Catherine Colonna en Arménie

Quand :
03/10/2023 Jour entier
2023-10-03T00:00:00+04:00
2023-10-04T00:00:00+04:00
Où :
Erevan
Arménie

Catherine Colonna a annoncé dimanche qu’elle se rendra le mardi 3 octobre en Arménie, après la prise de contrôle du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan. Malgré un cessez-le-feu signé avec les Arméniens le 20 septembre, l’Azerbaïdjan continue de vouloir annexer l’ensemble du territoire.

Je me rendrai mardi en #Arménie“, indique t-elle dans un court message posté sur X. Un deuxième déplacement dans le pays après celui du 28 avril dernier, à l’occasion duquel la ministre des Affaires étrangères réitèrera “l’engagement de la France aux côtés de l’Arménie“ et “réaffirmera le soutien de la France à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Arménie et son extrême vigilance s’agissant du respect de celles-ci“, a précisé le Quai d’Orsay dans une déclaration écrite.

Madame Colonna sera reçue par le Premier ministre arménien, M. Nikol Pachinian. “Elle se rendra ensuite avec son homologue, Ararat Mirzoyan, auprès des réfugiés arméniens ayant fui le Haut Karabakh, après l’offensive militaire déclenchée par l’Azerbaïdjan le 19 septembre et neuf mois de blocus illégal (du corridor de Latchine), sous le regard complice de la Russie“, ajoute le ministère. Catherine Colonna étudiera notamment “avec les autorités arméniennes les modalités concrètes du renforcement de notre coopération dans tous les domaines“.

La mobilisation de la France se traduit par le triplement de l’aide humanitaire apportée par Paris au bénéfice de l’Arménie comme des populations du Haut-Karabakh, qui a atteint 12,5 millions d’euros depuis le début de l’année, avec l’annonce par la Ministre le 27 septembre d’une aide financière supplémentaire de 7 millions. Une aide médicale d’urgence a en outre été remise aux autorités arméniennes le 29 septembre, destiné en particulier à la prise en charge des réfugiés et des victimes de l’explosion d’un dépôt de carburant dans le Haut-Karabagh le 25 septembre au soir.

Une visite tardive

La visite de la ministre, comme le déploiement de la mission de l’ONU, intervient toutefois bien tard, alors que l’enclave du Haut-Karabakh s’est déjà presque entièrement vidée de sa population arménienne. Très attendu par les arméniens, Paris, et plus généralement l’Union Européenne, est restée en retrait depuis la guerre éclair menée par Bakou. En raison des liens historiques et culturels qui unissent les deux pays, la France aurait pourtant été la plus à même de mobiliser ses partenaires et d’initier une vraie réaction européenne. Aux “abonnés absents“, elle a, comme l’ensemble des pays européens choisi d’assurer un service minimum dans un conflit niché pourtant à ses portes et dont les conséquences pourraient être immenses.

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