Sommet virtuel entre la Chine et l’UE

Quand :
14/09/2020 Jour entier
2020-09-14T00:00:00+02:00
2020-09-15T00:00:00+02:00
Où :
visioconférence

Covid oblige, le sommet extraordinaire entre l’Union européenne (UE) et la Chine prévu à Leipzig en Allemagne a dû être annulé. C’est donc par visioconférence que l’Union Européenne  et le président chinois Xi Jinping, vont tenter de faire avancer ce lundi 14 septembre les négociations d’un accord sur les investissements, sur fond de tensions autour de Hong Kong, de Taïwan et de la province du Xinjiang. Du côté de l’UE, les échanges seront présidés par Charles Michel, à la tête du Conseil européen, la présidente de la Commission Ursula Von der Leyen et la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure en ce moment la présidence de l’Union.

Depuis plus de sept ans, les deux parties sont en discussion pour un accord global sur les investissements, censé être trouvé cette année. Mais bien sûr, le coronavirus est passé par là. Les retards se sont accumulés mais surtout la défiance. Et d’autres questions plus délicates, comme les droits de l’Homme, se sont invitées à la table des négociations.

Les lacunes en matière d’approvisionnement médical sont apparues au grand jour à travers le manque de masques, de médicaments. La grande dépendance envers la Chine dans ce domaine a relancé le débat sur la relocalisation des chaînes d’approvisionnement. Et pas seulement dans le domaine de la santé, mais aussi dans l’industrie automobile, dans les nouvelles technologies et le spatial. Même des États très favorables au libre-échange veulent durcir les règles. La crise sanitaire, partie de Chine, a en effet agi comme un révélateur pour plusieurs pays européens.

En mai, l’Union européenne avait indiqué espérer parvenir au plus tard en septembre à un accord avec la Chine sur la protection des investissements étrangers, “clé“ de la reprise mondiale attendue après l’épidémie de coronavirus. “Les deux parties pensent que cet accord est encore plus pertinent aujourd’hui qu’avant la pandémie“, avait à l’époque déclaré lors d’un point de presse, Nicolas Chapuis, ambassadeur de l’UE en Chine. “S’il est conclu à temps, c’est-à-dire dans les prochains mois, cet accord sera l’une des clés de la reprise mondiale“. 

Si les discussions progressent au sujet de la protection des investissements, l’Union européenne fait montre d’une plus grande fermeté qu’auparavant face à une Chine perçue comme un rival décomplexé. Les Européens sont désormais déterminés à ne rien signer tant qu’ils n’auront pas obtenu des garanties sérieuses de la part d’un partenaire qui suscite désormais au moins autant de méfiance que de convoitise. Ils réclament notamment des concessions en matière de subventions aux entreprises publiques chinoises et d’accès au marché, tout en assurant des conditions de concurrence équitable aux entreprises étrangères présentes en Chine.

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