Coronavirus : début des auditions de la commission d’enquête à l’Assemblée

Quand :
16/06/2020 – 18/06/2020 Jour entier
2020-06-16T00:00:00+02:00
2020-06-19T00:00:00+02:00
Où :
Assemblée nationale
126 Rue de l'Université
75007 Paris
France

Mardi 16 juin, la commission d’enquête de l’Assemblée sur la gestion et les conséquences de l’épidémie de coronavirus, débutera ses auditions. Les députés entendront en premier, à partir de 17h00, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le lendemain, ce sera au tour de Geneviève Chêne, directrice générale de l’agence sanitaire Santé publique France (SPF), et de François Bourdillon, ancien directeur général de SPF, d’être entendus, avant le passage de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, prévu pour le jeudi 18 juin. Le controversé et très médiatique professeur marseillais, Didier Raoult, doit être entendu la semaine suivante, le 24 juin, suivi le 30 juin, soit après le second tour des municipales, de l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn. D’autres anciens ministres de la Santé, Marisol Touraine, Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand doivent également être auditionnés dans la foulée. Le Palais du Luxembourg aura lui aussi sa commission d’enquête sur le Covid-19. Elle sera mise en place à la fin du mois et devrait être présidée par le LR Alain Million, qui dirige la commission des Affaires sociales.

MISE A JOUR 16.06.2020

Masques, tests, préparation du pays aux crises sanitaires… Le professeur Salomon a défendu pied à pied, mardi 16 juin, la stratégie des autorités devant la commission d’enquête parlementaire « Le monde entier a été surpris par cette crise inédite, massive, brutale, mondiale », a souligné le directeur de la Santé devant les députés, assurant qu’aucun pays ne pouvait « se targuer d’avoir été prêt et d’avoir parfaitement géré cette pandémie ».

Réactivité par rapport à la crise

« Le premier message d’alerte est parti aux agences régionales le 10 janvier à l’époque où l’OMS disait qu’il n’y avait pas d’arguments pour une transmission interhumaine » a déclaré le directeur de la Santé.

Masques

Beaucoup de questions ont tourné autour des masques, « au coeur des interrogations de nos concitoyens et des soignants », selon Eric Ciotti, député (LR) des Alpes maritimes et rapporteur de la commission. Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017. Sur les masques pour le grand public, « nous avons toujours suivi les recommandations internationales », notamment de l’OMS, a assuré le directeur général de la Santé, accusé par Jean-Christophe Lagarde (UDI) de « mensonge d’Etat » pour avoir assuré le 18 mars qu’il n’y avait « pas de sens à porter ce masque » dans la rue « pour les personnes non contaminées ».

Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017 ayant conclu au mauvais état d’une majorité d’entre eux.

Tests de dépistage

Concernant les tests de dépistage, M. Salomon a défendu l’arrêt du dépistage systématique le 14 mars au profit d’une « surveillance syndromique » et d’un diagnostic basé sur les symptômes, expliquant que cela ne changeait rien à la prise en charge des patients.

https://twitter.com/LCP/status/1272952595422855170?s=20

Décès en EHPAD

La commission d’enquête officiellement installé le 3 juin est une émanation de la mission d’information lancée à l’Assemblée le 1er avril dernier.  Sa présidence est confiée à la présidente de la commission des Affaires sociales Brigitte Bourguignon (LaREM). Et le rôle de rapporteur revient à un élu d’opposition, le député LR Eric Ciotti.

Audition intégrale du professeur Jérome Salomon

Des pouvoirs d’enquête élargis

 

Cette commission aura pour six mois des pouvoirs d’investigation élargis par rapport à la mission d’information qui avait cours depuis le début avril. L’opposition espère qu’elle permettra de disséquer les « défaillances » françaises. Le champ très large de l’enquête, ira de la gestion de la crise sanitaire à ses conséquences économiques en passant par les stratégies de déconfinement et de prévention. Pour autant, tous les protagonistes veulent « éviter un Benalla bis »,  selon la formule de Damien Abad, le patron des députés LR. « Une commission d’enquête peut être un outil utile. Il y a beaucoup de questions mais beaucoup de monde peut en partager les charges », met en garde un ministre, en allusion à la baisse des stocks de masques à partir de 2011.

Députés et plus tard, sénateurs, vont en effet se pencher à la fois sur les insuffisances de stocks de masques, la stratégie de dépistage de la population, la question de la mortalité dans les Ehpad, mais aussi celle de la gouvernance.

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