirigeants d’organisations mondiales, ainsi que des ministres de pays non membres du G7 invités pour l’occasion en raison de leurs liens avec les sujets discutés, a déclaré la présidence italienne.

Le gel des actifs russes sur la table des négociations

Le G7 finances va principalement aborder le sujet de l’utilisation des actifs russes gelés pour aider l’Ukraine. Sur la table des négociations à Stresa figure la proposition des Etats-Unis qui proposent d’accorder à l’Ukraine jusqu’à 50 milliards de dollars de prêt garanti par les futurs bénéfices engendrés par les 300 milliards d’euros d’avoirs de la Banque centrale de Russie gelés par le G7 et l’Europe. L’objectif est d’étendre le dispositif à l’ensemble des pays membres du G7 afin d’accroître le montant de l’aide.

Mardi 21 mai, les ministres des affaires étrangères et européennes des Etats membres ont définitivement approuvé l’accord politique  “de principe“  conclu le 8 mai par les Vingt-Sept sur l’utilisation des revenus des avoirs gelés de la Banque centrale russe pour aider l’Ukraine, qui devrait permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros cette année en faveur de Kiev.

Nous soutenons la décision de l’UE d’utiliser les bénéfices exceptionnels générés par ces actifs, mais nous devons aussi poursuivre nos efforts collectifs en faveur d’options plus ambitieuses (…) en agissant ensemble“, a lancé la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, au premier jour de la réunion à Stresa. Et ce, alors que le président russe a fait entendre sa voix en signant un décret jeudi autorisant la confiscation en Russie d’actifs appartenant aux Etats-Unis ou aux personnes leur étant “associées“. Une mesure justifiée par Moscou, par les “actions hostiles et contraires au droit international des Etats-Unis, destinées à porter atteinte à la Russie et à la banque centrale russe“.

Des modalités à arrêter

Selon le Financial Times, les détails du plan doivent toutefois encore être arrêtés, notamment le fait de savoir qui émettra la dette, les États-Unis seuls ou les pays du G7 par l’intermédiaire d’une entité ad hoc, et qui donnera la garantie. Autre question à résoudre, la répartition des risques et des remboursements au cas où les bénéfices futurs ne se concrétiseraient pas, écrit le quotidien économique. “Si nous obtenons un large accord, nous passerons les prochaines semaines, jusqu’au sommet des dirigeants [du G7] dans les Pouilles à en discuter les détails“, a précisé Mme Yellen depuis Stresa.

Posted in .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *