Emmanuel Macron au sommet UE-CELAC

Quand :
17/07/2023 Jour entier
2023-07-17T00:00:00+02:00
2023-07-18T00:00:00+02:00
Où :
Bruxelles
Bruxelles
Belgique

Avant un déplacement d’une semaine en Océanie à partir de samedi, Emmanuel Macron se rend à Bruxelles cet après-midi pour le troisième sommet UE-Celac, la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes. Première réunion du genre depuis 2015, ce sommet qui se tient lundi 17 et mardi 18 juillet, vise à “renouveler la relation“ de l’Union Européenne avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

Y participeront, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’UE et les représentants des 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, membres de la CELAC. L’Union Européenne sera représentée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell. Le sommet sera coprésidé par le président du Conseil européen, Charles Michel, et le Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves, en sa qualité de président de la CELAC.

Quels enjeux ?

Ce sommet vise à “renouveler“ la relation de l’UE avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. L’occasion pour les Etats présents de “renforcer encore“ leur partenariat, de préparer des “transitions écologique et numérique équitables“ et de “témoigner d’un attachement commun au respect de l’ordre international“, détaille le Conseil européen.

Même si son influence est en recul, l’Union Européenne est aujourd’hui le premier investisseur en Amérique Latine. A titre d’exemple, l’année dernière, les échanges commerciaux entre les deux régions “ont totalisé près de 300 milliards d’euros“ faisant de l’Union “le plus grand investisseur étranger dans la région.“

Au cours du sommet, les dirigeants aborderont un large éventail de sujets en vue de renforcer encore le partenariat UE-CELAC, parmi lesquels figureront :

  • le renforcement de la coopération au sein des enceintes multilatérales
  • la paix et la stabilité régionales
  • le commerce et l’investissement
  • la relance économique
  • les efforts visant à lutter contre le changement climatique
  • la recherche et l’innovation
  • la justice et la sécurité pour les citoyens.

Le délicat sujet de l’accord commercial UE-Mercosur

L’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) sera au coeur des discussions du sommet. Conclu en 2019, après plus de vingt ans de négociations complexes, il n’a toutefois toujours pas été ratifié en raison notamment des préoccupations européennes sur les politiques environnementales, en particulier du Brésil.

Ursula Von der Leyen l’a présenté comme le résultat potentiel le plus important de la rencontre. Et pourtant, impossible de savoir s’il figurera dans le communiqué final. Dans une nouvelle version du texte, datée du 15 juillet, les paragraphes relatifs à l’accord commercial UE-Mercosur n’avaient toujours pas été réglés entre les deux parties.

Bloqué, l’accord revêt toutefois une forte dimension stratégique. “Face à un environnement géopolitique en mutation, l’UE voit dans cette partie du continent un allié toujours plus important“, comme le soulignait Euronews en juin, à l’occasion du déplacement en Amérique du Sud, d’Ursula von der Leyen.

L’Europe entend “consolider ces relations“ avec ses partenaires sud-américains, dans un contexte où “la rivalité avec la Chine et la guerre en Ukraine renforcent la nécessité pour elle de diversifier ses approvisionnements“, notamment en minerais dont regorge l’Amérique du Sud.

Le sujet épineux de la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine constitue un autre point de divergence majeure entre les parties. Des désaccords sont apparus dès le début des négociations sur une déclaration commune. L’intervention du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors du sommet, un temps pressentie, n’aura d’ailleurs finalement pas lieu.

Alors que l’UE cherche à rallier un maximum de soutiens internationaux face à Moscou, les 33 pays latino-américains et caribéens n’ont pas de position commune sur la question, et ne veulent pas voir ce sujet accaparer les discussions. Les États membres de la Celac, pour lesquels la guerre en Ukraine reste un conflit lointain se montrent en effet très divisés au sujet d’une déclaration commune avec les Européens, qui plaidaient pour y mentionner l’invasion russe.

Notre objectif […] c’est que l’ensemble des pays de la région soutiennent l’Ukraine, apportent un appui au gouvernement ukrainien a minima dans leurs déclarations, pour signaler les violations du droit international auquel le pays est confronté“, indique pour sa part, l’Élysée.

 

 

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