Élection présidentielle : premier grand meeting de Valérie Pécresse

Quand :
13/02/2022 Jour entier
2022-02-13T00:00:00+01:00
2022-02-14T00:00:00+01:00
Où :
Zenith de Paris
211 Av. Jean Jaurès
75019 Paris
France

Valérie Pécresse tient son premier grand meeting de campagne ce dimanche 13 février à 15h30, au Zénith de Paris. Initialement prévu porte de Versailles le 11 décembre, une semaine après son investiture par le congrès de LR, l’évènement avait dû être annulé en raison de la crise sanitaire.

La candidate LR, dont la campagne a du mal à vraiment décoller, joue gros ce dimanche. L’événement que certains soutiens n’hésitent pas à qualifier par avance de “tournant“ fait monter la pression dans son QG depuis de longues semaines. Tous savent, chez LR, qu’il ne “faut pas se louper“, de l’aveu d’un parlementaire du parti. Ce meeting intervient en effet alors que les mauvaises nouvelles pleuvent sur la candidate LR avec une dangereuse régularité. Le dernier étant l’officialisation mercredi du ralliement à Emmanuel Macron, d’Eric Woerth , ancien ministre de Nicolas Sarkozy, et président (LR) de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

Faut-il y voir un signe ? L’ancien président de la République qui a rencontré la candidate dans la semaine, sera absent dimanche. “Une conversation entre amis, une conversation franche et affectueuse“. “C’était très utile pour moi d’avoir les conseils d’un ancien président de la République“ a confié tout sourire  vendredi la candidate, à l’issue de son entretien avec Nicolas Sarkozy.

8500 participants annoncés et Pécresse en “vedette“

Le staff de campagne de la candidate s’est assuré que les troupes seraient bien au rendez-vous, affrétant une soixantaine de bus au départ des fédérations de province. Et même si la Macronie prenait un malin plaisir à faire tourner des captures d’écran indiquant l’annulation de certains cars, faute d’inscrits, LR a suffisamment battu le rappel pour ne pas avoir à redouter les chaises vides. 8.500 personnes se seraient ainsi inscrites à l’évènement, de quoi laisser un peu de marge en cas d’éventuels désistements, la salle pouvant accueillir au total 6.500 spectateurs.

Au programme de ce premier grand meeting : des drapeaux tricolores, beaucoup de drapeaux, et des interventions d’anonymes et personnalités de la société civile. Certaines en vidéo, d’autres depuis la salle. Les quatre mousquetaires, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Michel Barnier, Philippe Juvin, devraient ajouter eux aussi leur petite musique à la grand-messe, mais uniquement sous forme de messages vidéo. “Imaginez ce qui aurait pu se passer si Pécresse avait pris la parole après Bertrand… ces petites vidéos, c’était la seule solution“ grinçait hier soir un proche du patron des Hauts-de-France.

Valérie Pécresse devrait donc être la seule à prendre la parole sur scène, dans une scénographie épurée, à la déco un peu plus féminine qu’à l’accoutumée.  Sur le fond du message, on ne devrait pas y entendre de mesures déclinées façon catalogue, pas de longue diatribe non plus sur le pouvoir d’achat : la candidate LR doit y livrer un discours aux accents plus personnels. “Ce ne sera pas programmatique, technique, mais un discours sur elle et sur sa vision“, a assuré l’entourage de la candidate à l’AFP, en amont du meeting.“Elle est attendue sur son lien avec les Français, elle va y présenter sa vision de la France“ confiait à Playbook l’un de ses fidèles, bien conscient que la candidate a pour l’instant peu brillé dans ce genre d’exercice, qui exige de la spontanéité.

Un meeting pour briser la carapace

C’est tout l’enjeu pour la candidate du rassemblement de ce 13 février. Et les attentes de son propre camp sont immenses, certains lui reprochant à mots couverts un manque d’incarnation et un récit de campagne sans souffle. “Aujourd’hui, Zemmour, Macron, Le Pen, tous incarnent quelque chose, tous racontent une histoire aux Français…nous, on est juste premiers dans la course aux parrainages“, se désespérait un parlementaire LR au téléphone avec Playbook. “C’est pas fini, c’est pas foutu, mais il va falloir renverser la table“, s’énervait le même.

Car la candidate Les Républicains multiplie les mesures programmatiques, mais peine à percer dans la campagne. Au sein de son équipe, on reconnaît un ralentissement de l’engouement, après l’envolée des sondages qui a suivi le congrès, début décembre. Selon le dernier baromètre Opinionway publié le 10 février, elle piétine à 16% d’intentions de vote derrière Marine Le Pen (17%), virtuellement qualifiée au second tour face à Emmanuel Macron (23%).

Ce Zénith de Paris doit donc lancer à tout prix une nouvelle séquence, et redonner du souffle à la campagne. Il doit être l’occasion pour la candidate de développer sa vision de la France et son projet pour la présidentielle , “l’ordre, la concorde et la liberté“. Mais au-delà des seules mesures catégorielles. Selon un élu LR, il “sera un moment fondateur pour fendre l’armure et la rendre présidentiable aux yeux des Français“. Il peut s’agir “d’un tournant dans sa campagne“, renchérit un autre.

Ce premier grand meeting doit en tout cas lancer une nouvelle séquence, donner du souffle, le début peut-être d’une dynamique. L’enjeu se trouve fort bien résumé par un membre de l’équipe de campagne : “est-ce qu’à partir de dimanche on va entendre ce qu’elle dit ?“

 

 

 

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