Conférence sociale

Quand :
16/10/2023 Jour entier
2023-10-16T00:00:00+02:00
2023-10-17T00:00:00+02:00
Où :
Conseil économique, social et environnemental
9 Pl. d'Iéna
75016 Paris
France

Sur fond de crispations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, notamment sur le dossier de l’Agirc-Arrco, la conférence sociale annoncée par Emmanuel Macron à l’issue de la rencontre de Saint-Denis, se tient aujourd’hui au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

Son annulation, un temps envisagé après l’attentat d’Arras, a été écartée. En lien avec les partenaires sociaux, “La Première Ministre a souhaité maintenir l’événement pour avancer sur les sujets importants de la période“, a précisé Matignon hier lors d’un brief avec la presse. La cheffe du gouvernement a ouvert l’événement avec “un mot de recueillement“ sur les événements récents.

Trois thématiques seront abordées lors de cette conférence sociale : les “minima conventionnels, les classifications et les déroulés de carrière.“ Également au menu, les temps partiels et les contrats courts et enfin “les exonérations de cotisations, primes d’activité et tassement des rémunérations“, indique Matignon.

Les salaires au coeur de la conférence sociale

La question des salaires qui s’est hissée en première ligne de l’agenda social, sera au coeur de cette conférence sociale. “Cette conférence est l’occasion de nous demander collectivement comment accélérer la promotion sociale.“. “Avec le ralentissement des gains de productivité, les salaires n’augmentent plus comme autrefois“, a indiqué la Première ministre dans son discours d’ouverture.

Pour inciter les entreprises à se montrer plus volontaires sur le sujet, plusieurs syndicats appellent le gouvernement à “conditionner les aides publiques ou les allègements de charges“ au comportement de l’entreprise en matière salariale. Concrètement, seuls les employeurs ayant mis à jour la grille de rémunération pourraient y avoir droit. Une proposition dénoncée par le patronat et catégoriquement rejetée jusqu’alors par le gouvernement. Les choses pourraient toutefois évoluer ont assuré plusieurs leaders syndicaux, à l’issue de leurs entretiens à Matignon. “Il n’y a pas eu d’affirmation que ce n’était pas possible“ relève le numéro un de FO, Frédéric Souillot, . “On sent que la porte est ouverte“, assure-t-on de la même façon dans l’entourage du président de la CFE-CGC, François Hommeril. Dans l’entourage de la première ministre, on confirme que “c’est un sujet qui sera abordé demain“ et que “rien n’est fermé pour aller vers un cadre plus contraignant.“

Lors de son discours de clôture annoncée à 17h30, la Première ministre pourrait faire “quelques annonces supplémentaires.“ Si elle réserve la surprise aux partenaires sociaux, Matignon laissait entendre que le gouvernement pourrait ainsi proposer “un dispositif plus contraignant“ sur les allègements de charges accordés aux entreprises.

“Inciter, mais ne pas contraindre“

La Première ministre a prévenu que cette conférence ne visait pas à “contraindre“ les entreprises. “Nous voulons inciter, impulser, suivre les avancées“,  a-t-elle expliqué. “Il y a des branches professionnelles dont les niveaux de salaires sont en dessous du smic, certaines branches n’ont pas revu leur grille de rémunération depuis plus de vingt ans“. Environ 60 branches professionnelles ont actuellement des minima inférieurs au smic, au lieu de 145 en mai, selon le ministère du Travail.

 Un haut Conseil des rémunérations

Sur les bas salaires au cœur de la conférence sociale, Élisabeth Borne “propose la mise en place d’un Haut Conseil des rémunérations, qui sera chargé d’éclairer la situation et de proposer des réponses.“ Dans La Tribune Dimanche, la cheffe du gouvernement a déjà donné quelques pistes, dont la mise en place de ce Haut conseil des rémunérations, dans lequel siègeraient les partenaires sociaux et des administrations de statistiques (Insee, Dares, Drees). Objectif de cette nouvelle instance consultative? “Réfléchir dans la durée“ à la façon dont sont rémunérés les salariés. Élisabeth Borne compte aussi “réviser“ l’index sur l’égalité femmes-hommes dans les entreprises.

La question de l’égalité professionnelle intégrée

Donnant des gages aux syndicats qui faisaient pression sur la question, le gouvernement a intégré, à la dernière minute au menu de la conférence, la question de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. A temps de travail égal, les femmes gagnent en moyenne 14,8% de moins que les hommes dans le secteur privé, selon l’Insee. Mais la différence peut excéder 25% si l’on tient compte du nombre d’heures travaillées. De fait, plus d’un quart des femmes sont employées à temps partiel, contre 7,5% des hommes, selon le ministère du Travail.

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