Le “convoi de la Liberté“ à Bruxelles

Quand :
14/02/2022 Jour entier
2022-02-14T00:00:00+01:00
2022-02-15T00:00:00+01:00
Où :
Bruxelles
Bruxelles
Belgique

 

Après La Haye et Paris ce week-end, c’est à Bruxelles que les manifestants du “convoi de la liberté“ sont attendus ce lundi. Sur les réseaux sociaux, on peut lire que des citoyens se mobilisent depuis les quatre coins de l’Europe en vue du grand rassemblement prévu ce 14 février dans la capitale belge. Les organisateurs et futurs participants au convoi annoncent vouloir encercler Bruxelles, notamment les institutions européennes, et multiplient les accès à la ville afin d’échapper aux contrôles.

Pourquoi Bruxelles ? Bien évidemment, parce que c’est la capitale de l’Europe. Une Europe accusée notamment de vouloir imposer une dictature sanitaire. Mais le mouvement est complexe et hétéroclite. On y retrouve bien sur des“ anti-vax“, mais aussi des citoyens qui entendent contester contre la flambée des prix de l’énergie, gaz et électricité, de l’essence…. Pour cette raison, les responsables européens le prennent très au sérieux.

Pas de convois mais des petits groupes

Selon les informations de la RTBF, une grande partie du convoi de la liberté, qui stationnait sur le parking d’une grande surface de Lille, a pris la route de la Belgique vers 20h30 hier soir. Ce trajet se serait fait par petits groupes en évitant les autoroutes. Selon France Bleu Nord, plus de 1300 véhicules se trouvaient sur ce parking en début de soirée. Arrivés dans un concert de klaxons, sur un parking à dix kilomètres de la métropole du nord de la France, les participants y ont manifesté dans la soirée aux cris de “On lâche rien“, “Liberté liberté“, brandissant de nombreux drapeaux français.

On ira à Bruxelles pour essayer de bloquer, pour lutter contre cette politique de contrôle permanente“ affirmait Jean-Pierre Schmit, un chômeur de Toulouse (sud-ouest) de 58 ans qui a manifesté samedi à Paris. “Le programme, c’est petit à petit aller voir toutes les institutions européennes […], on sait pas jusqu’où on va aller mais on chemine et on fait entendre notre voix“, expliquait Sandrine, une chargée de production de 45 ans venue de Lyon (centre-est).

La police déployée

La police belge est déployée aux différentes entrées stratégiques du pays et notamment autour de Bruxelles. L’objectif : éviter que des participants au convoi autoproclamé “de la liberté“ ne paralysent la capitale ce matin comme certains l’ont annoncé sur les réseaux sociaux. Le message du bourgmestre de la ville de Bruxelles, Philippe Close, est clair : “Ils peuvent venir manifester mais pas avec les véhicules et pas avec les camions. On ne tolérera pas le fait qu’il bloque toute la capitale“, affirme l’élu. D’autres provinces belges ont également interdit le convoi : c’est le cas pour le Brabant flamand, qui avoisine la capitale.

Des mesures pour empêcher le blocage

Les autorités belges ont interdit toute manifestation dans la capitale “avec des véhicules motorisés“ et annoncé avoir pris des mesures “pour empêcher le blocage de la région Bruxelles-Capitale“. La police de Bruxelles a mis en ligne sur les réseaux sociaux des consignes en quatre langues – français, néerlandais, allemand et anglais : interdiction de manifester avec les véhicules, conseil de ne pas se rendre à Bruxelles en voiture, canalisation des convois sur un parking du parc des expositions, à la périphérie de la ville, “seul endroit où une action statique sera tolérée“.

Des contrôles sont également prévus à la frontière et les véhicules qui viendraient vers la capitale malgré l’interdiction seront déviés, ont averti les autorités belges. L’aéroport de Bruxelles a conseillé aux voyageurs de prendre leurs précautions lundi et de venir en train par crainte d’un blocage des voies d’accès.

Posted in .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *