Election du nouveau président du groupe LaREM

Quand :
10/09/2020 – 11/09/2020 Jour entier
2020-09-10T00:00:00+02:00
2020-09-12T00:00:00+02:00
Où :
Amiens
Amiens
France

C’est une élection pleine d’incertitude, où le droit à l’erreur n’est pas permis. À moins de deux ans de l’élection présidentielle, le groupe La ­République en marche (LaREM) à l’Assemblée, élit son nouveau président. Le scrutin qui se déroulera par voie électronique, aura lieu les jeudi 10 et vendredi 11 septembre, à l’occasion des journées parlementaires, organisées à Amiens (Somme).

Après un débat mardi entre les cinq prétendants, invités à confronter leurs points de vue devant le groupe réuni en visioconférence, le premier tour de l’élection aura lieu mercredi après-midi, le second jeudi matin, par voie électronique, pour une proclamation à la mi-journée, au coup d’envoi des journées parlementaires.

Les principaux candidats en lice

Les prétendants avaient jusqu’au 7 septembre pour faire connaître leur intention. En septembre 2018, ils étaient sept à caresser l’idée de remplacer Richard Ferrand à la présidence du groupe LREM. Deux ans plus tard, ils seront cinq à briguer la succession de Gilles Legendre. Premier à s’être lancé dans la course : François de Rugy, ancien président de l’Assemblée nationale. Deuxième candidat déclaré, Christophe Castaner, l’ex-ministre de l’Intérieur. Les députés des Yvelines et de l’Hérault, Aurore Bergé et Coralie Dubost, font aussi partie des prétendants souhaitant incarner le nouveau visage des macronistes à l’Assemblée. Autre candidat déclaré : le député de Seine-Saint-Denis Patrice Anato, membre de la commission des affaires économiques.

Fragilisé en interne et contesté pour sa gestion du groupe, le patron des députés marcheurs avait annoncé le 16 juillet qu’il passerait la main à la rentrée dans une lettre adressée aux députés LaREM.

Deux anciens ministres

Parmi les prétendants, deux anciens ministres : François de Rugy et Christophe Castaner. Le premier n’a pas perdu de temps. Douze heures seulement après l’annonce de la démission de Gilles Le Gendre de la présidence du groupe LaREM, l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire a présenté sa candidature. Soit un an, presque jour pour jour, après son départ du gouvernement, sur fond de polémique, après des dîners organisés à l’Hôtel de Lassay.

Le député de Loire-Atlantique assure vouloir remplir trois objectifs : “privilégier le “nous“ au ‘“je“, défendre et valoriser le travail des parlementaires de la majorité, tant en externe qu’en interne vis-à-vis du gouvernement mais aussi préparer les élections de 2022.“ Parmi ses atouts, une très bonne connaissance des rouages du Parlement, pour avoir occupé le “perchoir“ de l’Assemblée nationale pendant 14 mois (du 27 juin 2017 au 4 septembre 2018). François de Rugy est persuadé que sa fibre écolo, son passé de ministre et de président de l’Assemblée nationale lui donneront un atout majeur dans cette élection.

Après François de Rugy, l’ex-ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, est le deuxième prétendant déclaré à la succession de Gilles Le Gendre. Il a officialisé vendredi 31 juillet, sa candidature à la présidence du groupe LaREM, dans un message aux députés du groupe parlementaire. “La situation aujourd’hui n’est pas idéale, Elle est compliquée, elle est tendue, elle est grave. Il n’existe plus dans ce groupe le sentiment de fierté collective qui a accompagné la campagne d’Emmanuel Macron en 2017, puis les premiers pas des députés“, explique l’ex premier flic de France. “Ce que je veux, c’est retrouver cela. Mon expérience acquise au mouvement comme au gouvernement, je veux la mettre au service de ce collectif“, indique t-il.  Si sur le papier, le grognard du président apparaît favori, son élection à la tête des marcheurs est loin d’être gagnée.

Des challengers « de poids »

Il va devoir se battre“, observe un fidèle historique du chef de l’Etat. Face à lui, François de Rugy ou Aurore Berger, sont en effet, deux candidats solides. La députée des Yvelines a officialisé sa candidature le 1er août, dans une lettre adressée à ses collègues à la fin de la session parlementaire. Comme Christophe Castaner la veille, elle a dit avoir “envie“, être présidente du groupe. “Nous avons souvent douté. Certains sont partis, d’autres ne viennent plus : cela doit clairement et collectivement nous interpeller“, indique la candidate, en référence notamment aux deux nouveaux groupes à l’Assemblée rejoints par des députés LaREM.

Aurore Bergé faisait partie des députés critiques vis-à-vis de la présidence de Gilles Le Gendre.

La députée dit par ailleurs vouloir défendre un groupe “qui efface ses combats personnels au bénéfice des seuls combats qui vaillent : ceux de notre collectif“. Aux dires même de ses adversaires, elle mène une campagne « “professionnelle“ et « “méthodique“. Faute de pouvoir ­s’afficher dans les couloirs de l’Assemblée, c’est sur les réseaux sociaux que la transfuge de la droite présente des soutiens variés. Dans les colonnes du JDD, elle plaidait mi-août our un groupe “indépendant“, “aiguillon“ de l’exécutif. De quoi capter les voix contestataires, là ou Castaner attire plutôt les légitimistes.

Il faudra également compter avec Coralie Dubost. Les macronistes “cherchent la femme“, observe-t-on au sein du groupe. A cet égard, Coralie Dubost, qui a appelé chacun des députés, devrait rafler des voix à la la députée de l’Hérault.

Reste que Christophe Castaner et Aurore Bergé se détachent pour décrocher la présidence d’En Marche à l’Assemblée.

Lors de ce même vote, les “marcheurs“ vont choisir de nouveaux présidents pour les commissions du Développement durable et des Affaires sociales de l’Assemblée, après les départs de Barbara Pompili et Brigitte Bourguignon pour le gouvernement – des votes également très disputés.

Posted in .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *