“La France face à la guerre“ : le premier vrai, faux débat, de la Présidentielle

Quand :
14/03/2022 Jour entier
2022-03-14T00:00:00+01:00
2022-03-15T00:00:00+01:00
Où :
Studios TF1
Saint-Denis
France

Pour la première fois depuis le début de la campagne, et alors que celle-ci se déroule dans un contexte inédit de crise internationale, les principaux candidats à la Présidentielle participent ce lundi à une émission émission spéciale “La France face à la guerre“, proposée en prime time par TF1. Ils seront au final huit sur le plateau : Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel et Éric Zemmour. “Tous ont confirmé leur venue“ assure Adrien Gindre, le rédacteur en chef du service politique de TF1 et LCI.

Le coup de gueule“ des oubliés

Une décision qui ne plaît guère à ceux restés sur le carreau. Nathalie Arthaud (LU), Philippe Poutou (NPA) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ont notamment réagi en dénonçant respectivement “l’obstacle de Bouyges“ (actionnaire de TF1) à passer, un débat démocratique qui n’est “pas pour tout le monde“ et qu ’“il n’y a pas de grands ou de petits candidats, comme il n’y a pas de petits ou de grands Français“. Le candidat du parti “Résistons ! “, le député Jean Lasalle, a à lui aussi réagi à la nouvelle sur les plateaux de CNEWS et Europe 1, avouant avoir le sentiment d’être “un candidat de merde et inutile“.

Une émission en trois temps, sans débat

La situation en Ukraine et ses multiples conséquences seront au cœur des échanges. Mais aussi les propositions des candidats et leur vision de la France de demain. À l’issue d’un tirage au sort qui déterminera leur ordre de passage, chacun des candidats interviendra en plateau. L’émission se déroulera en trois temps : d’abord une profession de foi de chacun des invités d’une durée d’une minute, puis l’interview menée par les journalistes, Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau, et enfin un droit de réponse de 2 minutes, leur permettant de revenir sur certains des points abordés auparavant.

Pas d’échanges avec Emmanuel Macron

Les candidats présents sur le plateau seront interviewés les uns après les autres, sans jamais débattre en direct, Emmanuel Macron ayant annoncé son intention de ne prendre part à aucun débat avant le premier tour. Le Président aurait en effet posé ses conditions avant d’accepter l’invitation de TF1 : pas de confrontation ni de photo avec les autres candidats, pas de plans dans le public, des arrivées séparées et minutées pour ne croiser personne en coulisse, un thème principal favorisant le tenant du titre et un temps de parole tenu secret.

Tout a donc été organisé par la chaîne, de façon à ce que les uns et les autres ne se croisent à aucun moment. Même le principe d’une photo de groupe des prétendants, réclamée par certains de leurs représentants réunis dans les locaux de TF1 jeudi après-midi, a été rejeté, tout comme l’idée d’un propos liminaire des journalistes pour expliquer au téléspectateurs pourquoi — et à cause de qui — aucune confrontation directe n’aurait lieu.

Alors que trois des équipes — celles de Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen — avaient prétendu “réserver leur réponse“ quant à leur participation, lors de la réunion de jeudi, afin de protester contre l’absence de débat, les mêmes ont finalement accepté l’invitation vendredi matin. “On n’allait pas se priver d’un moment devant 5 millions de téléspectateurs…“ concédait hier soir, au téléphone avec Playbook, le conseiller d’un des trois prétendants, ajoutant que son champion se fendrait lui-même d’un petit tacle à l’endroit du président, dont l’attitude dénoterait une forme de “dédain“, non seulement à l’égard de ses concurrents mais aussi “à“l’égard des Français“.

Un temps d’interview variable

Les huit candidats invités ce soir ne disposeront pas exactement du même temps d’interview. Raison officielle: les règles d“’équité“ fixées par l’Arcom (ex-CSA) et appliquées en période électorale, qui ne sont pas tout à fait les mêmes que les règles d’égalité stricte en vigueur à partir du 28 mars.

Comme le rappelait hier soir le JT de TF1, la place accordée à un candidat doit dépendre du “nombre d’élus, des groupes à l’Assemblée, des sondages, de la dynamique de campagne et les résultats aux précédentes élections » ainsi que la “contribution à l’animation du débat” du candidat, c’est-à-dire le nombre de ses meetings, de ses déplacements ou encore sa présence sur les réseaux sociaux. Ceci expliquant d’ailleurs la présence d’Anne Hidalgo, ce soir, alors que certains sondages la placent derrière Jean Lassalle ou Philippe Poutou qui eux, ne seront pas de la partie.

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