France
Une centaine d’organisations mobilisées
Une centaine d’organisations et associations politiques, syndicales, ou citoyennes, appellent à des « marches unitaires » dans toute la France, samedi 23 septembre 2023, après les émeutes urbaines du début de l’été. Parmi les organisations soutenant la marche, des collectifs de quartiers populaires, des victimes de violences policières, des ONG comme Attac, les Amis de la Terre, des partis de gauche tels que La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts, ainsi que des syndicats, CGT, la FSU, Solidaires, “C’est la première date [de rassemblement] après la révolte des quartiers populaires, on a une responsabilité sans précédent“, a enchéri Pauline Salingue, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, le NPA.
🔴 Avec une centaine d'organisations syndicales, d'associations, de comités de quartiers populaires, de collectifs de victimes de violences policières et de partis politiques, nous appelons à des manifestations ensemble le 23 septembre.
✅ Face à Macron, nous avons besoin d’une… pic.twitter.com/gU0akfUfoj
— La France insoumise (@FranceInsoumise) September 1, 2023
Dans un communiqué commun, toutes dénoncent “une politique régressive qui fait le lit de l’extrême droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique“. “Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières et pour la justice sociale climatique, féministes et les libertés publiques« , peut-on également lire.
La #CGT lance 1 appel à la mobilisation pr le 23 septembre "pr faire front" :
➡️ contre la répression ds contestations sociales
➡️ pr la fin du racisme systémique et ds violences policières
➡️ pr la justice sociale climatique féministe et ls libertés publiques
Le communiqué 👇 pic.twitter.com/P0c7t21uJ5— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) August 2, 2023
Le Parti Socialiste (PS) et le Parti Communiste Français (PCF) ont choisi de ne pas se joindre à la marche. Cette décision découle de leur volonté de ne pas “jeter l’opprobre sur toute une profession“, selon un responsable du PS cité par BFMTV . Une position proche de celle des communistes. “Je ne partage pas ce slogan-là (“Tout le monde déteste la police“) et donc je ne souhaite pas m’y associer“, s’est clairement exprimé Fabien Roussel, le patron du PCF, au micro de FranceInfo jeudi 14 septembre.
Info @Le_Figaro – Le PS ne participera pas à la manifestation contre les «violences policières» samedi https://t.co/gdpVX9vawu
— Pierre Lepelletier (@PierreLepel) September 19, 2023
Les revendications
Parmi les revendications de ces organisations :
- l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu, par les forces de l’ordre ;
- une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
- le remplacement de l’IGPN, par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
- la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
- un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux ;
- et le respect des libertés syndicales, du droit de grève, du droit de manifester et de la liberté d’expression.
Des manifestations dans toute la France
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait parvenir aux préfets concernés par les manifestions une note concernant les mesures à adopter en prévision des marches. Dans un télégramme adressé vendredi aux préfets et aux directeurs de la police et de la gendarmerie nationale, le patron de la place Beauvau une “vigilance particulière“ concernant les rassemblements prévus dans toute la France ce samedi. Le patron de la place Beauvau appelle à « signaler sans délai et de manière systématique à la justice les slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République ».
115 rassemblements et entre 21000 et 26000 manifestants attendus
Une nouvelle fois de très nombreuses manifestations auront lieu sur tout le territoire. Entre 21 000 et 26 000 participants sont attendus ce samedi 23 septembre, dont entre 4 000 et 6 000 personnes dans la capitale, selon un document du renseignement territorial.
A Paris, la manifestation partira à 14h30 de la gare du Nord en direction de la Bastille, via la place de la République, Entre 200 et 400 éléments à risque sont susceptibles de rejoindre le pré-cortège syndical. Les risques les plus importants de troubles à l’ordre public pourraient venir “principalement de la mouvance d’ultra-gauche et de la sphère écologiste radicale“ , selon les renseignements.
Les rendez-vous en régions
Des manifestations sont prévues sur tout le territoire français, aussi bien dans les grandes métropoles que dans de plus petites villes. En régions, les rendez-vous suivants sont donnés :
- Marseille : 14h00, place Jules Guesde ;
- Nice : 16h00 – Place Garibaldi > Coulée verte > Place Masséna > Palais de justice > Cours Saleya > Vieux-Nice ;
- Toulouse : 10h30, station St Michel > Marcel Langer > Palais de Justice, suivie d’un rassemblement à l’arrivée avec prise de paroles, sur la base du texte d’appel unitaire ;
- Montpellier : 14h00, Plan Cabanes en direction de la gare par Gambetta, pour remonter à la Comédie et finir à la préfecture ;
- Nimes : 14h00, Maison carrée ;
- Avignon : 14h30 cours Jean Jaurès – cité administrative
- Toulon : 10h30, place de l’Opéra ;
- Bordeaux : 14h00 Place Pey Berland ;
- Rennes : 14h00, esplanade Charles De Gaulle ;
- Nantes : 18h00 devant la Préfecture, quai Ceineray, le 22 septembre ;
- Strasbourg : 14h00, place de la République ;
- La Roche sur Yon : 10h30, place Napoléon ;
- Lyon : 14h30, depuis le quartier du Tonkin jusqu’à la place Gabriel Péri en passant par le Palais de justice et la préfecture ;
- Bourg : 10h00, bibliothèque de la Reyssouze dans le quartier de la Reyssouze
- Laon : 10h00, devant la préfecture ;
- Moulins : 10h00 devant la préfecture ;
- Manosque : 11h00, porte Soubeyran (nord de la vieille ville), puis tour de ville ;
- Annonay : 10h00 place des Cordeliers ;
- Foix : 10h00 sous la Halle de Villote ;
- Troyes : 10h30, place de la Libération/devant la Préfecture
- Carcassonne : 11h00 ;
- Dijon : 14h00, de la place Darcy à la place de la République ;
- Lannion : 11 h30 Place Duguesclin ;
- Périgueux : 10h30 devant le palais de justice ;
- Valence : 10h00 Préfecture ;
- Béziers : 10h30, sous-préfecture ;
- Tours : 15h00, place Saint-Paul (quartier du Sanitas) ;
- Grenoble : 14h00, place Victor Hugo ;
- Dole : 10h00, place Grévy ;
- Lons : 10h30 Place de la Liberté ;
- Le Puy-en-Velay : 10h30, devant la Préfecture (Place du Breuil) ;
- Saint-Nazaire : 11h00 devant la sous-préfecture ;
- Cahors : 11h00, parvis de la mairie ;
- Saint-Lô et Coutances : 11h00 ;
- Metz : 14h00, place de la République ;
- Pau : 10 h30, place Laherrere avenue de Saragosse, en direction de la Préfecture ;
- Perpignan : 10h00, place de la Victoire ;
- Chambéry : 14h00, place du Palais de Justice pour un départ vers 14h30 : Palais de justice > place d’Italie > Curial > avenue de Lyon> le Biollay ;
- Annecy : 14h00, préfecture ;
- Dieppe : 11h00, fontaine Henri IV ;
- Rouen : 14h30 à Saint-Sever ;
- Le Havre : 15 h00, à l’arrêt du tram, 7 bd de Strasbourg ;
- Amiens : 14h00 place de l’Hôtel de ville ;
- Albi : 14h30, place du Vigan ;
- Épinal : 14h00, tribunal de grande instance, place Edmond Henry.