Élection présidentielle à Taïwan

Quand :
13/01/2024 Jour entier
2024-01-13T00:00:00+08:00
2024-01-14T00:00:00+08:00
Où :
Taïwan
Taïwan

La première élection présidentielle de l’année 2024 dans le monde sera taïwanaise. Samedi 13 janvier, 23,5 millions de Taïwanais sont appelés pour la huitième fois à élire leur président au suffrage universel, lors d’un double scrutin présidentiel et législatif qui renouvellera les 113 membres du parlement, le Yuan législatif.

Un scrutin sous haute surveillance

Ces élections du 13 janvier, en particulier le scrutin présidentiel, seront particulièrement scrutées  en raison de leur importance pour l’avenir des relations entre l’île démocratique et Pékin. A la fois de la part de la Chine, qui revendique le rattachement de l’île démocratique au pouvoir communiste du continent, et des Etats-Unis, soucieux d’éviter toute escalade, avant les élections présidentielles américaines de novembre prochain. Ces dernières années, Pékin a intensifié sa pression militaire et politique sur Taïwan, qu’elle revendique comme faisant partie de son territoire. Le président  chinois Xi Jinping, qui a toujours affirmé qu’il souhaitait une “réunification complète de Taïwan à la Mère Patrie“, a renouvelé dans son discours du Nouvel An son vœu d’annexer l’île.

La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a dit lundi espérer une “coexistence pacifique“ de long terme entre Taipei et Pékin. Elle a également souligné que l’avenir des relations bilatérales doit être décidé par les “procédures démocratiques“ de l’île, bientôt appelée aux urnes. Pour autant, la tension est montée récemment avec Pékin. A quelques jours du scrutin, Taipei a affirmé mardi 2 janvier, avoir détecté deux ballons chinois ayant franchi la veille la ligne médiane du détroit de Taïwan qui sépare l’île de la Chine continentale.

Trois candidats en lice

L’actuelle présidente, Tsai Ing-wen, qui achève son second mandat, ne peut en briguer un nouveau du fait de la constitution. Le parti au pouvoir à Taïwan a désigné le 12 avril dernier comme candidat, le vice-président Lai Ching-te, appelé également continuer à diriger le Parti démocrate progressiste (DPP), le plus ferme vis-à-vis de Pékin. Connu pour ses prises de position tranchées pour l’indépendance de l’île, il se montre plus véhément que Mme Tsai sur la question de l’indépendance de Taïwan, même s’il estime qu’il n’est pas nécessaire de la proclamer formellement car l’île est “déjà un pays souverain“ selon lui. “L’apaisement ne peut pas acheter la paix“, avait-il lancé en janvier, juste après son élection à la présidence du PDP.

Face à lui, deux opposants, qui voulaient réunir leurs voix pour peser davantage contre le DPP, et qui ont finalement enregistré séparément leurs candidatures, faute d’accord. Ancien chef de la police, et Taïwanais de souche, Hou You-yi est le candidat  du Parti nationaliste, le Kuomintang. Ce principal parti d’opposition est apôtre d’un rapprochement avec la Chine. Le troisième candidat, Ko Wen-je, médecin et ancien maire de Taipei, a fondé en 2020 le Parti du peuple de Taïwan (PPT) et surfe sur les insatisfactions sociales des trentenaires notamment, lassés des querelles liées à la relation Chine-Taïwan.

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